Pour avoir dit que le Bureau Veritas avait délivré un certificat de complaisance au Prestige, le tribunal correctionnel de Paris m'a déclaré coupable du délit de diffamation publique envers un particulier et condamné à payer :
- 1 000 euros d'amende, - à verser au Bureau Veritas 1 euro de dommages et intérêts, - à verser 1 500 euros au Bureau Veritas pour les frais de justice, - à publier sur le site de Keep it blue une "publication judicaire" rédigée par le tribunal, - à payer la parution de la même publication dans un journal choisi par le Bureau Veritas.
Je suis soulagé de ne pas avoir été condamné à avoir la langue arrachée en place de Grève.
Que dire ?
Les acteurs du monde maritime se sont mis à l'abri. Quoiqu'ils fassent ils sont intouchables.
Dans l'affaire du Prestige, seul le capitaine a été emprisonné, comme l'avait été le capitaine de l'Erika.
On alpague les exécutants, on ne touche pas aux donneurs d'ordre.
Cette semaine, l'Etat des Bahamas, pavillon du Prestige, a publié un rapport sur le naufrage du pétrolier. Il n'a rien trouvé de particulier. Bien évidemment.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Cordialement
JO LE GUEN
Philippe Argouarch