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- Dépêche -
Le Mont Saint-Michel : Un coût de désensablage revu à la hausse
Le Mont Saint-Michel est inscrit à l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1979. Ce site historique tantôt breton, normand ou anglais à travers les siècles est dorénavant situé dans le département de la Manche. C’est en 709, que Aubert, évêque d'Avranches fit construire une première église sur le
Par Marc Le Toullec pour ABP le 30/08/06 11:05

Le Mont Saint-Michel est inscrit à l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1979. Ce site historique tantôt breton, normand ou anglais à travers les siècles est dorénavant situé dans le département de la Manche. C’est en 709, que Aubert, évêque d'Avranches fit construire une première église sur le rocher. Le Mont Saint-Michel est aujourd'hui un site touristique très fréquenté. Plus de trois millions de visiteurs viennent du monde entier chaque année pour le visiter.

A l’origine, le Mont était une île située à 4 km du continent. Au fil des années, les alluvions et sédiments l'ont rappoché du continent ! Les herbus (terres à pâturage) augmentent de près de 20 ha par an. Si rien n'était fait avant le milieu de notre siècle, le monument serait entouré de terre. Depuis cent ans environ, l’idée de désensabler le Mont Saint-Michel était dans les cartons.

Enfin, après plusieurs années d’études diverses, les travaux de dégagement du Mont viennent de débuter en avril dernier. Le laboratoire Sogréha, spécialisé dans la recherche hydro-sédimentaire a été sollicité. L’étude sur l’environnement a été également très suivie. La digue route (datant de 1879) et le parking vont être supprimés. L’accès au site s’effectuera par navette puisqu’un nouveau pont sur pilotis sera aménagé. Il permettra ainsi l’évacuation naturelle des sédiments. Le projet a pour but de permettre à la mer de circuler autour du monument, incluant la construction d’un barrage sur le fleuve Couesnon qui se jette dans la baie. L’eau de mer sera ainsi accumulée à marée haute et libérée à marée basse pour enlever les sédiments.

Les coûts des travaux avaient été estimés à 105 millions d’Euros. Revue à la hausse dernièrement, l’enveloppe devrait atteindre les 160 millions d’Euros, soit un financement de 60% pour l’Etat et 40% pour les collectivités locales. Si la note semble être « salée », il est de toute évidence que le majestueux Mont Saint-Michel doit retrouver ses origines maritimes ! L’éventail des partenaires financiers est large puisque qu’interviennent dans ce projet : les Ministères de l’Intérieur et de l'Aménagement du Territoire, des Transports, de l'Equipement, du Tourisme et de la mer, de l’Ecologie et du Développent Durable et pour finir le Ministère de la Culture et de la Communication. Sont également représentés, le Syndicat Mixte de la région de Basse-Normandie (sous la houlette de Philippe Duron, président socialiste du conseil régional de Basse-Normandie) et le département de la Manche. La région Bretagne et le département de l’Ille-et-Vilaine prennent part également au projet, ainsi que les communes du Mont-Saint-Michel, de Beauvoir et de Pontorson. La durée des travaux est prévue pour 5 à 6 ans.

ABP/MLT

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