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Bretagne, mer, horizon, avenir
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- Chronique -
Notre émancipation viendra de notre capacité à entreprendre
Notre émancipation viendra de notre capacité à entreprendre Chaque pays ses spécificités et ses particularités façonnent son destin. On ne va pas refaire l’histoire, nous la connaissons toutes et tous, plus
stéphane Domagala Par ANH Association des Nations de l'Hexagone le 30/12/15 0:14

Notre émancipation viendra de notre capacité à entreprendre

Chaque pays ses spécificités et ses particularités façonnent son destin.

On ne va pas refaire l’histoire, nous la connaissons toutes et tous, plus ou moins, globalement nous savons que nous vivons dans des temps troublés et que les perspectives d’avenir ne sont pas réellement visibles, une crise économique, une crise identitaire, accentuée par la réforme des régions, une crise sociale, internationale, une perte de confiance dans « nos » élites, un état d’urgence qui dure dont nous nous demandons encore quels sont les pôles prioritaires, un état-nation à bout de souffle qui peine à être crédible aussi bien à l’intérieur de ses frontières qu’à ses engagements extérieurs, plus que jamais la décentralisation massive et la reconnaissance des peuples originels semblent être les meilleures solutions pour qu’une véritable harmonie et une ère de stabilité puissent s’installer en Europe de l’Ouest, Europe tout court, voire plus.

L’Alsace est montée au créneau dans la rue, chose plutôt rare pour affirmer leur identité et leur envie de reconnaissance, la Savoie perce au niveau international sur les droits fondamentaux de l’auto-détermination des peuples autochtones, la Corse a réussi à accéder au pouvoir avec le soutien de la population de la manière la plus démocratique qu’il soit, au Pays Basque le vent souffle toujours avec force, et d’autres encore…

En Bretagne, la terre a tremblé jusque dans les bureaux de l’Elysée et plus encore avec les Bonnets rouges, cette colère, toujours en surface est palpable et dans tous les esprits.

Ce n’est pas nouveau, ici, chaque génération connaît son moment de révolte.

Notre avantage ?

Certes il n’est pas politique, reconnaissons-le, nous peinons à nous entendre, nous comprendre, nous nous laissons encore trop aguicher par quelques promesses envoûtantes venues directement de Paris avec le peu de résultats que nous connaissons.

La rue ? Incontestablement, il y a toujours un (triste) spectacle en Bretagne de révoltes et de revendications bruyantes et, malheureusement, parfois violentes, mais nous ne savons pas en tirer profit.

Est-ce par un manque d’estime de soi ? De peur de l’inconnu ? Peut-être…

Non notre avantage est bel et bien économique, notre capacité à anticiper les crises, agir et transmettre un héritage de combat, de valeurs. Les Bretons sont des besogneux et sont fiers de leur travail, qu’ils soient paysans, marins, ouvriers, salariés, étudiants, chefs d’entreprises, etc. Vous verrez toujours ces personnes s’impliquer avec le souci du travail bien fait et revendiquer son origine, sûrement que l’ADN celte coule encore dans nos veines et imprègne nos esprits. Des pôles d’exceptions qui font de la Bretagne un véritable pays, un « lobby » breton.

Cette capacité à mettre en avant sa culture, son patrimoine, sa musique, sa langue…

Il faut jouer sur nos atouts pour obtenir les meilleures chances de réussites, ne pas s’aventurer et gaspiller de l’énergie dans des domaines qui nous sont encore peu familiers.

De notre capacité à entreprendre, viendra notre émancipation.

La France ne sait pas mettre en valeur les qualités de ses provinces, pire, nous sommes littéralement spoliés économiquement, étouffés par un centralisme exacerbant et méprisés quand nous osons parler nos langues.

C’est bien à nous, en tablant sur une solidarité concrète économique et culturelle des différentes nations de l’Hexagone, de montrer aux autres pays en voie d’auto-détermination que nous suivons la vague émancipatrice du 21e siècle.

Il ne s’agit pas de nourrir de vieilles rancoeurs, ni de tomber dans un chauvinisme qui pourrait devenir malsain voire néfaste, il est tout simplement le temps de s’assumer.

Un peuple peut être ouvert, et partager ses connaissances dans le but de mutualiser, construire, bâtir.

Ce qui manque à l’un, l’autre peut l’apporter.

Mais toujours garder à l’esprit que notre reconnaissance sera un aboutissement de sacrifices, parfois élevés et que farouchement il faut le préserver.

Un Breton n’est pas un Corse, un Corse n’est pas un Basque qui n’est pas un Savoisien, un Alsacien, un Niçois, etc. Sans évidemment oublier les « DOM-TOM »

Nous avons nos spécificités, nos différences, nos cultures, mais un point commun, celui de vivre en harmonie et de s’entraider dans ce but.

Stéphane Domagala

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