Il y a 10 ans exactement aujourd’hui, le capitaine de frégate François Picard, pharmacien principal de la marine de Brest et Pol Creton, technicien a Océanopolis, étaient froidement assassinés devant le stand de tir de l’USAM à Brest.
Les assassins n’ont jamais été retrouvés. On sait que François Picard travaillait dans le domaine sensible du contrôle des pollutions d’origine nucléaire en rade de Brest. Il avait été également en poste et avait exercé à Mururoa où il avait séjourné pendant 3 ans, lors d’essais nucléaires. Un épisode qui n'est pas clos puisque des militaires et des marins victimes de maladies dues aux radiations essaient toujours de bénéficier de dédommagements de la part de l'état.
Certains pensent, y compris le père de Pol, demeurant à Douarnenez, que l’environnement professionnel de François Picard, est une direction dans laquelle on peut trouver des mobiles au double meurtre, mais ce n’est pas la seule.
Pol Creton se serait trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.
Toujours est-il que l'enquête a vite piétiné et qu'elle est au point mort. L’une des parties civiles, estimant que l’enquête avait atteint son terme, a demandé de refermer le dossier. La Chambre d’instruction de Rennes rendra sa décision le 9 Novembre 2006 : à savoir si l’affaire sera classée sans suite ou non.
Le père de Pol estime "surprenant de voir la rapidité avec laquelle, l’on veut clore ce dossier".
ABP/PFA
Philippe Argouarch