Publié le 8/08/10 12:42 -- mis à jour le 00/00/00 00:00
Nantes, capitale historique de la Bretagne s'apprête à recevoir le Tro-Breizh. Ce pèlerinage national de la Bretagne a été relancé en 1994 et honore pour la deuxième fois le territoire de la Loire-Atlantique (amputé du reste de la Bretagne par un décret de Pétain en 1941). Le Tro-Breizh accueille toute la diversité du peuple breton, croyants ou non, Bretons de souche ou de cœur, jeunes et vieux... symbole vivant d'une humanité tolérante en marche!
A son époque, Anne de Bretagne elle-même avait aussi réalisé ce périple qui honore depuis 1000 ans les sept saints fondateurs de notre Pays. Après avoir cheminé de Sainte-Anne d'Auray à Nantes, il était naturel que les 1.500 marcheurs fassent une halte dans ce Château des Ducs de Bretagne sacralisant ainsi l'unité des hommes et des territoires de Bretagne. En marquant ainsi la volonté de recréer cette communauté de destin, le Tro-Breizh dérange ! Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, sous prétexte de "neutralité religieuse" refuse qu'une procession parte du Château des ducs de Bretagne vers la cathédrale de Nantes et montre encore une fois son intolérance et son mépris des Bretons.
Au-delà de l'aspect religieux, ce maire refuse avec acharnement tout signe de bretonnité et milite ardemment contre la réunification de la Bretagne, contre la langue et la culture bretonne, contre l'histoire de Bretagne qui reste absente des boutiques de cet "équipement municipal" qu'est devenu notre château...
Ainsi un des principaux monuments de l'histoire nationale bretonne est ramené au niveau d'une piscine de quartier ! A quand l'éradication de notre patrimoine bâti ? Nos châteaux qui ne seraient plus de Bretagne, nos chapelles, fontaines, calvaires, autant de signes visibles de notre bretonnité, insupportables à la vue des tenants d'une identité unique, étatique et contrôlée. Nous assistons là, à une œuvre méthodique et concertée de destruction de l'identité bretonne.
Nous réclamons notre droit à la dignité matérielle et immatérielle (culturelle et spirituelle); la Bretagne dérange parce qu'elle ne veut pas négocier son socle de valeurs. Nous souhaitons une Bretagne belle, prospère, tolérante et ouverte sur le monde. Le Parti Breton appelle chaque habitant de la Bretagne à le rejoindre dans son œuvre d'émancipation des Bretons qui seule peut conduire à la réappropriation de notre dignité et de notre liberté.
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Pour le Parti Breton,
Hervé Le Quéré,
Secrétaire fédéral du Morbihan
Yves Pelle
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Certes, ce n'est pas suffisant. La ville pourrait signer la charte "Ya d'ar brezhoneg", ajouter aux panneaux "Nantes" et "Naoned" dou galou su les paniaos (Bayonne propose une signaletique trilingue français/Basque/Béarnais, symbolique mais porteuse de sens).
Bien sûr, le choix de la Réunification nous est incontournable et les chausses-trappes pour la bloquer sont inacceptables. Le combat doit être mené sans relache. Mais l'urgence dans laquelle nous devons travailler pour le sauvetage du breton et du galo doit nous indiquer le chemin à suivre : gagner étape après étape, un peu plus tous les ans des élèves, une visibilité et une crédibilité qui, enfin permettront de changer la politique linguistique de ce pays. Pour cela, sans cesser de dénoncer les propos et, surtout les actes des culturicides, nous devons travailler, parfois dans un inconfortable rapport de force, à faire un pas en avant, tout en préparant tout un programme.
Le breton catholique et celte dérange encore de nos jours.