Elue en 2011, la Brestoise Laury Thilleman a remarquablement tenu son rang dans le curieux «métier» de Miss France.
Ce dont on a fait un spectacle et un terrain de jeux pour les journaux de potins (journaux «people» si vous voulez paraître de votre temps) était autrefois une fête locale pour désigner, après avis du curé, la jeune fille la plus vertueuse et la plus pieuse, qu'on appelait, dans certains villages, la Rosière.
Il n'est pas très loin le temps où on interdisait aux «miss» d'être même fiancées.
Aujourd'hui, elles ont, le plus souvent, de mystérieux compagnons que l'on cache, pour ne pas rompre le charme.
Laury Thilleman était en 2ème année à l'Ecole de commerce de Brest, quand elle a été désignée, poussée, paraît-il par les suffrages du public avec un score personnel jamais atteint (37%).
On peut déplorer qu'Endemol, la société organisatrice, ait privé la Bretagne de son cinquième département, alors que Geneviève de Fontenay avait toujours tenu à respecter l'Histoire, la vraie.
Une école de commerce est un lieu où on développe l'esprit débrouillard et pragmatique des jeunes pour leur permettre de s'adapter à toutes les situations professionnelles.
Laury Thilleman a su retenir les leçons et faire de son année de Miss France, une sorte de troisième année d'université, dans de bien meilleures conditions que l'étudiant de base.
Inconvénient mineur, elle a du affronter les plaisanteries moyennement amusantes de Ruquier et de ses collaborateurs. ( voir notre article )
Nul doute que, si on crée une version vidéo du bêtisier des propos anti-bretons du livre qui vient de paraître à la Coop Breizh (1), on pourra y voir en vedettes un peu tristes, la fine équipe mentionnée plus haut.
Mais notre Laury n'est pas qu'un sourire et une machine à rêves, c'est une femme qui a trois métiers, ainsi qu'elle le conte dans son livre «Le métier de paraître» .
Elle y indique combien il a été important pour elle de venir prendre des congés en famille pour ne pas se perdre entre la femme objet de marketing et la femme réelle.
Inspirée par le surf, dont elle est une bonne pratiquante, elle est devenue journaliste, spécialiste de la natation et du surf, sur la chaîne de télévision Eurosport et, tout en continuant ses études de commerce par correspondance, elle est devenue chef d'entreprise dans la promotion.
Elle s'était aussi engagée dans la promotion de deux entreprises bretonnes, la SILL (produits laitiers et jus de fruit), à Plouvien, et Armor-Lux, à Quimper.
Les rédacteurs et les organismes correspondants de l'Agence Bretagne Presse ont toujours suivi son parcours avec sympathie et elle a pris la peine de les remercier dans l'interview filmée réalisée au Salon du Livre en Bretagne, à Carhaix, le 28 octobre dernier (date confirmée).
Pour savoir si elle a d'autres choses à montrer et ce que lui inspirent les araignées, reportez-vous à votre journal ou site people habituel, si vous en lisez un. Ou encore à son site personnel : http://www.laurythilleman.net .
Christian Rogel
Laury Thilleman, Le métier de paraître, Brest, Editions Dialogues, 2012.
(1) Roger Faligot et André Bernicot, Ils ont des chapeaux ronds..., Coop Breizh, 2012.