Monsieur Le Président,
Lors de la Journée de l’Europe que vous avez célébrée en compagnie du Premier ministre britannique vous avez évoqué les sévices commis contre des Irakiens et avez déclaré en substance : «Chaque fois que vous humiliez, d'une façon ou d'une autre, vous créez des réflexes d'agressivité» . Considérant que le sentiment d‚injustice, participe à la création de la violence je ne puis que me montrer en plein accord avec le hauteur de vos propos.
A la veille de l’ouverture à Nantes du «1° Forum Mondial des Droits de l’Homme» sous l’égide de l’UNESCO et placé sous votre haut patronage, je me sens légitimé à attirer votre attention sur une situation qui, si l’on n‚y porte pas toute l’attention nécessaire, est de nature à avoir, un jour, des conséquences graves propres à entrer dans le champ de ce que vous avez, avec clairvoyance, mis en évidence.
Il s‚agit du dossier concernant la réunification de la Bretagne. Depuis le 30 juin 1941 il y a en effet, discrimination de traitement sur de nombreux plans dont celui culturel entre les Bretons selon qu’ils appartiennent à la Bretagne administrative ou à la Loire-Atlantique. D‚où une humiliation permanente ressentie par ces derniers qui ne peuvent comprendre qu’une mesure, prise de manière inique par le gouvernement de Vichy, puisse encore perdurer sous la 5° République dans le Pays qui se considère comme étant le berceau de la démocratie et du respect des droits de l’Homme.
Ces dernières années la différence de couleur politique des institutions concernées a été invoquée pour ne pas donner une suite positive aux voeux votés pourtant par les Conseils Régionaux de Bretagne et des Pays de La Loire et par le Conseil Général de la Loire - Atlantique. Voeux qui allaient dans le sens des souhaits de la majorité de la population de ce département. Aujourd’hui la situation est toute autre.
En fonction de cela, j‚en appelle à une déclaration solennelle de votre part, au nom de la haute responsabilité qui est la vôtre, engageant toutes les parties impliquées, à tout mettre en oeuvre pour qu’une décision intervienne le plus rapidement possible dans ce dossier qui actuellement fait indéniablement tache sur l’image de respectabilité de la France au niveau de ce qui touche aux droits de l’Homme.
Je vous assure, Monsieur Le Président de la République, de l’expression de ma haute considération.
Gérard GAUTIER
Saint-Brieuc le 12 mai 2004
Gérard GAUTIER
Ancien Conseiller Régional de Bretagne
Président Mouvement « BLANC C‚EST EXPRIME »
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