Le 9 mai aura lieu à Saint-Denis la finale de la coupe de France de football. Cet événement sportif a d'autant plus retenu l'attention des Bretons qu'il opposera deux équipes bretonnes. D'habitude, l'Etat français et les fédérations sportives font la chasse à toute expression bretonne dans les stades. La présence de nos deux équipes a permis d'imposer notre drapeau, le Gwenn ha du et de faire résonner notre hymne national, le Bro Gozh Ma Zadoù.
Les Bretons seront-ils respectés pour autant ? Bien sur que non ! Adsav, le parti du peuple Breton, n'est pas surpris d'apprendre que cette concession du pouvoir politico-sportif sera finalement assortie de rebuffades et de vexations.
On nous demande de chanter l'hymne national Breton une heure et demi avant la Marseillaise. Cet horaire n'est pas innocent : le Bro Gozh Ma Zadoù passera inaperçu et ne sera pas retransmis sur les ondes pour cause de « journal télévisé » et autre « pause pub » . Un troisième air, lui, a faili ne pas passer inaperçu: le chanson Tri Martolod. Imposer ce chant paillard ce serait un peu comme imposer La Madelon à chaque événement sportif français. Cette proposition dénote une volonté évidente de maintenir les Bretons dans le rôle du plouc de service et de ravaler leur culture au rang de folklore provincial.
Bretons, une fois encore la France se moque de vous. Nous sommes un peuple et nous avons droit aux égards dus à tout peuple. Alors pas d'hésitation ni de complexes. Dans le stade, chantons le Bro Gozh Ma Zadoù. Lui seul est notre hymne national. Ne levons pas l' « étendard sanglant » , ne nous abreuvons pas d'un « sang impur » ! Boycottons la Marseillaise !