Promis par l'ex-ministre de la culture Mme Albanel, le projet de loi relatif aux langues régionales a été enterré en catimini par son successeur M. Mitterrand, et son oraison funèbre a été prononcée par le ministre de l'immigration et de l'identité nationale Eric Besson. Le breton et le gallo font partie du trésor des langues vivantes. Aujourd'hui, 206 000 personnes parlent breton et sa présence se renforce dans l'éducation, les médias, certains aspects de la vie publique ou encore internet. Pourtant, ce n'est pas assez et l'UNESCO classe le breton, ainsi que legallo, parmi les langues en danger sérieux d'extinction.
Lors des élections européennes, Europe écologie s'est engagée à tout faire pour que la Charte des langues régionales ou minoritaires soit traduite en droit européen et devienne opposable aux Etats récalcitrants dont fait partie la République française, qui refuse pluralité et diversité.
Au nom du principe d'égalité de traitement sur tout le territoire, Europe écologie Bretagne et ses candidats se battront afin que les Bretons obtiennent pour leurs langues les mêmes droits que les Basques, les Corses et les Alsaciens.
Face à la banalisation culturelle mondiale, les cultures et langues du monde offrent en partage la richesse et la diversité. Nous refusons le développement hors-sol d'un monde acculturé et déraciné. Le credo de l'Europe est le nôtre : Unis dans la diversité. Réforme territoriale, recentralisation de tous les pouvoirs, identité nationale exclusive : voilà ce qu'on nous propose ! Seule l'autonomie régionale nous donnera les moyens normatifs et les budgets pour sauver nos langues. Avec Europe écologie Bretagne, dites non à Sarkozy et à sa représentante en Bretagne Bernadette Malgorn, dites oui à une véritable alternative de gauche, écologiste et régionaliste.
Guy Hascoët, tête de liste Europe Ecologie Bretagne Mona Bras, Naig Le Gars, Yannik Bigouin, Herri Gourmelen, René Louail candidat-e-s parlant breton ou gallo parmi les 12 désigné-e-s à ce jour