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- Chronique -
"L'universalisme républicain" ou le deux poids deux mesures
Qu'on le veuille ou non, "l'universalisme républicain" allégué est mis en échec par la résistance de la communauté musulmane. Il en résulte une inégalité de traitement manifeste entre la volonté politique dé promouvoir l'arabe et la mort promise à nos langues dites régionales par les Pouvoirs publics. Cette curieuse solution consistant à privilégier une langue exogène au préjudice des langues du pays ne sera pas longtemps tenable! la seule solution, retrouver le chemin de l'universel
Yvon Ollivier pour ABP le 15/11/20 11:00
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couverture du livre "lettre à ceux qui ont renoncé à la Bretagne"

En réaction au meurtre odieux de Samuel Paty, on entend les forces de l’establishment faire feu de tout bois contre les rayons communautaires, les prénoms régionaux. Un député va même jusqu’à solliciter le placement des enfants des fondamentalistes religieux dans les foyers… On invoque les mannes de l’universalisme républicain.

Ces réactions d’homme blessé voilent une réalité de plus en plus évidente pour tous : l’échec de « l’universalisme républicain » face à la résistance d’une communauté musulmane confiante dans la supériorité de ses valeurs et forte du soutien d’une grande partie du monde musulman.

Dans la tourmente accentuée par la commission d’un nouvel attentat dans une Eglise à Nice, le Président Macron réaffirme le droit au blasphème tout en recherchant l’apaisement avec le monde musulman.

En réalité, c’est une victoire pour la communauté musulmane. On voit mal comment nos enseignants oseront à nouveau présenter en classe d’instruction civique les fameuses caricatures de Mahomet comme symbole de la liberté d’expression menacée. Vont-ils risquer une décapitation, une manifestation monstre à Islamabad, sous le regard distancié de leur hiérarchie ?

La République a peur. Elle prend des gants et aménage le deux poids deux mesures. Si le droit au blasphème trouvera toujours à s’appliquer à l’égard des autres religions, il sera en quelque sorte suspendu au regard de la « fraternité due au monde musulman », pour reprendre l’expression du président du Conseil français du culte musulman.

La République se montre tellement soucieuse de donner des gages de bonne volonté aux musulmans qu’elle annonce qu’elle fera un effort sans précédent pour que l’école de la République enseigne la langue arabe aux jeunes de confession musulmane.

Je m’interroge sur ce qui reste aujourd’hui de « l’universalisme républicain », dans ce « deux poids deux mesures ».

La République est un principe émancipateur qui relie tous les hommes, mais à condition de ne pas être dévoyée dans son principe même. Pour libérer les hommes et les peuples, la République ne saurait s’abîmer dans la discrimination.

En tant que Breton, je ne peux comprendre ce « deux poids deux mesures ».

Si je reconnais le droit pour chaque individu d’accéder à sa langue et sa culture d’origine, je ne peux comprendre que la République consacre des moyens considérables à l’enseignement de la langue arabe, y compris en Bretagne, tout en s’opposant farouchement à l’enseignement de la langue bretonne à nos jeunes (moins de 4% des jeunes de Bretagne reçoivent aujourd’hui un enseignement bilingue).

La réforme Blanquer, loin de favoriser l’enseignement de nos « langues régionales », leur a asséné un coup de massue, en les assimilant à des langues mortes dont le choix ne présente plus d’utilité pour nos jeunes lycéens.

Que reste-t-il de « l’universalisme républicain » dans ces conditions ?

A partir du moment où « l’universalisme républicain » ne s’impose plus à la communauté musulmane, dont on ménage les intérêts, pourquoi s’imposerait-il aux autres communautés ?

Après avoir faire disparaître l’usage courant de nos langues du pays, la République française s’apprêterait ainsi à promouvoir l’apprentissage et l’usage d’une langue exogène sur le territoire national ?

Ceux qui luttent pour l’enseignement de la langue bretonne ne peuvent qu’être favorables à l’enseignement de la langue arabe, car il faut savoir être cohérent et universaliser son combat. L’accès à la langue de ses origines est un droit fondamental pour tous les enfants, conformément à la convention des Nations-Unies sur les droits de l’enfant.

Pour surmonter ces difficultés, il n’y a qu’un seul chemin à suivre, celui de l’universel. La République doit s’ouvrir à ses territoires historiques et à ses langues minoritaires qui méritent autant de respect que la langue française.

Compte tenu de la gravité de la crise actuelle et du risque encouru de sombrer dans l’extrémisme, la nation doit se réconcilier avec sa propre diversité, c’est-à-dire avec elle-même. Nos langues minoritaires sont autant de sources de bien-être, de lien social et d’égalité des chances.

La France tournée contre elle-même ne réussira jamais à surmonter l’écueil musulman et sombrera dans l’anarchie. Il est temps de refaire société avec l’autre et non plus contre l’autre, sous l’égide de valeurs universelles retrouvées.

« L’universalisme républicain » dans le rejet d’autrui n’est qu’une imposture. Il serait temps de s’en apercevoir.

Yvon Ollivier

Auteur

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Yvon OLLIVIER est juriste, auteur de l'ouvrage "la désunion française essai sur l'altérité au sein de la République" ed l'harmattan 2012 et membre de la coordination des juristes de Bretagne blog associé desunion-francaise.over-blog.com
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Vos 20 commentaires
Jakez Guillouzouic Le Dimanche 15 novembre 2020 12:30
En résumé, « l’universalisme républicain » est la cause de la destruction de notre identité bretonne, et pour y remédier, tournons vers …l’universel ! Bravo, comme sophisme, on ne peut faire mieux.
Certes, le constat est des plus justes, mais les solutions proposées restent toujours dans la sphère des concepts imposés par l’idéologie dominante. Or, l’universalisme républicain est un cancer qui ronge la vie bretonne, depuis l’origine. Il n’y a donc pas lieu de s’en étonner.
Proclamer que « la nation doit se réconcilier avec sa propre diversité » est une évidence que tout un chacun partage. A condition que cette diversité s’applique aux seules nations historiques regroupées au sein de l’hexagone. Et seulement celles-ci sous peine de rejoindre le discours jacobin assimilateur et destructeur.
Quant à dire que « ceux qui luttent pour l’enseignement de la langue bretonne ne peuvent qu’être favorables à l’enseignement de la langue arabe », il n’est pas utile de disserter sur une telle provocation.
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Kerbarh Le Dimanche 15 novembre 2020 12:39
Les jacobins pensent que leur idéologie permet à la France d’etre en Première division des pays références. Elle n’est plus qu’en seconde division ! Depuis plus de 30 ans la France sombre inexorablement vers les profondeurs du classement. Le jacobinisme va détruire la France. Pour la sauver il faut un état fédéral ou confédéral basé sur les régions et peuples historiques. Laisser les initiatives et les décisions à la base et une coordination minimum au centre.
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Emilie Le Berre Le Dimanche 15 novembre 2020 14:10
Sauf que la langue arabe n'est pas en danger de disparition.
Une république qui serait prête à toutes les courbettes pour plaire à certaines monarchies pour conclure de juteux contrats d'armements et énergétiques sous la houlette de notre Du Guesclin du XXIe siècle ?
Dans l'histoire la France n'a pas hésité à s'allier avec l'empire ottoman contre d'autres pays européens, faut-il s'étonner qu'elles soient prête à le faire également contre les populations autochtones ?
En ce qui concerne le droit au blasphème, il semblerait acceptable tant qu'il touche aux croyances des autres, il me sembhe que la loi puni toute attaque contre le drapeau et autres. La France n'est pas un pays laïc, il a aussi sa religion, son totem et ses curés, suffit de d'observer les choses interdites de remettre en question.
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Krys 44 Le Dimanche 15 novembre 2020 14:33
Tous les hommes sont égaux , mais certains le sont plus que d'autres !
Il n'existe pas de langage meilleur qu'un autre , ni de moins bon non plus ! Il est dommageable à la construction d'un enfant de lui enlever son droit à apprendre la langue des Siens .
Dès qu'on parle de l'arabe , on entend des hurlements , certains vont même jusqu'à dire devant la mort d'un "arabe" : "Ça en fera un de moins ! " Pour l'anglais , ils s'en réjouiraient . C'est la France profonde me dit-on parfois . Je ne sais pas , mais je pense de plus en plus que lorsqu'on aura Le Pen , on ne pourra que dire que l'on a ce que l'on mérite . Il n'existe pas de hiérarchie dans le droit à l'éducation et l'enseignement des langues en fait partie ...
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Youeen Le Dimanche 15 novembre 2020 14:53
Ollivier = piège à racistes!
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penn kaled Le Dimanche 15 novembre 2020 16:49
Olivier votre constat est d'une cohérence ,que l'on apprécie ou pas suivant les différentes sensibilités .Cependant c'est toujours le même problème , sur ce site vous prêchez pour des plus ou moins convertis (ies) ,alors qu'il vous faudrait toucher l'ensemble de la population bretonne .Vu que votre chronique reste modérée vous devriez tenter de la faire publier sur la presse quotidienne régionale .
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yvon ollivier Le Dimanche 15 novembre 2020 17:59
Vous avez raison penn kaled, mais mes articles n'intéressent pas ouest france ni le télégramme, ce n'est pas faute d'avoir essayé.. J'ai une vision trop bretonne des choses et notre presse régionale n'apprécie pas
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penn kaled Le Dimanche 15 novembre 2020 18:44
Trugarez deoc'h evit o respont .Il y a malgré tout quelques journaliste qui ont la fibre bretonne sur la PQR ,peut être par leur biais vous pourriez y arriver ,en particulier sur le télégramme ,il y a une rubrique débats
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Hervé Le Dimanche 15 novembre 2020 19:59
Ne pas oublier que le Télégramme et Ouest France ne peuvent publier des points de vue "trop bretons", ils touchent trop de subventions de l'Etat oligarchique français pour le faire...Télégramme et OF s'apitoient depuis peu à juste titre sur la liberté de la presse... mais dans notre pays la Bretagne la Liberté de la presse est partielle et partiale depuis bien longtemps lorsqu'il s'agit de parler de peuple breton. Dernière tentative l'initiative de feu l'hebdo "La Bretagne" avec 0 subvention bien sûr. Les subventions contrôlent la PQR comme le CSA contrôle l'audiovisuel (cf feu TV Breizh)...Liberté Egalité Fraternité à la française quel universalisme !! ?
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Gilles Moisan Le Dimanche 15 novembre 2020 22:10
Analyses toujours aussi intéressantes mais pour ma part deux bémols :
- Sous le terme de langues ‘’ minoritaires ‘’ vous mettez donc, à l’instar de beaucoup de militants de la cause bretonne, la langue originelle au même rang que les langues exogènes, troublante démarche.
- Quand à l’universalité des valeurs retrouvées avec le monde musulman n’est-ce pas un veux pieux voir utopique ?
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Krys 44 Le Dimanche 15 novembre 2020 22:13
https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/education-trois-professeurs-racontent-l-integrisme-religieux_4182597.html
Et n'oublions pas non plus , le film de Martin Scorsese : la drenière tentation du Christ et les actes violents qui ont provoqué
WIKI : "La sortie du film en France le 28 septembre 1988 déclenche une guérilla à coups de tracts et d'attentats. À Besançon, le 3 octobre, le cinéma Le Building est incendié après la dernière séance8. Le 8 octobre 1988 dans un cinéma de Montparnasse lors de la projection d'un autre film controversé Une affaire de femmes de Claude Chabrol une bombe lacrymogène provoque la mort d'un spectateur cardiaque9. À Metz, en raison de la visite du pape Jean-Paul II le 10 octobre 1988, le film est déprogrammé. De nombreuses salles retirent vite le film de l'affiche, les autres sont protégées par la police. Le 19 octobre, il n'est plus visible que dans deux salles parisiennes. Un début d'incendie endommage le Gaumont Opéra10. Le 23 octobre 1988, un groupe de catholiques traditionalistes déclenche un incendie dans une salle attenante du cinéma Espace Saint-Michel à Paris pour protester contre la projection du film. Cet attentat fait quatorze blessés dont quatre sévères.
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Derni%C3%A8re_Tentation_du_Christ_(film)
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michel Le Tallec Le Dimanche 15 novembre 2020 22:18
Bonjour Yvon,
Quelques petites remarques, si tu veux bien:
- oui, la liberté d'expression est un bien précieux à défendre, mais fallait-il pour autant passer par la présentation, en classe, devant des enfants, de caricatures grotesques et obscènes? Sincèrement, n'y avait-il pas d'autre moyen de présenter ce principe fondateur ? Evoquer peut-être des philosophes français du 18eme siècle, par exemple, plutôt qu'offrir cette outrance facile et, au demeurant, très "vendeuse"?
- Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a récemment déclaré que la liberté d'expression est à défendre, certes, mais "qu'elle n'est pas sans limite." Sages paroles, loin des rodomontades guerrières d'un Maron arc-bouté sur ses principes laïcards. Oui, on peut blasphémer en France, blessant par là-même des croyants dans leur foi et leurs convictions. Mais ça sert à quoi? A vivifier le vivre-ensemble, sans doute? Oui on peut blasphémer et rire de tout en France - encore que... - mais personne n'y est obligé. Cette espèce de
jusqu'au boutisme posé comme principe qui exclue toute crtitque - "j'ai le droit, donc je le fais, et je vous emmerde (sic) - relève selon moi de l'attitude infantile du sale gosse qui se croit tout permis.
- j'ai enseigné pendant des années le breton comme instituteur bilingue dans une école catholique (Ma Doue benniget, houmañ ne oa ket b'ar skol an diaol, credabl! - parce que je voulais, à ma mesure, tenter de sauver une langue en réel danger de mort. L'arabe est parlé par des millions de personnes, et c'est tant mieux. Je pense donc être cohérent en te disant que je ne suis pas d'accord avec toi et que je ne suis pas favorable à l'enseignement de l'arabe à l'école. Cette proposition - et là je suis d'accord avec toi - n'est qu'un petit hochet concédé par une "république" français aux abois, quine sait plus comment faire pour se dépêtrer de son laïcisme ringard. Et surtout, qui a peur.
- Tu parles de prendre le chemin de l'universel? Mais la "république" française en est bien incapable, car elle ne l'a jamais cherché, ce chemin. Vaut mieux la quitter, cette France arrogante qui se croit encore la lumière du monde (défense de rire!). Bien à toi, Michel
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penn kaled Le Lundi 16 novembre 2020 08:59
Pour compléter Michel Le Tallec voici un commentaire que j'avais posté sur le télégramme
La république aurait t-elle parfois la mémoire courte ? Quand une caricature ,libre à vous de ne pas l'apprécier, bien moins vulgaire que celle de Mahomet , s'en prend à l'état ,elle proteste bien vigoureusement , au moins deux poids deux mesures .Comme quoi la mise en avant de ces caricatures
de Mahomet comme symbole de la liberté d'expression , est une manoeuvre du gouvernement , qui sous prétexte de lutter contre le radicalisme islamique va promulguer la loi sur les séparatismes ,celle qui va justement avoir pour conséquence la restriction des libertés .On risque d'ailleurs d'en faire la triste expérience en Bretagne ,que d'hypocrisie au nom de ces valeurs de la république .Ouvrez le lien ci-dessous ....
https://www.20minutes.fr/rennes/1476786-20141107-dessin-fait-polemique
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Krys 44 Le Lundi 16 novembre 2020 10:28
J'ai aussi été prof. des écoles et d'anglais dans l'enseignement public laïque . La laîcité est un trésor à protéger bien au-delà des gouvernements "républicains" qui se succèdent . Je m'étais aussi formée à la pédagogie "Montessori" qui n'est pas des mieux acceptés dans le privé . Je n'ai eu aucun souci dans le public !
D'autre part la notion d'obscénité me semble très subjective , et ne saurait en aucun cas justifier la barbarie !
L'arabe peut être enseigné au même titre que l'anglais , etc ...
Voici ce qu'en pense Amnesty International :
Hommage à Samuel Paty
« Cette tragédie doit renforcer notre détermination à protéger la liberté d’expression »
Publié le 21.10.2020 | Mis à jour le 21.10.2020
Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été sauvagement assassiné pour avoir accompli sa mission d’éducation. Nous exprimons notre totale solidarité et notre profonde compassion à sa famille, à ses proches, à ses collègues et à ses élèves et condamnons avec la plus grande force ce crime insupportable.
Samuel Paty est mort pour avoir voulu enseigner à ses élèves l’esprit critique, la diversité de points de vue et les notions essentielles de liberté d’opinion, d’expression et de conscience, sans lesquelles il n’y a pas d’État de droit. En ciblant cet enseignant, son assassin a voulu s’attaquer à la liberté d’expression, pierre angulaire de notre société. Nous devons défendre sans relâche cette liberté. Elle autorise la critique d’une opinion, d’un courant de pensée, d’une religion, y compris à travers le blasphème. Elle implique donc d'accepter d'être choqué, perturbé, voire offensé.
Enseigner ces exigences est fondamental, et cette tragédie doit renforcer notre détermination à protéger la liberté d’expression sous toutes ses formes. Selon le droit international et, plus particulièrement, l’article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’une des limites essentielles à cette liberté est « tout appel à la haine, nationale, raciale ou religieuse, qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence ». C’est à l’État de garantir à tous et toutes la possibilité de jouir de ces libertés sans crainte.
Cet acte atroce a été commis par un criminel, animé par une idéologie mortifère. Les éventuels complices devront répondre de leurs actes et être jugés dans le respect du droit.
Cette attaque nous met à nouveau à l’épreuve. Nous devons résister à la tentation de la division et de l’hostilité qui feraient le jeu de ceux qui commettent ou inspirent de tels actes. Nous devons plus que jamais garder comme repères nos valeurs et principes, ceux de l’État de droit, de la justice, de la liberté et de l’égalité de tous et de toutes. C’est la seule manière de répondre à la haine, à la violence et à la discrimination. Dans cette période d’instabilité et d’inquiétudes, le respect des droits humains doit plus que jamais rester notre boussole, même face aux attaques les plus odieuses.
On ne combat pas la haine par la haine.
On ne combat pas l’intolérance par plus d’intolérance.
On en triomphe en garantissant le respect des droits de tous et de toutes.
Les droits humains nous protègent. Protégeons-les.
Liberté d'expression
https://www.amnesty.fr/actualites/tribune-les-droits-humains-au-coeur-de-la-reponse-a-la-terreur
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Jean-Luc SIRARD Le Mardi 17 novembre 2020 13:58
Tout cela est bel et bon mais occulte ce qui devrait être le débat principal : La réunification.
Comment peser sur les débats, si les Bretons avancent en ordre dispersé ?
Ils rigolent bien la-haut, ils ne nous prennent pas au sérieux.
Cela pourra peut-être changer lorsque les Bretons présenteront un front uni et parleront d'une unique voix.
Ne me le dites pas, je sais que je suis dans l'utopie, mais je ne peux m'empêcher d'espérer.
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Didier Lebars Le Mercredi 18 novembre 2020 23:41
Dans quelques heures, au lever du soleil, je vais entendre la mosquee en arabe, a 200 m. Un imam m a appris que les prieres sont en arabes meme si les fideles ne parlent pas arabe. La Turquie d Attaturk a essaye de faire un islam en turc, echec.
Ce qui me sidere quand je viens en Bretagne, c est l absence de connaissance pratique sur le monde. A l international, si j adopte des ideaux ci-dessus, je me fais escroquer, je meure ou je ne parle que le francais.
Le meilleur conseil prive qu un professeur de langue (Rennes) m a donne : "tu n apprendras jamais une langue a l ecole ici".
Il y a quelques mois je prends un bus a la gare de Rennes. Personne parmi le chauffeur, passagers ... ne fut capable de parler avec une Roumaine en anglais. Je l ai aide quand j ai vu que personne ne pouvait converser en anglais.
En plus d un metier, l apprentissage d une langue demande des annees d effort, des heures par jour pendant 5-10 ans. Quelques exceptions peuvent etre polyglottes, surtout quand ils sont a des carrefours linguistiques. Les budgets en temps et argent affectes a une matiere seront toujours au detriment des autres.
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Brocélbreizh Le Dimanche 22 novembre 2020 10:54
"Ceux qui luttent pour l’enseignement de la langue bretonne ne peuvent qu’être favorables à l’enseignement de la langue arabe". C'est bien heureux, sans quoi nous serions atteints d'un crétinisme plus profond que des petits rois centralisateurs. Concernant la France et son universalisme républicain, celle-ci peut mettre les bouchées doubles au regard de sa mentalité coloniale.
Toutes les cultures sont égales et méritent le respect, idem pour les langues.
Quand nous aurons une femme black, bretonne, et musulmane Présidente de la République, alors je regarderai cet état-nation comme une démocratie fabuleuse. Non mais !
Pour l'instant, nous sommes toujours au Moyen-âge en période d'inquisition : Les bretons ne sont pas des Celtes et les Français sont des Gaulois (dont les frontières seules ont stoppé sans coup férir un nuage radioactif). Encore un effort républicain d'assimilation à la c... et les Arabes deviendront de fervent chrétiens laïques qui mangeront du cochon tandis que les lions deviendront herbivores !
Pour vivre ensemble, il faut du respect et donc de la réciprocité, et surtout accepter la différence.
Les Arabes sont comme les Bretons. Ils n'ont pas besoin de "tolérance" mais de liberté et d'égalité en commençant par les laisser vivre en paix (en les acceptant comme ils sont et non pas tel que d'aucuns voudraient qu'ils soient). La bêtise ne se cantonne pas à la religion ou à l’athéisme, à la droite ou à la gauche même si tout le monde n'a pas la chance d’être Breton (quelques arabes, musulmans et black ont, par chance pour les Bretons, suffisamment voyagé en France pour s'installer en Bretagne et s'afficher en bons Bretons comme on les aime).
En attendant Godot et Alice au pays des merveilles, ceux qui vivent en Bretagne ne peuvent avoir que deux priorités : la réunification administrative de notre pays et la pluralité de la population.
Inutile de rétorquer à la grenouille, qui se prend pour un bœuf, qu'elle fait erreur car elle ne comprend pas le Français et n'a pas conscience d’être un batracien. J'en ai d'ailleurs débattu récemment avec mon chat et nous sommes tombés d'accord sur ce point.
Cette grenouille a fini dans l’estomac du chien, assurée jusqu’à son dernier souffle... d’être un bovin.
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Anne Le Jeudi 10 décembre 2020 22:26
De toute évidence l'assassinat du professeur est abominable.
La liberté d'expression. Elle a ses limites selon les personnes à qui on s'adresse, selon l'environnement dans lequel on vit.. Nos parents, nos grands-parents ont eu la sagesse d'attendre la fin des guerres pour s'exprimer plus librement.
. En France, actuellement, la tension est palpable entre communautés. Elles se révèlent même au grand jour.
Sachant
qu'en classe de 4ème -niveau auquel le professeur s'adressait me semble-t-il - les enfants ont une maturité qui diffère entre eux ( de par leur âge 12 à 14 ans, de par leur vécu )
Que dans l'auditoire, certains élèves risquaient d'être choqués dans leurs convictions
Que la susceptibilité de certains musulmans est une réalité-
la prudence conseillait de choisir un autre document. Voir la contribution de Michel Le Tallec
La mission primordiale de l'école devrait être le respect de soi-même et de l'autre.
Sans ce changement de mentalité la liberté d'expression est inconcevable face à la réalité : l'autre est différent de moi.
Apprendre plusieurs langues c'est très bien. Mais quand on parle devant vous en arabe ou en breton pour que vous ne compreniez pas.....
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penn kaled Le Vendredi 11 décembre 2020 17:09
Anne je doute de votre sincérité quand vous dites que l'on parle breton devant vous pour que vous ne compreniez pas ,ce serait vraiment un cas exceptionnel .J'aurais tendance à croire ,que vous utilisez cet argument pour justifiez la loi sur les séparatismes ,celle émanant des forcenés de la république ....
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yves Gautron Le Vendredi 25 décembre 2020 18:30
Je suis d'accord pour l'apprentissage de nos langues régionales mais certainement pas pour celui de l'arabe .Ou alors que quelqu'un me cite une région arabe en France sans tomber dans les plaisanteries lepènistes style "Marseille 1ère ville arabe traversée par le Paris-Dakar" . !
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