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- Chronique -
''Les Mains de Gabrielle''
Colette Vlérick est une Finistérienne du pays de Léon, une vraie pur jus fruit pur jus ? Peut-être pas mais qu'importe !
Louis Gildas pour ABP le 30/09/13 15:49

Colette Vlérick est une Finistérienne du pays de Léon, une vraie pur jus fruit pur jus ? Peut-être pas mais qu'importe ! Par contre ce que l'on sait c'est qu'elle est tombée littéralement amoureuse de ce bout de presqu'île et qu'elle est écrivain, non pas "écrivaine" comme les têtes mal finies de quelque bobo germano-pratain voudraient nous le faire croire !

Couronnée par le prix Bretagne en 1998 pour "La Fille du Goémonier", son premier roman, Colette Vlérick n'a, depuis, eu de cesse de chanter l'amour, qu'elle porte à la Bretagne.

Voici qu'en ce début d'automne elle nous arrive avec son dernier opus, "Les Mains de Gabrielle" qui raconte les fortunes mais aussi les infortunes d'une famille morlaisienne du premier au second Empire. Morlaix, ville prospère avant la révolution voit, avec notamment, en 1791 le démantèlement de la Manufacture Royale, la détresse gagner les quartiers populaires de la ville. Napoléon 1e réinstaurera le monopole des tabacs et les ouvriers, les ouvrières aussi, retrouveront le chemin de la Manu.

Travail retrouvé certes mais la misère est toujours aussi présente, salaires bas, à peine de quoi survivre et que dire des humiliations quotidiennes subits par les "butuniers". Fouille à l'entrée des ateliers, fouille à la sortie, surpris à sortir une feuille de tabac et c'est la porte... Et lorsque l'on est viré de la Manu difficile de trouver de l'ouvrage ailleurs, c'est opprobre absolue. Pendant ce temps le manque d'hygiène et la promiscuité favorisent les épidémies de choléra, peu ou pas d'argent pour se soigner, l'Ankou rode !

Pas uniquement l'histoire de la Manufacture, mais également histoire d'une descendance, celle d'une femme, Anna Morin, paysanne de Keranna, histoire de ses fils, les Dirou, dont les enfants iront courir le monde avant de revenir au pays; histoire des Bozec, des pâtissiers renommés et de leur plus plus jeune fils, éduqué par ses oncles, francs-maçons. Il deviendra notaire, adoptera la jeune Gabrielle aux doigts agiles...

On n'en dira pas plus...

Un beau roman, fort bien documenté, des personnages attachants, une langue sans faille, un joli cadeau d'automne à lire au coin du feu.

Colette Vlérick: "Les Mains de Gabrielle", Editions des Presses de La Cité, 265 pages, 21 ¤

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Louis Gildas est un reporter indépendant. Il a contribué à Armor Magazine, Bretagne Hebdo, et Ouest France, , AQUI TV, Radio Périgueux, Le Journal du Périgord. Collabore à L'Express, à France Bleu Limoges et à l'ABP.
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