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30 novembre 2013 Carhaix manifestation Bonnets rouges
30 novembre 2013 Carhaix manifestation Bonnets rouges
- Chronique -
« Ici Carhaix! Les Bretons parlent de nouveau aux Français »
Poursuite de la réflexion autour du mouvement des bonnets rouges, suite de la chronique du 3 novembre « Ici Quimper ! Les Bretons parlent aux Français »
Xavier Guilhou Par Xavier Guilhou le 1/12/13 23:25

Poursuite de la réflexion autour du mouvement des bonnets rouges, suite de la chronique du 3 novembre « Ici Quimper ! Les Bretons parlent aux Français » ( voir l'article )

En ce 30 novembre, fête de la Saint André (1) , cette nouvelle démonstration de force des bonnets rouges face au pouvoir politique peut être considérée comme un succès et un sans faute pour les organisateurs. Rien à redire ou à opposer ! Ils étaient bien entre 30 et 40 000 manifestants sur la pelouse du site des « vieilles charrues », même si les conventions institutionnelles réduisent toujours de façon infantile le score par deux.

Tout a été fait pour prendre l'Etat à contre-pied ou dans ses contradictions et la mobilisation fut à la hauteur des attentes de ce fest-noz « hors norme ». L'Etat, avec son approche classiquement sécuritaire, s'attendait à de nouvelles échauffourées (Cf. les articles la veille dans la presse parisienne…). A cette vision la population a opposé une démonstration massive et pacifique pour construire un autre avenir, une autre Bretagne… (et non détruire la valeur ajoutée de leur patrimoine dont le site des « vieilles charrues » est devenu un symbole indéniable bien au-delà le limes breton). L'Etat s'attendait à une faible mobilisation, ce fut un raz de marée dans les rues de Carhaix. Il s'attendait à un essoufflement du mouvement, alors que sans s'en rendre compte il lui avait redonné de l'énergie par ses atermoiements et blocages sur le dossier de l'écotaxe et surtout sur la méthode adoptée pour la mise en place du « pacte d'avenir » en l'imposant de Paris. L'atmosphère était moins tendue qu'à Quimper, plus festive, pour autant les visages étaient aussi marqués par la situation sociale et économique, le ton était toujours celui de la colère et l'assemblée toujours aussi hétérogène et hétéroclite.

Que peut-on retenir de cette nouvelle journée qui va sans aucun doute faire date avec celle du 2 novembre à Quimper ? :

1°) Sur le plan des référentiels :

La France n'existe plus en termes de références. Aucun drapeau tricolore, pas de marseillaise, mais des milliers de « Gwen ha du » et la chanson de Gilles Servat « la blanche hermine » reprise à l'unisson et ovationnée par les manifestants. A cela il faut ajouter tous les attributs festifs, vestimentaires et linguistiques bretons qui ont été mis en avant dans ce rendez-vous quasi « autonomiste », à commencer par l'écharpe du maire de Carhaix. La Bretagne n'a pas peur ! C'est clair et explicite. La seule référence des ténors à la République fut le discours du Général de Gaulle du 2 février 1969 sur la régionalisation. La seule marque visible de la République fut un petit détachement de gardes mobiles retranché sur le toit de l'hôtel des impôts et un hélicoptère de la gendarmerie en l'air. Maintenant ce n'est pas la « place tahrir » comme l'avait laissé entendre Christian Troadec dans sa dépêche du 18 novembre …(2)

2°) Sur le plan de la symbolique :

Les marques de solidarité avec le jeune Mikael, amputé de la main droite, et surtout la vente aux enchères du portique de Guiclan rappellent étonnamment, pour ceux qui l'ont vécu, la chute du mur de Berlin avec ces manifestants qui partaient avec leurs morceaux de parpaing comme trophée d'une histoire en marche. Il est vrai que la fiscalité française ressemble à un mur à abattre dans un pays au bord de l'embolie. Pour ma part j'ai retrouvé cette même sensation avec l'impression de voir des lignes qui bougent au sein de la société alors que le pouvoir est dans un autre espace-temps recroquevillé dans son intransigeance et son idéologie du moment. Maintenant Carhaix ce n'est pas non plus Berlin après un demi-siècle de guerre froide…

3°) Sur le plan de la rhétorique :

Les tribuns ont été excellents tant sur la forme que sur le fond. L'orchestration des messages a été bien pensée avec une mise en scène parfaitement maîtrisée, le tout sous le focus de toutes les caméras et micros des médias nationaux et internationaux. C'était le point clé de ce rendez-vous : il fallait créer l'audience nécessaire pour faire en sorte que le mouvement des bonnets rouges puisse trouver sa vitesse de croisière, Quimper ne constituant qu'un moment quasi-sacral de lancement des opérations. Au cours des prises de parole, deux idées forces sont à retenir : l'ouverture des « cahiers de doléances » (avec tout ce que cela peut suggérer dans l'inconscient historique français) et surtout une demande d'inversion de la méthode de consultation de la population sur le fameux « pacte d'avenir pour la Bretagne» proposé par le Premier Ministre. Il est demandé au pouvoir d'écouter et non d'imposer. Il est suggéré de travailler avec ceux qui créent et contribuent à créer de la richesse localement et non d'obliger une région à adopter un plan réfléchi et dicté par des « sachants » à Paris. Dans les faits, les responsables du collectif n'ont pas l'intention de porter leurs revendications rue de Varenne, ils demandent désormais à Paris de venir en Bretagne. Ils ne veulent plus « entendre » les discours a priori inaudibles des technocrates, ils veulent que les politiques viennent sur le terrain et « écoutent » les Bretons. Rennes sera vraisemblablement la prochaine étape de ce face-à-face dont nous ne pouvons prédire l'issue pour le moment, même si l'avantage est actuellement aux Bretons…

4°) Sur le plan de la dynamique :

Cette fois les médias ont bien compris dans leur ensemble qu'il se passait vraiment quelque chose d'important dans cette péninsule, et que ces « indignés du bout du monde », pour reprendre un témoignage d'un chef d'entreprise à la tribune, avaient beaucoup de choses à dire mais aussi à proposer pour transformer la situation. Non seulement les médias sont venus massivement pour cette petite ville de 8 000 habitants, mais ils ont admis, souvent en off record, que l'affluence était « hors norme ». Dans leur grande majorité, ils ont tous fait un compte rendu « honnête » de cette seconde mobilisation des bonnets rouges. Tous, toujours en off record, acceptent désormais d'ouvrir le questionnement et de prendre au sérieux cette colère et cette détermination très profonde des manifestants avec ces dizaines de milliers de cartons rouges arborés pour sanctionner les positions, notamment sur le plan fiscal, de l'Etat et du gouvernement (que beaucoup ont porté au pouvoir…, paradoxe de la situation). Mais, là aussi, sommes-nous dans la même situation que tous ces « indignés » qui ont occupé les centres-villes des capitales occidentales ou dans une forme d'expression culturelle et politique très marquée, pas forcément duplicable ailleurs, et que nous connaissons bien en Bretagne vis-à-vis de « l'Etat central depuis la duchesse Anne?

5)° Sur le plan tactique :

Il est clair que le collectif avec ses deux ténors, Christian Troadec et Thierry Merret, ont fait un « sans faute » avec un sens de la manœoeuvre que tout le monde doit reconnaître, en premier lieu l'Etat et le gouvernement qui ont le temps qui joue contre eux, du moins en apparence. Maintenant les véritables rendez-vous sont devant nous, en particulier sur les quinze prochains jours de décembre. Certes la porte-parole du gouvernement a annoncé, devant le succès du mouvement et sans aucune compassion, que le « Pacte d'avenir pour la Bretagne » sera rendu public le 4 décembre. Nous sommes toujours dans cette approche du haut vers le bas : Paris expliquant aux Bretons comment ils doivent penser, concevoir et construire leur avenir. Hors c'est l'inverse qui fut demandé par les manifestants à Carhaix. Ils veulent une approche, que connaissent bien les Anglo-saxonnes et qui est basée sur « l'empowerment », qui part du bas vers le haut. Une telle démarche suppose de faire confiance aux acteurs locaux comme leviers de la croissance économique et de pratiquer les principes de subsidiarité. Malheureusement ceux qui demandent un nouveau pacte de confiance ne font pas partie des tours de table conviés à Rennes et à Paris. Ils ne font pas partie des médiateurs accrédités. Quelque part, ils donnent le sentiment d'être comme en 1789, une sorte de nouveau Tiers état corvéable et taxable à merci, qui n'arrive pas à se faire entendre face à une aristocratie arrogante (les énarques) et à un haut clergé puissant (les partis et les syndicats). La vraie question en revisitant l'Histoire régionale est de savoir si les ténors actuels ont la dimension de Louis-René de la Chalotais (voir le site) ou d’Isaac Le Chapelier , qui a été rappelons-le à l'origine de la nuit du 4 août 1789 avec le club Breton pour mettre fin aux privilèges ? Où sont-ils de nouveau Georges Cadoudal (voir le site) et Jean Chouan , remarquables tacticiens face aux jacobins ?

En conclusion :

Nous sommes pour l'instant toujours dans le mouvement tactique, avec un jeu de poker menteur entre les deux parties qui ne donne pas de lisibilité à cette émergence de protestations. Il est clair que le mouvement a encore du mal à se situer entre la contestation fiscale, une demande de régionalisation renforcée et un vieux rêve d'autonomie institutionnelle et territoriale. Pour le moment nous sommes toujours dans ce que le philosophe Michel Maffesoli appelle « la communion émotionnelle »(3) . Les vraies pages stratégiques ne sont pas encore écrites ou perceptibles. Nous sommes dans l'admonestation sociale et économique du côté des bonnets rouges et dans la réponse distante et froide du pouvoir. Le 4 décembre risque d'être un point de rencontre sans saveur, les deux s'autobloquant vraisemblablement dans leurs positions et certitudes respectives. Pour autant les Bretons ont eu le courage d'expliciter des problèmes de fond qui sont désormais incontournables et qu'il va bien falloir traiter en termes de gouvernance. Maintenant le vrai rendez-vous sera celui où les deux parties décideront enfin de se mettre autour d'une table avec respect, confiance, écoute réciproque et intelligence stratégique. Un miracle n'est jamais inconcevable…

Au regard de l'émulation vécue sur le site de Kerampuilh (voir le site) et de l'insensibilité manifeste du pouvoir face à la question bretonne, il est à craindre que nous soyons engagés pour le moment sur d'autres scénarios. Conjuguée à la colère nationale des transporteurs sur la question de écotaxe, tout ceci peut générer des mélanges peu maîtrisables sur le plan sociétal dans les prochaines semaines. Espérons de nouveau que l'intelligence l'emportera sur les idéologies et que nous ne serons pas pris dans une déraison dialectique où l'on nous demanderait à terme, et des deux côtés, de choisir entre la France et la Bretagne.… Ne sourions pas, les Belges et les Flamands vivent ce problème quotidiennement et d'autres pays ont été beaucoup plus loin dans la folie avec des concepts séparatistes meurtriers. Sans être, comme beaucoup, ni jacobin, ni autonomiste, mais attaché à la Bretagne et à la France, je pense que nous sommes à un moment clé pour ouvrir la question stratégique de la relation entre l'Etat et la région ? Mais peut-être que le problème fondamental du moment n'est pas finalement la France, mais tout simplement les défaillances du fonctionnement actuel de l'Etat ? Peut-être aussi que tout a déjà été dit, haut et clair, dans le fameux discours du général de Gaulle du 2 février 1969 sur la place de la Résistance à Quimper? (voir le site)

Notes :

(1) Saint André étant le saint patron d'Écosse, la fête de la Saint-André est la fête nationale des Écossais (scots : Saunt Andra's Day ou gaélique écossais : Latha Naomh Anndra). En 2006, le parlement écossais en fait une bank holiday. Elle est également célébrée en Roumanie, Grèce, Russie, Ukraine, dans le Patriarcat œcuménique de Constantinople1 et à Saint Andrew (Barbade). En Allemagne, elle est célébrée en tant que Andreasnacht (« nuit de la Saint-André »), en Autriche, en tant que Andreasgebet (« prière à Saint-André ») et en Pologne, en tant que Andrzejki (« petit André »). (voir le site)

Pour l'anecdote le Premier ministre indépendantiste écossais, Alex Salmond, vient de présenter mardi dernier à Glasgow son livre blanc sur l'indépendance en vue du référendum du 18 septembre 2014

(voir le site)

(2) Lire à ce propos l'excellent papier de Christian Rogel ( voir l'article ) La Bretagne affole les médias et met KO les éditorialistes

(3) Michel Maffesoli : « Homo eroticus. Des communions émotionnelles », Paris, CRNS Editions, 2012

Document PDF ici_carhaix_les_bretons_parlent_de_nouveau_aux_farnais.pdf chronique avec photos incluses. Source : Xavier Guilhou
Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 2100 lectures.
Xavier Guilhou a depuis trente ans une pratique pluridisciplinaire de la gestion des risques et des crises au niveau international. Il a tiré de ses diverses expériences des réflexions et des grilles de lecture sur les ruptures qui impactent en profondeur nos organisations et nos univers de pensée ainsi que sur leurs conséquences concrètes en terme de management.
Voir tous les articles de Xavier Guilhou
Vos 34 commentaires :
jean failler Le Lundi 2 décembre 2013 00:36
Merci Xavier pour ce papier qui résume si bien cette belle journée. Je crains fort que FH ne reste terré dans son bunker de l'Elysée. Les gens qui bossent lui font peur, il n'est pas habitué à les voir de près.
Pendant ce temps, ses services nous font une fleur, la TVA sur les préservatifs va passer de 7 à 5,5%. Qu'on se le dise braves gens, ce n'est pas tous les jours qu'une taxe baisse sous FH. Cependant je doute que ça contribue à mettre du beurre dans les épinards des chômeurs.
Si ce n'est pas du foutage de gueule, dites-moi ce que c'est. Peut-être de l'humour à la sauce de FH ?
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Yannig BARON Le Lundi 2 décembre 2013 08:44
Prenez la parole, savit ho mouezh. Participez à la construction de la nouvelle Bretagne en apportant vos propositions et contributions sur le site breizhimpacte.org qui les rassemble pour le "cahier de Doléances" "kaieroù Goulennoù."
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d Le Lundi 2 décembre 2013 09:02
Nous sommes venus du Poitou pour soutenir les Bretons dans leurs luttes ,et nous avons vus un peuple en marche vers sa destinée:la liberté et des revendications clairement posées,notamment la réunification de la Bretagne puisque de nombreuses pancartes étaient portées souvent écrites dans les deux langues.
Nous avons vus des intervenants,calmes,posés,déterminés expliquant clairement les justes revendications de la Bretagne.
Non ce n'était pas une mince affaire que cette manifestation,mais craignons que ce gouvernement ne laisse pourrir la situation ,mais nous avons confiance et nous verrons prochainement s'écrouler ce système inique soit par des pressions internes soit par des pressions externes,car la France hélas est dans un état financier et institutionnel des plus graves qui l'obligera a se réformer en profondeur.Car les états sont comme toutes choses,elle subissent la loi universelle:S'ADAPTER OU DISPARAITRE.ils iront jusqu'au conflit hélas alors tenez bon soyez soudés et déterminés comme vous l'avez été a Carhaix.
Nous nous faisions cette réflexion dans le car qui nous ramenait :cette marée de gwenn ha du ,démontre que ces drapeaux appartiennent a ceux qui les pavoisent et sont la propriéte des porteurs,qui les détiennent chez eux,et sont donc des marqueurs identitaires majeurs et,
durables qui disent nous appartenont a la meme communauté,nous sommes différents
A contrario,les marées de drapeaux Francais que l'ont voit dans les stades ou manifestations politiques nationales ne sont pas des des marqueurs durables, puisqu'ils sont achetés et distribués par les organisateurs et la plupart du temps laissés sur place au grand déplaisir des organisateurs.
Les bretons arborrent avec fierté,une juste fierté du reste,leur emblème,puisqu'ils en sont le dépositaire donc le défenseur.
Les drapeaux Francais sont portés parce que nous les avont recus et non parce que nous en sommes les propriétaires la différence est a notre point de vu importante.
Nous continuerons a venir pour manifester notre soutien a cette marche qui n'en doutez pas sera semée d'embuches.Nous sommes du poitou,Bretons et non Bretons mais solidaires de votre lutte qui est la notre
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eugène le tollec Le Lundi 2 décembre 2013 09:17
Que le cahier de doléances deviennent le manifeste breton.
Que ce manifeste soit envoyé à l'Europe afin, encore ,de montrer qu'il y a des minorités dans un pays qui se vante toujours d'avoir inventé les droits de l'homme.
Faut-il traîner ce pays devant la cour de justice de La Haye?
L'Europe doit mettre au pas cette France archi nulle.
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PIERRE CAMARET Le Lundi 2 décembre 2013 09:57
Biensur je suis loin et ai quelques fois des problemes, a tout saisir :
Enfin ce Document PACTE pour la BRETAGNE , les Bretons ne le connaissent pas . Il a ete elabore par des Hauts Fonctionnaires de Service /ENA a Paris et on envoie la copie en Bretagne pour la signature Mercredi 4/12 ????????
J'eus compris l'inverse , les demandes de la Bretagne , envoyees a Paris qui les etudient , ensuite negociations a Paris / Bretagne . Accord . Signature en Bretagne .
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eugène le tollec Le Lundi 2 décembre 2013 10:27
Ce cahier de doléances doit s'articuler sur trois chapitres
1- la Réunification
2- L'économie
3- La culture dont l'identité(langue)
Sur la Réunification le sujet est clair,parfaitement étayé.
L'économie,les décideurs bretons connaissent leur breviaire .
La culture,l'identité culturelle aussi vieille que le fait d'être breton.
L'état français à déjà tout cela cela dans ses dossiers,mais comme il n'a rien à cirer de ces ploucs...qui peuvent toujours causer.
Que cherche cet état...des outrances d'actions .
BRETONS VOUS SAVEZ ce qu'il vous reste à faire.
Arrêtons de plier...dans quelques mois ..les urnes!
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Marcel Texier Le Lundi 2 décembre 2013 12:24
Pourquoi parler ce "concepts séparatistes meurtriers" ? L'Ecosse, la Catalogne s'acheminent calmement, résolument vers l'indépendance: y a-t-il eu un mort à Edimbourg ? Y a-t-il eu un mort à Barcelone ? Y a-t-il eu un mort à Anvers ?
Que signifie "demander à Paris ? suggérer à Paris ?" Les Bretons sont un peuple majeur que cinq siècles de domination ont, hélas, infantilisé. Il est grand temps que nous redressions la tête et que nous nous souvenions que notre pays a été un pays souverain q'une invasion étrangère a dépouillé de sa souveraineté. Il y a une nécessité psychologique qui veut que les Bretons.
La restitution aux Bretons de l'indépendance perdue, est, pour leur dignité, une nécessité psychologique.
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SPERED DIEUB Le Lundi 2 décembre 2013 12:58
A défaut d'une Europe fédérale qui n'est sans doute pas à la veille de se réaliser ,le compromis ne serait t-il pas au niveau hexagonal de part l'institution d'une république fédérale ????
Journal d'Allemagne - Wikipédia
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SPERED DIEUB Le Lundi 2 décembre 2013 13:09
Oui j'ai voulu mettre un lien concernant Denis De Rouge mont dans journal d'Allemagne il ne passe pas vu qu'il est souligné en rouge il explique que le nazisme est initié par le jacobinisme de 1793
http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_d%27Allemagne
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eugène le tollec Le Lundi 2 décembre 2013 13:35
Spered dieub...que dieu vous entende ,mais dieu n'est pas pragmatique il n'est que lui même et laisse les hommes se débrouiller dans leurs vastes conneries! Surtout politiques!
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eugène le tollec Le Lundi 2 décembre 2013 13:46
Je dis
FERMETÉ et BON SENS,PRAGMATISME,RÉALISME ET VÉRITÉ.
NOUS SOMMES LES ÉGAUX DE CES GENS.
IL EST ÉCRIT
LIBERTÉ-ÉGALITÉ-FRATERNITÉ...quelque part et non -SERVITUDE- CARCAN.
Il est écrit
NOUS NE SOMMES PAS DES LAQUAIS DE PARIS...CE TEMPS N'EST plus!!!
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eugène le tollec Le Lundi 2 décembre 2013 14:01
Je réponds à "d"
Nous sommes dépositaire de nos valeurs que nous devons transmettre,notre pavillon en est le symbole(quoique je suis pour le kroas du).
Nous n'avons reçu le pavillon républicain que Par obligation d'unité nationale et pour sa défense, tous les sangs de France ont été répandus pour le protéger..mais comme pour les vendeens notre coeur à saigné car meurtri.
Je hisse donc "au vent de l'histoire" un étendard de croisade.
BRETONS ,NOUS SOMMES EN CROISADE.
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Xavier GUILHOU Le Lundi 2 décembre 2013 15:13
Dans la continuité du premier papier et en tant que régulateur je vais apporter quelques éléments de réponse ou contribuer à ouvrir le questionnement pour les participants à ce blog.
En premier lieu j'ai restitué les propos tenus à la tribune et les membres du collectif ont bien précisé qu'ils n'étaient pas conviés aux discussions autour du "Pacte d'avenir pour la Bretagne. Ce dernier est piloté à Rennes par le Préfet de région et par les ministères concernés à Paris. Ceux qui sont conviés à la table de négociation sont ce que l'on appelle des personnalités constituées et accréditées par la République (qui est souveraine dans ses choix d'interlocuteurs puisque c'est elle qui va faire les chèques... Qui paie commande... même si c'est avec nos impôts!). Ces personnalités sont des parlementaires, des représentants des organisations professionnelles et syndicales etc. Le collectif n'est ni élu, ni une institution, c'est un collectif avec toute son hétérogénéité, sa générosité et sa spontanéité. Il y a à côté la marque des "Bonnets rouges". Mais tout cela ne constitue pas un interlocuteur crédible et légitime pour la République telle que je la connais en termes de fonctionnement.
Par ailleurs j'ai bien choisis mes deux verbes pour cette chronique: les membres du collectif dans leurs prises de parole ont "demandé" , Ils n'ont pas "exigé" que le gouvernement vienne en Bretagne. Par ailleurs le verbe "suggérer" à été murement réfléchi, il concerne les réseaux qui sont en amont et autour du collectif des Bonnets rouge. Ces réseaux sont puissants et dans leurs contacts avec les milieux politiques aujourd'hui ils "suggèrent" d'ouvrir le champ des négociations et d'accepter de faire bouger les lignes notamment sur le plan fiscal. Les jeux ne sont pas totalement bloqués pour l'instant, c'est pour cela que j'ai utilisé sciemment le terme de "mouvements tactiques".
Pour exiger il faut avoir les moyens de sa sémantique. La Bretagne n'est pas l'Ecosse avec sa rente pétrolière et gazière qui fera d'elle la 8ème puissance en termes de PIB si elle se sépare du Royaume Uni. Ce n'est pas non plus la Catalogne avec le port mondial de Barcelone etc. Quant à la situation entre Flamands et Wallons elle est loin d'être idyllique et d'être un modèle d'intelligence identitaire quand on voit des populations être obligées de choisir et de déménager de villages parce qu'ils ne sont pas ou l'un ou l'autre. Quand je parle d'Histoires meurtrières, come tenu de mon expérience sur les crises internationales , je peux être très disert en partant de l'ex Yougoslavie jusqu'au concept d'ivoirité....
Tout ceci renvoie aux questions très sensibles sur l'identité. Pour l'anecdote, recevant un jour à mon domicile des amis de plusieurs contrées, j'ai mis mon pavillon français au bout d'une gaule de bambou pour leur indiquer la maison. L'un de mes voisins passant me dit "tiens vous êtes devenu nationaliste..." Je lui ai répondu que si cela avait le cas j'aurai mis le pavillon du Gwen en du... Un autre me dit "tiens vous êtes un bon républicain..." Je lui ai répondu que j'étais seulement Français. Un troisième ami d'origine américaine me dit "Ah voilà un patriot!..." . Au final je suis quoi et qui véritablement dans cette confusion des significations identitaires. Un bon Breton et un bon Français, c'est tout, mon histoire et celle de ma famille sur des siècles étant imbibés de cette maïeutique historique que j'assume avec toute sa richesse.
Enfin 1793 est sûrement la date la plus sombre de l'Histoire de France avec les guerres de religion. Elle a aussi donné pas mal d'idées à tous les génocidaires de la planète bien au delà le nazisme, en commençant pas le communisme, les Pol Pot etc. dont beaucoup sont venus faire leurs études à la Sorbonne... Fermer le ban!
Aujourd'hui ce qui m'intéresse c'est l'avenir de ce territoire, de mes enfants et petits enfants. Pour le moment je ne vois que des guerriers celtes qui tapent très forts sur leurs boucliers pour faire peur aux vilains romains. Mais je ne vois pas se dessiner une stratégie. Je ne vois pas quelle est la feuille de route, quel est l'agenda, l'idée directrice etc. La Bretagne est très très loin de l'Ecosse avec son livre blanc. Elle est très vulnérable sans énergie, et son modèle basé sur l'agro-alimentaire et le tourisme est lui aussi fragile. C'est bien de faire beaucoup de bruit mais j'espère que ce n'est pas pour rien, ou tout simplement pour récupérer des chèques de Paris, fêter tout cela autour d'un bon fest-noz et de revenir chez soi pour "changer de chemise"...
Les réseaux qui sont derrière le collectif des Bonnets rouges savent tout cela et ils ne veulent pas fermer la porte pour le moment, ils suggèrent et demandent. Si le pouvoir ferme toute discussion et qu'il leur fait perdre la face, là nous verrons ce dont ils sont capables. Pour le moment nous n'en sommes pas là me semble t'il. et faut il qu'ils aient l'assentiment de l'opinion ce qui n'est pas évident...
A suivre donc
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Francois Le Guellec Le Lundi 2 décembre 2013 17:20
Monsieur Guilhou,
Merci Pour votre compte rendu, vos analyses et votre reflexion. Des mon retour de la manifestation de Quimper le 2 novembre je visionnai le discours de De Gaulle; sans doute me manquait-il un tribun ce jour la Place de la Resistance, voire un guide. Je m'attendsis a ce que l'on stigmatise le probleme fiscal. j'attendais un plan pour le moins, en rapport avec la Bretagne certes, mais surtout sur la taxation. Je me souviens parmi les intervenants une femme avait fait un discours a propos du transport. Ma reflexion s'arretait la jusqu'a ce que je visionne le discours de 1969. Puis il y a eu l'attentisme du gouvernement. Je ne me doutais pas a ce moment la que je parlerais de la Bretagne ici,que je me sentirais un jour oblige de la defendre et de parler du Finistere. Je pensais que cela ne regarderait jamais que moi, mon coeur et ma conscience. Je trouve etonnant de me devoiler un peu ici mais voila c'est ainsi. Je vous fais part de ce sentiment car je ne pense pas etre unique.Quant a comparer Bretagne et Ecosse: je dis non. Quant a tenir des discours violents c'est meconnaitre leurs consequences peu connaitre les hommes et le Monde. Vous temoignez poliment d'ailleurs et avec tact de votre experience( douloureuse sans doute). Et vous faites bien encore de parler des "chemises"... Merci encore pour ces articles et vos reflexions.
Kenavo!
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eugène le tollec Le Lundi 2 décembre 2013 19:02
Xavier Guilhou
SOIT,Mais je reprends quelques mots.
Les quelques farfelus (staff des bonnets rouges et de quelques réseaux non pas droits à la parole...mais moi j'y vois l'expression d'un peuple confondu qui exprime son ras le bol devant un état dont la,république s'écroule,c'est pourquoi l'on vOIT apparaître les seconds couteaux,les premiers pompiers.
Un Le Foll,une le Branchuévite la confrontation...on délègue au préfet de région(soit),c'est dansons rôle,mais est ce qu'un tel sous fifre est de capacité à définir un devenir,non Xavier,je refuse cette démarche,ce monsieur n'a le droit que d'écouter et transmettre.
Une Belgacom n'a ,pour moi,même pas le droit d'écouter( c'est une émanation politique qui n'a rien de technicien).
Xavier le devenir d'un espace humain n'appartient pas à ces gens (c'est pourquoi ,je répète,un message sur un cahier de doleances non pas suggéré mais présenté avec fermeté,il est temps s'affranchir de la soumission).
Il est temps d'être breton et soi même,je le répète à NE,je l'ai écrit en termes semblables à KAD,EKB,je le dis aux responsables locaux de PB,Xavier quelle est cette mentalité bretonne à NE pas vouloir parler avec fermeté(dans une confrontation il y a toujours une voix qui porte qui se fait écouter et pose les vrais problèmes
Depuis des années la Bretagne n'a plus cette race de dominants...elle végète,le tout n'est plus d'écouter la parole divine..mais d'agir ( nous n'avons pas à suggérer notre devenir,cela est une attitude de faiblesse.
J'ai horreur de la faiblesse elle est hors de la dignité.
ARRÊTONS de baisser pavillon(je suis un ancien de la marine).
Notre attitude devant la France et ses gouvernance devra toujours être de soumission?
ElT
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Xavier GUILHOU Le Lundi 2 décembre 2013 21:34
Aperçu!
Les marins comprendront....et puisque vous me donnez l'occasion d' utiliser la métaphore maritime je vais en user pour vous répondre. A Paris nous avons des équipages très sophistiqués et coûteux avec pléthore d'officiers a la passerelle qui ne regardent plus la mer. Ils sont derrière leurs écrans tactiles et pensent que la mer, le vent, la météo feront exactement comme ils en ont décidé (la courbe du chômage, la croissance, etc). Chez nous nous avons de petits esquifs avec des équipages qui savent que la mer, si belle pour l' estivant, est dans la réalité impitoyable et sans pitié. Les patrons de ces bateaux (ceux de nos PME, PMI , soumis aux vents de la concurrence, de l'exportation, des fluctuations des marchés des changes...) sont des pragmatiques, durs a la tache et ils savent regarder la mer en face.
Avec la crise les premiers ont fermé les hublots pour ne plus voir et entendre la fureur des éléments et continuer à se complaire dans leur monde virtuel de courbes et statistiques. Les seconds malmenés sur des flots menaçants pilotent a vue en hurlant dans les portes voix(nos manifs de Quimper, Carhaix...). Les premiers pensent qu'ils sont incoulables et qu'ils passeront cet ouragan sans casse (la France en a vu d' autre au cours des 900 dernières années et heureusement qu' elle peut s'appuyer sur sa centralité inoxydable....). Les seconds savent intrinsèquement qu'ils sont certes corvéables mais consommables. Alors ils crient contre le vent (la fiscalité)croyant ainsi maitriser la situation. Le problème c'est que dans les deux cas il n'y a pas vraiment de commandant a bord!
Vous avez entièrement raison lorsque vous dites que ce mouvement révèle en fait une absence de commandement à tous les niveaux. J'irai plus loin en affirmant qu'il révèle Une absence flagrante et affligeante de vision et de leadership. Je l'ai longuement évoqué sur le précédent blog. C'est le problème majeur du pays actuellement et aussi de la région, nous n'avons plus de vrais "Commandants". Nous avons des techniciens et des aboyeurs, les deux s'arrangeant toujours a la marge avec leurs réseaux qui "suggèrent" des combinaisons. Le problème c'est que les équipages ne savent plus comment survivre face aux éléments déchaînés et que c'est eux qui sont les plus touchés par l' absence de commandement. Nous sommes comme une escadre a la dérive...
Cher Monsieur, ce pays, cette région ont besoin de vrais patrons qui fixent un cap et qui savent affronter les éléments avec courage et foi. On ne triche pas avec la mer!
la ce n'est plus l'observateur, chroniqueur de l' ABP qui s'exprime mais le Commandant qui respecte la mer et son équipage.
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eugène le tollec Le Lundi 2 décembre 2013 23:11
Ok ,Xavier,voilà de vraies paroles.
Un jour j'ai dit à certain,lâchez votre parti et devenez le chantre de cette Bretagne ,tout le monde sera derrière vous,même la droite bretonne votera pour vous.
Le choix était immense,un roi à bien dit un jour "Paris vaut bien une messe",la Bretagne ,pour moi valait bien un parti.
Nous aurions eu là un homme "de barre",le poids d'une obédience était plus fort!
Effectivement nous sommes dans des espaces de "combinaccionnes"claniques.
Le rôle des élites est effectivement de faire sortir du cloaque le meilleur d'entre eux comme à dit quelqu'un.
Comment trouver cet élément majeur?
QI très élevé
MEILLEUR CURSUS
Formations politiques supérieures(hors ENA)
Idem pour la formation économique...
Et derrière un staff de puissance,d'autorité,de vérité,de pragmatisme et de réalisme....et enfin un réseau manageant un produit le MESSAGE BRETON .
VOILÀ ce que doit être le patron du bateau "BRETAGNE".
Est ce un Graal?
Cet homme de providence devrait savoir tenir tête.
Recevez toutes mes salutations
Elt
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Maryvonne Cadiou Le Lundi 2 décembre 2013 23:17
Je me permets d'ajouter un plan : Sur le plan mobilisation du monde culturel, souhait cher à Christian Troadec qu'il a exprimé à Nantes lors de l'assemblée générale de Bretagne Réunie le 16 novembre. Eh bien il a réussi car il y eut un beau plateau jusqu'à 20 heures.
À noter que Gilles Servat a interprété Les prolétaires, qu’il a reprise et actualisée dans son dernier disque récent. Mais le fond est toujours valable. Et il l’a composée en 1969-1970 !, soit il y a plus de 40 ans...
Merci à M. Guilhou pour cet article et aux commentateurs.
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eugène le tollec Le Mardi 3 décembre 2013 10:08
Xavier Guilhou,avec quelques autres(nous les voyons "en commentaire",nous sommes dans le même canot,tentant d'écoper. de filer sous le vent à la recherche d'une risée portante afin de donner toute la toile vers un temps plus serein,éloigné des bourrasques d'état qui ont ravagé nos devenues.
Heureux,malgré tout,ces bourlingueurs passeurs d'idées
Nous sommes les vigilants d'aujourd'hui.
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Xavier GUILHOU Le Mardi 3 décembre 2013 12:25
Vigilance, lucidité mais aussi conviction et ambition et non incantation ou démission. Cela suppose ce que j'appelle de "la force d'âme". Ce terme peut faire sourire, mais vu les défis qui sont devant nous il faut autre chose qu' une simple boite à outil. Il faut puiser au plus profond de nous ce qui est essentiel, ce qui fait sens et ce qui est durable.
Par ailleurs il faut absolument réapprendre a jouer collectif et ne pas s'enfermer dans des jeux d'egos au sein d'un collectif. Il faut aussi faire confiance à nos intuitions créatives, arrêter d' être lobotomisé par une financiarisation sans issue de nos sociétés et remettre la culture et l' éducation au centre de toutes les logiques de développement. Tous ceux qui sont sortis de crises profondes ou qui ont réussi sont passés par cette clarification des méthodes et des objectifs. Rien de grand et de beau ne se fait sans cette force d' âme qui fait la différence entre des peuples laborieux, soumis, défaitistes et des peuples libres, toniques et créatifs.
Nos enfants ne nous demandent pas d' ouvrir des boites de Pandore mais de leur faciliter l'accès aux chemins du futur.
C'est notre devoir! C'est un impératif! Arrêtons de parler de "due" comme j'ai pu l'entendre parfois a Carhaix! Quel "due"? Avec le niveau de dette du pays et de défaillance de l'Etat, on ferait mieux d' être plus humble, de moins ressasser le passé et de nous mobiliser pour transformer intelligemment le quotidien des Bretons et l'avenir de la Bretagne.
Ce n'est pas que l' affaire d' hommes ou de femmes providentiels. C'est l'affaire de tous ceux qui savent associer intelligence et responsabilité au quotidien et à tous les niveaux. C'est plus un modèle mental qu'il faut faire émerger qu' un simple modèle économique. Les "Bonnets rouges" sont ils dans ce niveau de questionnement et de maturité? Ou sont-ils enfermés dans la seule rhétorique économique qui sature nos écrans et empêche l'émergence de véritable pensée novatrice sur l' avenir de nos sociétés et sur les conditions de notre vivre ensemble.
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eugène le tollec Le Mardi 3 décembre 2013 18:16
Xavier ,vous parlez en "honnête homme" 'soucieux des devenirs et du bien commun breton et général
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SPERED DIEUB Le Mardi 3 décembre 2013 19:11
Bonsoir le Xavier comme vous avez abordé le problème belge je vous propose un lien d'extraits du livre de Emile Wanty c'est une lecture différente de l'histoire elle n'est pas dans l'air du temps mais elle confirme la volonté hégémonique de la France et la duperie dont a été victime entre autres la Bretagne ,la période de 1789 à la fin de l'empire reflète toutes les contradictions de la révolution
http://france-ennemie-de-la-belgique-depuis-700-ans.skynetblogs.be/
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SPERED DIEUB Le Mardi 3 décembre 2013 19:44
extrémistes flamands et Mélenchon même combat !! ???
http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-melenchon-bave-a-l-idee-d-annexer-la-wallonie-c-est-lui-qui-le-dit-98459247.html
Comme quoi le jacobinisme est contagieux les bretons ne sont pas non plus forcément immunisés
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Mikael Le Mercredi 4 décembre 2013 19:40
L'autonomie bretonne est parfaitement envisageable dans une Europe fédérale. Pour aliéner une part de sa souveraineté, il faut commencer cependant par se la réapproprier. Je ne suis pas Français, bon ou mauvais, étant Breton. C'est un peu incompatible vu ce que la France a fait à ma langue.... En outre, c'est une entité artificielle et hétéroclite, qui s'est faite par le mensonge, les violations du droit, la violence
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eugène le tollec Le Mercredi 4 décembre 2013 22:28
Je viens de lire que le CR vient de lacher 2 milliards d'euros pour la Bretagne.
L'état central prend peur ou quoi!
VRAIMENT DE QUI SE MOQUE-:-ON!
Est ce cela le prix d'un devenir....
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Xavier GUILHOU Le Jeudi 5 décembre 2013 01:23
En ce 5 décembre je n’ai pu résister à une analyse détaillée des propositions gouvernementales, en dépit de la saturation médiatique sur la prostate du Président... (ce pays est de plus en plus étonnant dans ses choix de communication avec près de 60 000 chômeurs de plus par mois…). Il est question d’un « Pacte d’avenir pour la Bretagne » avec à l’appui une enveloppe de 2 milliards pour l’horizon 2014- 2020. Très franchement à l’énoncé des résultats du conseil des ministres les préposés à ce travail d’écriture (80 pages) auraient pu avoir la décence de s’affranchir du terme « avenir ». Il s’agit bien d’un pacte pour acheter une nouvelle fois la paix civile (avec des chèques pour le secteur de l’agroalimentaire…) et la paix sociale (avec des garanties pour les syndicats…) sur cette région de révolte qu’est la Bretagne. Concrètement il n’y a que quelques dizaines de millions d’euros pour traiter les urgences, le reste étant des lignes budgétaires anticipées mais sans ressources garanties, seulement préemptées y compris au niveau de l’Europe…
Dans les faits ce pacte va:
1) Alimenter les structures de négociation accréditées par l’Etat (réseaux professionnels et syndicats dont la représentativité est historiquement en baisse et de moins en moins légitime pour prétendre représenter ceux qui créent de la richesse dans ce pays).
2) Nourrir les structures de médiation (une fois de plus) labellisées par l’Etat avec du personnel détaché (agences gouvernementales, comités Théodule, commission, médiateurs, banque de participation et d’investissement etc.)
3) Approfondir le divorce Etat-nation en consolidant la défiance qui s’est installée entre des populations qui ne sont pas associées à la construction de la prise de décision et des élites qui improvisent une tentative de neutralisation de la colère fiscale en habillant un contrat de région en un pacte d’avenir. Que l’on ne me dise pas qu’en 15 jours on a enfin trouvé la potion magique dans les couloirs des ministères et de la préfecture de région alors que depuis 4 ans rien n’a été traité sur le fond… (voir l’excellente analyse de Bertrand Rogel sur les sources de la crise ).
Face à ce que je considère comme un non-évènement ( équivalent à ce que je supporte de temps à autre dans mes obligations professionnelles avec des discours fleuves, quasi soviétiques, de ministres qui n’ont plus rien à dire et qui sont dénoués de tout charisme) que pourrions nous faire pour sortir de l’impasse actuelle tant pour le pays que pour la région ?
Je me risque à vous livrer quelques idées.
Tout d’abord pour le pays, la question fiscale étant au c½ur du pacte entre l’Etat et la nation. Avec 5 décisions majeures nous pourrions rétablir la confiance et retrouver un peu plus de sérénité dans tous les domaines aussi bien socialement que sur le plan économique. Nous pouvons encore les prendre et ne pas attendre qu’on nous les impose de l’extérieur de façon brutale. Elles supposent un peu de courage et de détermination, mais aussi de la solidarité pour amortir les mutations sociales qui seront inévitables :
1) Resserrer le fonctionnement et le budget de l’Etat (qui n’est plus soutenable actuellement) autour de 8 fonctions majeures pour le pays (Défense, Diplomatie, Sécurité, Justice, Economie et Finance, Environnement, Santé et Education). Tout le reste est soit éliminé soit transférer aux régions ou au secteur privé.
2) Supprimer deux étages de fiscalité territoriale, en l’occurrence les communes et les départements en privilégiant un regroupement sur l’intercommunalité, les agglomérations et une mutualisation de certaines fonctions sur les régions.
3) Supprimer les 50 000 agences gouvernementales et institutionnelles (qui ne servent quasiment à rien, si c’était le cas cela se saurait…. Plus le pouvoir en crée pour améliorer notre compétitivité, plus nous sommes dégradés par tous les notateurs du monde… Elles ne font par ailleurs l’objet d’aucunes évaluations et l’ensemble coûte la bagatelle de 50 milliards d’euros….). En revanche elles permettent aux politiques de tous bords d’entretenir des clientèles dévouées et dédiées…surtout pour les échéances électorales
4) Rendre inconstitutionnel tout déficit public et soumettre les dettes souveraines et sociales à un seuil défini et voté par les parlementaires.
5) Contraindre socialement et politiquement le niveau d’imposition à un seuil de 40% du PIB et engager une réforme fiscale globale afin de remettre de l’équité à tous les niveaux (et non de la fausse égalité). Ce nettoyage fiscal s’accompagnerait d’un nettoyage des textes de lois et des textes réglementaires sur le plan administratif.
Pour la région (et rien de cela n’est envisageable sans une restructuration impitoyable du fonctionnement de l’Etat, un désendettement du pays et une refonte de la relation fiscale entre l’Etat et la nation) je proposerai bien (et par défaut puisque je n’en vois pas ni coté gouvernemental ni coté Bonnets rouges) une feuille de route stratégique autour de 5 points majeurs :
1) Le Premier ministre montre qu’il n’a pas peur, qu’il aime la Bretagne, qu’il a compris qu’il fallait tourner une page et qu’il était impératif d’inventer collectivement une nouvelle relation Etat nation. Il vient en Bretagne le 13 décembre, pas à Rennes, ni à Carhaix mais dans une ville emblématique sur le plan historique, pour annoncer qu’il remanie son gouvernement, qu’il nomme un ministre d’Etat en charge de la régionalisation, avec comme mission sur 2014 de réfléchir et mettre en ½uvre avec la population et les institutions locales une véritable régionalisation a l’instar des provinces espagnoles et des landers allemands (qu’il connait bien du fait de sa très bonne pratique de l’allemand). La Bretagne serait alors désignée comme région pilote avant généralisation a l’ensemble de la France. Il vient avec bien entendu le préfet de région et le président du conseil régional, mais surtout avec des vrais patrons et responsables bretons qui incarnent la région et pas avec une cohorte de petits marquis parisiens. Il profite de cette initiative, où il incarne ce défi régional, au même titre que le défi fiscal qu’il a endossé sur le plan national, pour supprimer l’écotaxe qui sert de prétexte pour alimenter toutes les jacqueries actuelles et remettre ainsi tous les acteurs crédibles et légitimes autour de la table. Avec Le Drian ou Le Fur a la barre cette initiative permettrait de remettre de la confiance et du respect a tous les niveaux. Une signature en grande pompe à Rennes serait une catastrophe pour tout le monde….
2) Dans la foulée le président du Conseil régional et tous les élus mettent en place une consultation locale (cf. les états généraux aux Antilles après les événements de 2009) sur la réforme territoriale : mutualisation en termes de gouvernance, médiation et transferts de compétence des agences gouvernementales vers des acteurs locaux, décentralisation fonctions Etat vers région….
3) Mise en ½uvre avec les élus d’une refonte de la fiscalisation régionale
4) Remise a plat avec tous les acteurs concernés des enjeux culturels, éducatifs, identitaires en s’appuyant sur les autres expériences des pays européens
5) Rénovation de la gouvernance locale, simplification administrative et décentralisation des décisions.
Quant à l’économie on laisse les entrepreneurs à la man½uvre, ils savent mieux que quiconque ce qu’il faut faire pour transformer la situation et redresser les secteurs en difficulté ; ce n’est pas l’affaire de l’Etat, en revanche si les banques pouvaient faire leur métier ce serait idéal pour imaginer une véritable sortie de crise.
Vous allez me dire que je suis un doux rêveur, à cette heure tardive j’en conviens volontiers, maintenant les canadiens, les espagnols, les suédois, etc …. l’ont fait….alors pourquoi pas nous ? Et pas besoin des conseils de l’Europe ou d’attendre d’être mis sous la contrainte du FMI, nous sommes suffisamment « grands » pour le faire tout seul, de plus notre Premier Ministre n’a aucune excuse, il connait bien la région…. Et il est légitime plus que quiconque pour ouvrir le champ et faire bouger les lignes. Et nous avons localement des milliers de gens intelligents qui n’attendent qu’une occasion pour servir utilement la région et le pays. …
Maintenant si vous avez d’autres idées c’est le moment d’en faire état, on ne sait jamais et qui sait. Devant le vide conceptuel qui sévit de tous les cotés il est temps d’ouvrir le questionnement et de faire des propositions plus que des doléances.
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PIERRE CAMARET Le Jeudi 5 décembre 2013 03:31
D'autres idees Non , ces idees sont bonnes et d'avant garde . Ce n'est pas un schema definitif bien sur , et qui devra suivre les evolutions de l'Europe et du Monde . Mais c'est bien de commencer comme cela ....... mais cela est il possible ???
Si (L'Etat Francais) , sont "violents" ces avancees sont contraire a la Une et Indivisible , ces avancees sont contre les principes et les valeurs de la Republique , ces avancees etc.. etc..
Si , ils sont "gentils "Il faudra une reforme constitutionnelle et la , et la on est pas sorti de l'Auberge.
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Xavier GUILHOU Le Jeudi 5 décembre 2013 06:35
Cher Monsieur,
vous posez les bonnes questions. Actuellement la crédibilité (l'état des finances publiques) la légitimé (l'état de la popularité de l'exécutif) de la République sont"contestées" de partout et le pays n'a jamais été aussi divisé. Pour retrouver la devise "une et indivisible" il faut remettre le fonctionnement de l'État au carré et revenir sur des basiques (dette,déficit,fiscalité, relation Etat nation...). Cela me semble fondamental pour tenir les échéances qui sont devant nous et dont personne ne parle: accords de libre échange entre Europe et continent nord américain et crise de l'Euro (qui constituent de vrais menaces pour la Vème République....)Quant à la reforme constitutionnelle, on sait ce que l'on perd, ln ne sait pas ce que l'on gagne. Pour ma part en matière de gouvernance j'ai appris que tous les modes d'organisation se valent, tout dépend des hommes qui les dirigent. Pour ma part je pense que remettre de la subsidiarité, de la confiance, du respect mutuel n'enlève rien aux vertus de la Vème République a condition d' avoir un casting politique qui ne dirige pas avec les méthodes de la IVème....et adoube tous les "bouilleurs de crus" qui défendent des intérêts corporatifs lu communautaires...
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PIERRE CAMARET Le Jeudi 5 décembre 2013 07:16
Les bouilleurs de cru .... j'ai connu cela .Dans mon "village "Breton le dernier est mort , tres age , il y a environ 7 ans .
Vous savez le systeme pour moi importe peu . Ce qui importe c'est avant tout la loyaute des gens .Ce que l'Hexagone a , a sa tete ,n'est pas tres representatif de l'honnetete .
La seule chose importante a l'heure actuelle .... le mouvement Breton , ne doit pas baisser la garde .Attendons ce ": torchon de papier "qui nous sera remis le 12/12 . Ne signons rien et prenons 5 semaines ( les fetes ) de reflexion avant de soumettre une contre proposition .
Je vois ce qui se dessine , pour le Gouvernement c'est un mouvement revendicatif social . Point barre , quíls vont essayer de resoudre en donnant de l'argent , qu'ils n'ont pas ?? .
Ils ne veulent pas preter attention aux aspects Politique, Macro Economique et Culturel( un peu je crois , peut etre la chartre que FH avait promis de signer ????) .
Y la Lucha Continua .
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eugène le tollec Le Jeudi 5 décembre 2013 08:27
Xavier guilhou
Effectivement de qui se moque cet état et sa gouvernance actuelle.
Au passage excellente analyse.
Mes remarques générales
1- Demander une fois pour toute le resserrement de la structure administrative de la France
2- Applications des principes de subsidiarité et régaliens
3- analyse de la mise en fédération de la France. (Loi de dévolution et de rétrocession financière).
Remarques pour la Bretagne
1- politiques
Que nous ayons des élus que de sensibilité bretonne,demandant les structures d'état ou assimilées des groupes "bretons" répondant aux objectifs bretons-voir assemblée nationale où un groupe breton pourrait bloquer ainsi les décisions et votes.
2- Économie
Toute la structure économique est à avoir, les filières(anciennes et nouvelles),je pense à la filière"énergie".
3- positionnement politique
La Bretagne ne doit plus subir ou obéir n'importe comment,nous sommes debout et fier de l'être.
Nous devons parler d'égal à égal avec l'état central .
C'est la seule façon de s'en sortir.
L'état français ne va pas se lancer dans un autre génocide.
CELA EST AU DESSUS DE 2Milliards....
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eugène le tollec Le Jeudi 5 décembre 2013 09:14
Toute la structure économique est à revoir(tape trop rapide).
En Remarque générale je rajoute,dans ce resserrement,la réunification de la Bretagne.
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François Le Guellec Le Samedi 7 décembre 2013 08:00
Bonjour, C'est peut-être hors sujet mais bon, voici une petite expérience qui amènera peut-être à quelques réflexions:
Il y a quelques jours à peine , on était quatre bonshommes las, rincés mais sales en pleine nuit, posés très loin clopant voutés les pieds ramassés sous des bancs de fortune rongés par le sel eux aussi, pour une courte pose au milieu de nulle part d'un boulot éreintant, tous noirs de crasse. Le premier, histoire de se changer les idées, un jeune gars de Nouvelle-Ecosse, a dit quelques mots des relations entre Terre-Neuve et le Labrador qui veut s'émanciper. Il parlait brièvement entre deux bouffées de la frontière avec le Québec, de la confédération canadienne. Un autre de la "vieille" Ecosse celui-là, plus âgé, l'écoutait avec intérêt . Il avait l'air un peu coincé- ce qui est rare pour un écossais- et nous confiait finalement être toujours indécis quant à son choix crucial pour septembre prochain puisque de là où il était assis, sur son banc salé, il voyait bien et entendait bien que ce ne serait pas facile de se retrouver un jour seul au Monde. Moi qui faisais le troisième, j'écoutais bien sûr avec intérêt leurs "discours", impressionné surtout par la maîtrise et le naturel avec lequel le jeune exposait ses provinces et la confédération canadienne, sa société, sa culture. Je m'imaginai ce pays immense, ces zones que je pensais isolées et les problèmes de communication, je ne m'imaginais pas la conscience de sa population jeune et responsable. J'étais par contre déçu par les hésitations du second, plus vieux. J'exprimais à mon tour simplement les faits de notre révolte pacifique et ses symboles. Ils en avaient entendu parler et me questionnaient sur la suite. "Surpris que j'étais?!"... Et malheureusement sans réponse. Je n'ai pas parlé du quatrième homme resté muet pendant toute la pose et qui écoutait pourtant aussi avec grand intérêt cet échange. il vit au Congo Brazza à la Cité, il m'a appris des expressions en Lingala, en Mounoukoutouba ou en Lari, et en échange connait un peu de breton désormais. Par là-bas aussi la langue est un ciment. Assez bavard sur sa vie à la cité, ses problèmes avec la société d'intérimaire qui l'exploite, il m'a raconté aussi la nature de son pays, des terres que je ne verrai jamais, ses provinces à lui, le nord le Sud, et la guerre. Et ce soir là il ne dit rien.
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Xavier Guilhou Le Samedi 7 décembre 2013 17:50
Cher Monsieur, J'aime beaucoup votre contribution. Elle est digne d'un beau compte oriental. Je pense que nous sommes nombreux à nous retrouver dans votre "troisième homme" . Pour ma part je ressens profondément le silence du "quatrième homme" du fait de mon vécu. Je pressens, au delà l'agitation et les blocages actuels, beaucoup de confusion dans les esprits et de confrontations à venir dont nous pourrions nous passer mais qui semblent inévitables...
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François Le Guellec Le Dimanche 8 décembre 2013 12:34
Merci c'est sympa. Heureux si ça vous a plu. C'était la semaine dernière, vrai, au large de l'immense fleuve Congo dont part des rives sont si profondes qu'elles pourraient engloutir toutes les falaises de Crozon!
Les certitudes du jeune canadien responsable m'ont emballé, surtout face aux hésitations du second et l'inertie du troisième (moi-même) tous deux beaucoup plus (trop?) âgés. J'y vis un symbole comme une fosse entre nos deux générations: les paroles du jeune valaient un courant puissant où il faut choisir de vivre libre avec tous les risques que cela comporte, dans l'insécurité mais avec conscience force et courage, turbulents certes (comme tous les jeunes!), avec tumulte, tourbillonnants, mais surtout le plein d'énergie! Alors que j'avais plutôt l'impression de mon côté, de croupir avec l'écossais dans une eau stagnante voire endormie. Je me disais que de La Fayette à Talleyrand, passant par Desmoulins, St Just, Robespierre ou Danton par exemple, ces types étaient jeunes eux aussi comme le canadien, entre 20 et 40 ans tout au plus je crois lorsqu'ils changèrent le cours de l'Histoire? Quid de Gandhi ou Mandela? J'avais aussi envie d'associer les bretons à l'Afrique en hommage, car ce continent compte beaucoup pour nous vous me le confirmez. Et étant données les nouvelles.
Kenavo!
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