Le prix Nobel de littérature 2008 va été attribué à Jean-Marie Gustave Le Clézio. Consécration pour l'écrivain breton qui réside régulièrement en baie de Douarnenez. Il a confié à la radio publique suédoise être "très ému et très touché" par cette distinction, remerciant "avec beaucoup de sincérité l'Académie Nobel". Le président français Nicolas Sarkozy a salué avec "une immense fierté" l'attribution du prix Nobel de littérature 2008 à notre compatriote.
Depuis quelques jours, l'auteur breton figurait parmi les favoris. Mais, c'est aujourd'hui, à 13 heures, que la nouvelle est tombée. L'écrivain recevra un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1, 02 millions d'euros), le 10 décembre à Stockholm. L'Académie suédoise a privilégié un "écrivain de la rupture, de l'aventure poétique et de l'exstase sensuelle, l'explorateur d'une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante".
Etre réservé et d'une grande humanité, écrivain inclassable, Jean Marie Le Clézio acquiert la notoriété dès son premier livre, le Procès verbal, publié en 1963, récompensé du Prix Renaudot. Le Clézio, âgé de 68 ans, est également l'auteur de romans comme Désert (1980), Le chercheur d'or (1985), Ourania (2006) et "Ritournelle de la faim" (2008).
Cela fait quinze ans que ce grand voyageur issu d'une famille bretonne et britannique ayant émigré à l'Ile Maurice passe ses étés dans sa maison de Bretagne, nichée face à la mer en baie de Douarnenez.
Interrogé récemment par Le Point, il indiquait : « Je ne sais pas pour le prix Nobel, mais je sais ce dont j'aimerais parler publiquement. J'aimerais parler de la guerre qui tue les enfants. C'est, pour moi, la chose la plus terrible de notre époque » . Il pourrait avoir l'occasion de l'évoquer prochainement en tant qu'invité des Dîners Celtiques.
Ronan Le Flécher