Les six barbouilleurs passaient, en délibéré de leur jugement du 12 février, aujourd'hui au palais de justice de Nantes. Contre toute attente, le jugement a suivi presque à l'identique les réquisitions de la procureure : 2 mois de prison avec sursis, 100 heures chacun de Travail d'Intérêts Général, 11.500 euros d'indemnisation pour la SNCF et 20.900 euros pour la Pays de la Loire®. Quelques centaines d'euro seulement auront été retirés des indemnisations exagérées demandées par les parties civiles, et notamment les Pays de la Loire®.
Une peine pour les six prévenus complètement démesurée, notamment quand on sait que, pour des faits relativement similaires, trois militants avaient été condamnés à 500 euros d'amende avec sursis en 2007 à Saint-Nazaire. Alors que leurs engagements citoyen et démocratique est démontré – certains se sont même présentés sur une liste électorale aux dernières élections municipales – nous considérons la peine de TIG comme une provocation vis-à-vis du discours engagé et citoyen en faveur de la Réunification qu'ils ont porté et défendu devant le tribunal. Ce discours, c'est celui porté par des dizaines de milliers de Bretons qui dénoncent le caractère anti-démocratique de la région Pays de la Loire®, et qui, comme nous, doivent se sentir agressés par ce jugement.
Les six jeunes militants et leur avocat maître Le Moigne ont aussitôt décidé de faire appel. Encore une fois, nous devrons tous nous mobiliser pour les soutenir et montrer à la justice française l'intérêt général de notre lutte pour l'unité territoriale de la Bretagne !