Dans un pays fédéral, le Sénat a vocation à représenter les territoires autonomes.
En France, le Sénat a sensément deux fonctions : contrôler l'action législative du gouvernement (pour la Constitution le Sénat participe à l'élaboration des lois et du budget) et représenter les collectivités locales. Cela reste strictement théorique. En effet, la base électorale se fait sur 150 000 grands électeurs qui votent dans le cadre départemental. Même si ces grands électeurs sont principalement des conseillers municipaux, ils ne représentent qu'eux-mêmes au moment du vote. On y retrouve aussi les mêmes partis politiques parisiens qu'aux élections législatives.
Le Sénat est donc un doublon de l'Assemblée nationale française et, qui plus est, sans aucune représentativité démocratique.
Le Sénat sert souvent de refuge pour des politiciens en fin de parcours voulant continuer à bénéficier des prébendes de la République et cela, ajouté à une limite d'âge de 30 ans pour être candidat et à une sur- représentation des notables, donne une Chambre très conservatrice, en décalage total avec la société. Au final, le Sénat sert à recycler quelques politiciens qui ne veulent pas décrocher. Le décalage d'âge et la sociologie des sénateurs font que, le plus souvent, le Sénat s'oppose aux évolutions proposées par l'Assemblée nationale.
Créé en 1795 sous le nom de Conseil des Anciens, le Sénat fait partie des institutions qui servent à bloquer toute évolution démocratique de la France.
Le Parti Breton souhaite donc la suppression du Sénat et son évolution vers une Assemblée des Régions et des Territoires autonomes. En Bretagne, c'est ce modèle fédéral que le Parti Breton a inscrit dans son programme politique : en complément d'une Assemblée nationale bretonne, le Parti Breton préconise une deuxième chambre qui représenterait directement les différents pays de Bretagne.
Le vote aux élections sénatoriales est obligatoire. En Bretagne, c'est parmi les conseillers municipaux de base que se trouvent les élus les plus libres vis-à-vis des états majors parisiens, les plus soucieux de défendre les services publics, l'économie et les droits culturels des Bretons. Les élus du Parti Breton les invitent à marquer leur différence, à ne pas participer à la mascarade des élections sénatoriales en mettant simplement une enveloppe vide dans l'urne ainsi qu'ils le feront eux-mêmes.
Le Parti Breton fait toutefois une exception en soutenant la candidature de Christian Troadec qui par son action politique et sa mobilisation pour l'hôpital de Carhaix a montré son attachement à la vitalité du Centre Bretagne. Les élus du Parti Breton invitent les autres grands électeurs du département du Finistère à lui apporter leur soutien.
Pour le Parti Breton,
e président,
Gérard Olliéric