Publié le 28/07/22 6:43 -- mis à jour le 28/07/22 08:08
Face à une spéculation foncière effrénée, la Bretagne doit se doter de nouveaux moyens juridiques pour mieux conserver la maîtrise de son patrimoine immobilier et foncier. Un statut de résident, nécessaire pour acquérir un bien, s’inscrit dans une démarche de développement de futures compétences institutionnelles propres à la Bretagne.
Cela fait déjà quelques années qu’agit le charme de la Bretagne, surtout de son littoral, où les résidences secondaires sont devenues légions. Mais, aujourd’hui, face à une spéculation immobilière excessive, de plus en plus de voix s’élèvent et demandent d’établir un statut de résident. Concrètement, avec un tel statut, il sera impossible pour un non Breton d’acquérir un bien immobilier s’il ne vit pas déjà en Bretagne depuis une durée qui reste à définir.
Cette proposition, pour lutter contre l’expansion des résidences secondaires, consistera donc à réserver le droit d’acheter aux personnes résidant depuis cinq ans au moins sur le territoire historique de la Bretagne.
En effet, aujourd’hui, cette spéculation immobilière provoque une flambée des prix qui interdit aux Bretons l’acquisition de ces biens. Ainsi, ce sont des non Bretons qui investissement massivement, principalement sur la partie littorale de la Bretagne, mais aussi à l’intérieur des terres. On peut citer un chiffre : plus de 80 % des maisons de certaines communes du littoral breton sont devenues des résidences secondaires. Ceci n’est plus acceptable !
Le problème, c’est que ces résidences ne sont physiquement occupées que quelques jours, voire au mieux, quelques semaines par an, principalement l’été. Le reste de l’année c’est volets clos !
Ainsi, des communes de quelques milliers d’âmes doivent investir, parfois même s’endetter, pour des résidents ne participant absolument pas à la vie communale.
Nous devons insister sur le fait qu’un statut de résident est une solution indispensable à mettre en place dans les plus brefs délais afin de contrer l'évolution du prix de l'immobilier dans notre pays et d'éviter une véritable appropriation de notre terre par des non Bretons (mais également par des intérêts étrangers), bénéficiant d'un pouvoir économique nettement supérieur à la population bretonne. Il faut impérativement réguler le marché pour maintenir l’accès au logement car de plus en plus de Bretons ont des difficultés pour se loger sur leur propre territoire. Nous ne pouvons accepter que, notamment les jeunes ménages bretons, qui sont chez eux, soient refoulés hors de leur terre natale pour aller grossir les lotissements en périphérie de grandes villes. Une commune ne vit que par ses habitants, c’est son dynamisme, et quoique l’on en pense, il sera toujours plus bénéfique de disposer d’une population autochtone permanente que d’une population étrangère de passage. Une commune, (un territoire), est un espace habité par des femmes et des hommes. Elle ne vit qu’à travers celles et ceux qui y vivent.
C’est bien pour cela que la propriété foncière et immobilière ne doit pouvoir être exercée de manière automatique, que par les personnes physiques et morales ayant le statut de résident, à savoir, pouvant justifier de l’occupation effective et continue d’une résidence principale en Bretagne, durant cette période minimale de cinq ans. Nous voulons faire la démonstration qu’aujourd’hui en Bretagne, il y a une réelle rupture d’égalité dans le droit d’accès au foncier, mais aussi dans le droit d’accès au logement et même à la location pour les Bretons qui résident à l’année. Cette rupture d’égalité mérite une régulation forte.
Nous sommes de fait confrontés à une « économie de villégiature » et à ses conséquences néfastes. Elle a été amplifiée par la crise sanitaire du Covid, l’avènement du télétravail et par l’arrivée d’une nouvelle ligne LGV. Le statut de résident accompagné de mesures fiscales dissuasives, de mesures réglementaires plus strictes en matière d’aménagement et de règles de construction renforcées, correspond à un nouveau droit à conquérir.
Il va de soi que les Bretons qui ont dû s’exiler à un moment de leur vie en raison de leur travail, ne seront pas concernés par ce statut de résident.
Enfin, pour les ligues de vertu, ceux qui vont nous parler de discrimination ethnique, de repli sur soi, nous objecterons qu’il s’agit plus simplement de préserver un peuple, de défendre sa culture, son patrimoine, ses traditions… d’empêcher une perte de notre âme bretonne et celtique face à des nouveaux arrivants fortunés totalement hors-sol et qui se moquent dans leur très grande majorité des préoccupations du peuple breton. On constate déjà que, dans certaines communes, des conseils municipaux sont à majorité étrangère (non bretonne) et que certaines décisions prises vont à l’encontre des intérêts ou des vœux des Bretons autochtones. On peut même assister, dans certains cas, à une véritable dé-bretonnisation de nos culture et identité bretonnes.
Attendons maintenant la réaction du Conseil régional de Bretagne et de son président qui devrait, en toute logique, s’emparer de ce sujet de statut de résident même si nous savons que sa mise en place se heurtera au droit constitutionnel français !
Pour conclure, les solutions que nous préconisons sont les seules à pouvoir endiguer de manière efficace cette déferlante qui s’abat sur notre Bretagne, en attendant de pouvoir véritablement légiférer de manière souveraine dans tous les domaines vitaux pour notre peuple.
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Interdire aux gens d 'autres départements de venir y acheter c 'est discriminatoire et donc inconstitutionnel,on voit bien que ça interresserait les fanatiques de l 'independance rester entre soi ,c' est du communautarisme ,il faudra donc que la Bretagne aie des frontieres gardees par des soldats bretons un avenir pas radieux.
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"Breizh, n'eo ket evit prennañ!" Din-me, e vefe gwelloc'h an eil frazenn (implij ar verb "prennañ" kentoc'h evit ar verb "gwerzhañ", e brezhoneg. Gwelout skritelloù d'ar skouer. Pa vez anv eus kinnig un ti "da werzhañ", e vez skrivet a-wechoù: an ti-mañ-ti zo "evit prennañ" Brezhonekoc'h eo an eil savboent. Petra eo ho soñj deoc'h war ar poent-se?
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A propos de formulation. La langue bretonne est plus attentive à l'autre, là où le français reste auto-centré. Question de point de vue, à connaître au moins avant de trancher...
J'en viens de plus en plus à penser que la disparition de ce site ne serait vraiment pas une grosse perte.
C'est çà aussi le patriotisme.
Actuellement les parisiens se ruent également sur la cote nord leur proportions dans les achats en Bretagne devient de plus en plus importante alors que les médias minimisent le phénomène en utilisant des statistiques qui sont dépassées .Cependant je crains que la position du mouvement Breton à ce sujet atteindra une limite vu que des habitants du centre Bretagne entre autres possèdent leur résidence secondaire sur le bord de mer qu'ils occupent en général pour une durée plus longue que les personnes venant de l'extérieur ,un certain nombre ( d'étrangers ) sont également d'origine bretonne .Le tourisme de masse sur le littoral est un des facteurs qui favorise cette spoliation de notre pays ,dernière étape de la colonisation et légalement nous n'avons le droit que de nous taire sous peine d'être accusés de communautarisme ,c'est sur ce point qu'il faudrait démontrer l'hypocrisie du pouvoir et des forces politiques parisiennes .
Mais à cause de la droite bretonne qui la tourne à sa sauce, on lui ajoute un caractère que certains s'empresseront de qualifier d'ethnique, pour mieux disqualifier la mesure et la faire passer pour un repli sur soi communautariste (ce qu'elle est si elle s'applique à l'échelle de toute la Bretagne).
Bien évidemment que non ! Tu limites l'accessibilité, tu limites l'explosion des prix. CQFD
Mais sans doute certains ne voient pas cela d'un mauvais oeil (l'explosion des prix)..
L'idée d'être résident depuis 1 an, 2 ans pour devenir propriétaire me convient. Il suffit pour cela d'être locataire au préalable en Bretagne et de pouvoir justifier d'une présence effective dans ce délai à déterminer.
On peut bien sûr sectoriser, mais ne perdons pas de vu que 100 % des départements sont maritimes...toute la Bretagne est concernée, encore plus avec les changements climatiques.
D'accord avec vous:
Pour le tourisme de masse, il faut demander des comptes au Comité régional du Tourisme et à la région ( politique touristique )... sans oublier l'avidité pour l'argent de bon nombre de Bretons héritée des années d'après-guerre: une revanche sur l'adversité? L'envie d'avoir? de profiter? de conjurer le sort?; Ne oa ket eus ar verb kaout gwechall kozh kozh koulskoude; Deuet eo bet gant "ar verb dont" ar c'hoant kaout traoù ha rastelliñ ar foen da vat... Ha saotret e vije bet spered ar vretoned gant ar pinvidigezhioù? Sevel tier da skouer a zegas kement a arc'hant ma ne dalvez ket mui gwall dra an douar siwazh!
Pour le communautarisme, il me semble que ce mot apparaît dans le dico en 1992 uniquement... Unan nevez flamm ! Ha perak ''ta neuze? Ur goulenn a-bouez bras eo! A-ratozh kaer ez eo bet ijinet ar ger se a-benn mezhekaat an dud a blijfe dezho bevañ en o frankiz....Pour démonter l'hypocrisie dont vous parler
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Gwir eo! A-du ganeoc'h. Koulskoude, setu sevenadur Breizh! tout à fait d'accord avec vous. Cependant, autant prendre conscience de ce qu'est la culture bretonne, véhiculée par la langue. Nos ancêtres paysans ne furent que les plus récents utilisateurs d'une langue de civilisation qui transmet une expérience humaine pluri-millénaire (breton et/ou "celtique" plus ancien).. Autant continuer dans cette dynamique quand c'est possible
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@Anne Merrien
"N'emañ ket Breizh e gwerzh". Gwir eo! A-du ganeoc'h. Gwelloc'h eo implij "emañ" evit "eo". L'énigmatique Michel Bernard (cf remarque de @Penn Kaled), qui se prétend bretonnant aurait du réagir sur ce point. Il ne l'a pas fait.
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Le foncier et les littoraux n'étant pas extensibles, je crains que ceci n'empêche rien d'autant que l'argent récolté atterrira où l'Etat le voudra bien, et c'est pas les centaines de milliers de ces propriétaires qui demanderont à les confier à une autorité bretonne ou qui militeront pour cette taxe.
L'idée est bien de lutter contre la spéculation immobilière, l'accaparement des meilleures terres par des gens n'ayant pas leurs intérêts familiaux et professionnels en Bretagne...et pousser quelque part les bretons à délaisser et quitter leur pays. Une fois les jeunes bretons partis et déracinés, réclameront-ils de l'argent pour les territoires qu'ils ont quittés et les habitants qui y vivent à l'année (hors retraités).
Regardez les Cornouailles en Angleterre, ce territoire n'a plus de langue, n'est rien en Angleterre. Juste une case à résidences secondaires.
De nombreux commentaires me font peur. Ils montrent en réalité l'absence totale de conviction profonde pour défendre la Bretagne et les bretons.
La Bretagne peut bien disparaitre, tant pis on prendra un petit verre de Berligou.
C'est cette absence de conscience et de volonté de se battre qui explique l'évolution lamentable des institutions locales, et de l'identité bretonne en générale.
(voir le site)
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Vous avez raison (dans un premier temps), sauf que en breton on propose "une maison à acheter" (point de vue de l'acquéreur potentiel, auquel on s'adresse). C'est ce que j'ai voulu signaler... en spécifiant: "La langue bretonne est plus attentive à l'autre, là où le français reste auto-centré".
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Après, on peut toujours, dire qu'"une maison est à vendre". Mais il est intéressant de rentrer dans la logique d'une langue et de s'interroger quand on observe des différences culturelles, (ceci n'est qu'un exemple). C'est pour celà que la langue bretonne - pas toujours, mais souvent - offre un voyage dans l'univers de la représentation ou la relation. D'où l'intérêt de lire de bons écrivains, ou d'écouter des bretonnants natifs possédant bien la langue, si l'on en a l'occasion. Donc, je persiste: nos "paysans" étaient cultivés. Et celà venait de loin! Plus le temps passe, et plus j'admire, avec lucidité, la génération de mes grands-parents (en regrettant cependant que la langue ne m'ait pas été transmise, même si j'ai bénéficié du bain phonologiqsue). Et je pose la question: peut-on aujourd'hui être "paysan", c'est-à-dire s'adosser à une culture, une manière de voir ou d'être, qui n'est pas figée et peut donc évoluer, mais véhicule une expérience longue, fut-elle sur certains points différente de la pensée dominante?
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Hep na fellfe din "klask pemp pav d'ar maout " (mousc'hoazhiñ a ran), je peux donner un autre exemple, issu de la finance celui-là - : quand il s'agit de changer de l'argent liquide. Acheter /Vendre des euros, par exemple. L'affichage vitrine pourtant orienté public extérieur prend en compte le point de vue du commerçant (le banquier) et pas celui du client. Dites-moi si je me trompe.
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Exactement comme dans le cas "maison à vendre".
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A galon / Cordialement
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Opala! Je vous ai mal lu. Vous me signalez une simple et malheureuse confusion orthographique. Mille excuses.
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J'espère cependant que mon post immédiatement précédent sera utile pour des personne qui s'interroge sur l'utilité intellectuelle de la langue bretonne. La réponse est claire, il me semble.
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Pegen brav eo hon yezh. Ra gendalc'ho da veajiñ a galon da galon, a genoù da c'henoù, ha skouarn da skouarn...
Oui j'ai acheté en Bretagne et j'y viens le plus souvent possible. Si ma présence est desormais non souhaitée je partirai, je ne me battrai pas.
Je retournerai vivre dans le 93 où on est tous d'ailleurs puisque c'est ma place !
Par contre je ne reviendrai jamais !
Merci de votre accueil
Juste un détail sur l'identité bretonne j'ai des ancêtres marins de père en fils, je suis remonté jusqu'à la révolution sur les registres de Guipavas. Certains reposent en mer, j'ai le point. Puis ils ont tenu aussi un café dans la recouvrance à Brest jusqu'au bombardement 39 45.
Mais oui je ne suis plus breton, je n'ai plus l'âme bretonne et je n'ai rien à faire ici, je retournerai dans le 93. Sans rancune cher filtreur de commentaires !