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Le soleil miroite sur les eaux calmes du plan d’eau et mes cygnes sont bien là…J’approche doucement avec la voiture et je me gare pour ne pas gêner le passage en position de photographier par la fenêtre de la voiture. Je shoote et les cygnes ne portent aucune attention à ma présence….Ils se déplacent en nageant et en picorant leur nourriture ça et là au fond du plan d’eau. Quelle beauté , quelle grâce, quelle élégance !
Les voyant aller vers un angle peut pratique je décide de sortir de la voiture Ils sont environ à une centaine de mètres. J'observe attentivement pour ne pas les déranger, prêt à retourner dans la voiture si tel avait été le cas…. Mais non, ils continuent à manger sans prêter attention à ma présence.
Aucun d’entre eux à aucun moment ne m’a fixé du regard. Ils restent immobile. Stoppant toute activité, un signe de grande inquiétude? Non, ils manifestent tous une indifférence totale car les cygnes sont des animaux peu craintifs. Ils font confiance aux humains.
De temps en temps l’un d’entre eux levait la tête et très clairement analysait l’espace, la distance, le vent et les conditions de décollage ! Ouah ! je me dis « ils vont décoller ! génial ! quelle chance ! » Je change donc les paramètres de mon appareil, plus de sensibilité ISO, plus de vitesse et de profondeur de champ. Je règle la vitesse sur le 2000 ème et là quelques secondes après, l’œil au viseur je les vois s’élancer !!! Quelle chance ! « clic clic clic clic … » rafale j’engrange la scène à 60 images par secondes à pleine résolution…
En un clin d’œil, je vérifie les images qui défilent dans mon viseur et qui sont d’une grande beauté. Ces oiseaux ont un vol magnifique. Quelle élégance ! Et puis il y a le son de l’air qui siffle à chacun de leur battement d’ailes et celui de leur pattes qui frappent l’eau en arrière comme des rames puissantes les aidant à acquérir la vitesse nécessaire au vol.
Les cygnes sont des oiseaux très lourds avec un vol tendu et rapide. Ils utilisent leurs pattes pour acquérir la vitesse nécessaire au décollage apportant un surplus de portance hydrodynamique pendant toute la phase d'acquisition du vol.
Ayant été moniteur de vol libre, je ne peux qu’être émerveillé par ce spectacle et je repense à ce vieux dicton : « la portance est une fine fleur qui naît de la vitesse ». Voler : quel bonheur ! Voir ces magnifiques oiseaux dans leur milieu naturel est un plaisir de plus en plus rare.
Alain Guillou
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