Les délégués d’EBLUL-France et de l’Association des Régions de France expriment leur satisfaction d’avoir pu exposer ce matin la situation grave de leurs langues aux parlementaires européens de l’Intergroupe Minorités Nationales Traditionnelles, Régions Constitutionnelles et Langues Régionales, avec des représentants des Conseils régionaux d’Alsace et de Bretagne notamment.
Ils soulignent l’intérêt des propositions émises pour des campagnes européennes de promotion de la diversité linguistique et des langues régionales ou minoritaires, d’un fond européen spécifique pour les langues menacées en lien avec les régions concernées, ainsi que de la décision du Parlement de mener des enquêtes en Alsace au mois de juin et en Bretagne à l’automne.
Ils constatent avec incompréhension, comme l’a déclaré le président de l’Intergroupe M. Csaba TABADJI en se référant aux nouvelles adhésions et en particulier à la Roumanie, que la France ne pourrait pas aujourd’hui être admise dans l’Union européenne faute d’avoir ratifié les conventions protégeant la diversité culturelle et linguistique auxquelles ces nouveaux entrants ont été obligés de souscrire.
Ils s’interrogent : la France qui s’apprête à ratifier la Convention de l’UNESCO sur la diversité culturelle dont elle a été à l’initiative, va-t-elle pouvoir longtemps refuser de reconnaître la diversité de son territoire ?
A Strasbourg le 18 mai 2006.