Critiquant la procédure de nomination de Bernadette Malgorn "choisie à l'Élysée par l'Élysée", et ironiquement la comparant à une Jeanne d'Arc chargée par Nicolas Sarkozy de "bouter la Gauche hors de Bretagne", le président sortant Jean-Yves Le Drian a admis n'avoir que deux adversaires sérieux : Bernadette Malgorn et l'abstention.
Le Drian a aussi fait allusion à des listes (il s'agirait des listes Hascoët et Troadec) qui l'auraient contacté pour négocier dès maintenant un ralliement au second tour. Fort des sondages qui le placent vainqueur au second tour, il a annoncé que les mariages n'étaient plus possibles : "un fiancé ou une fiancée ne doit pas critiquer son futur époux ou épouse" a déclaré le canditat PS, qui part déjà dés le premier tour avec une coalition de socialistes, de communistes et d'écologistes.
Répondant à Xavier Bertrand qui a récemment déclaré qu'en six ans il ne s'était "rien passé en Bretagne", Jean-Yves Le Drian a rappelé son bilan y compris la Breizh Touch attaquée dans le Livre noir des régions (UMP). Citant son programme de 90 pages, Le Drian a annoncé le très haut débit pour tous comme solution à la périphéricité, en plus du TGV qui ne saurait tarder ; le retour de la mer comme chance nouvelle pour la Bretagne (énergies, ressources) ; la terre avec une "nouvelle alliance" entre les agriculteurs et les Bretons ; l'innovation liée à la tradition comme les éco-matériaux.
Philippe Argouarch