NATUR-ACTION, le collectif Delzieux, le collectif Campagne-Ouest, l' APCNE, l'avis de St-Marc et le collectif Kerlédé avaient donné rendez-vous ce samedi 16 février, aux candidats à la municipale à Kerlédé pour débattre ensemble sur l'urbanisme.
Une cinquantaine de personnes ont participé à cette rencontre, située sur le chantier de "ker Adélie", un immeuble hlm construit à moins de 5m d'une chaufferie, en dépit des règles élémentaires de sécurité et du bon sens, dont l'ensemble des listes:
- Mme Marie-France Belin pour Lutte Ouvrière, - M. Kévin Izorce et M. Hervy pour le Modem, - Melle Nathalie Bruneau, M. Zack Moullec, Mme Jeanne Ader, M. Jean-Pierre Favris pour Label Gauche, - M. Jean-Louis Garnier pour l'UMP, - M. Rémy Guyon pour le Parti des travailleurs, - M. David Samzun, M. Olivier Richard et M. J-Jacques Lumeau pour la liste Batteux Ainsi que M. Benoît Bonnaffé et M. Josso pour la CNL.
Si l'ensemble des intervenants se retrouvent sur la nécessité de construire, les avis divergent lorsqu'il s'agit de choisir les lieux d'implantation et le type de logements (privé ou hlm).
Les élus rappelant qu'ils ne peuvent préempter des terrains devenus inaccessibles pour les finances de la ville. M. Samzun cite l'exemple d'un terrain sur Kerlédé, mis à prix 1,1 million d'euro par son propriétaire.
De son coté la CNL critique les associations, qui seraient, selon elle, hostiles aux logements sociaux, alors que l'on compte près de 18 mois d'attente pour obtenir un logement hlm.
M. Jean Clément (APCNE) et M. André Martin (Natur-Action) réfutant fermement cet argument. Les deux associations indiquant qu'elles n'ont jamais été opposées aux logements sociaux!
M. Guyon pour sa part s'interroge sur la transformation des OPHLM en sociétés commerciales.
Melle Bruneau (Label Gauche) ajoutant qu'effectivement les nouveaux emplois de Silène relevant du droit privé, il n'y aurait plus que 50% de fonctionnaires pour un organisme censé être un service public.
Pour M. Richard (municipalité), le côut de la construction a augmenté de 30% ces dernières années. Notamment du fait de nombreuses normes venues se greffer sur les obligations des bailleurs sociaux (normes environnementales, et accessibilité aux personnes handicapées). Il fustige les communes préférant payer 150 euro de pénalité par logement hlm manquant, comme La Baule, alors que St-Nazaire respecte la loi (plus de 26% de logements sociaux pour une obligation de 20%).
M. Bonnaffé, favorable à la cité sanitaire, souhaite des constructions avec du "beau béton", ainsi que des batiments plus économes en énergie. Il souhaite voir des batiments plus hauts pour éviter une perte de place.
Pour le Modem, il faut ré-équilibrer la ville afin d'éviter les ghettos par trop de logements sociaux dans certains quartiers alors qu'il n'y en a presque pas dans d'autres. Pour M. Izorce, il faut aussi tenir compte de l'identité des quartiers: "On ne peut pas faire les mêmes bâtiments à l'Immaculée et à ville-port".
Label Gauche dénonce le manque de concertation, et le fait que les projets sont déjà bouclés quand ils sont présentés à la population. Les représentants de la liste rappellent à M. Samzun qui les interpelle, qu'ils sont contre un étalement urbain mais pas hostiles au développement de la ville qui peut (et doit) se faire sur les vieux hangars, blocs de garages et autres bâtiments abandonnés, afin d'éviter la destruction des parcs et jardins publics, déjà insuffisants en ville.
Lutte Ouvrière, par la voix de Marie-France Belin, s'interroge sur la présence des candidats ce samedi. Selon la porte parole de la liste: "aucun élu n'est venu voir le problème quand on a commencé à construire aux pieds de la chaufferie de Kerlédé". Jean-Claude Saint-Arroman ayant pour sa part rencontré la population et les associations dès le début du projet.
Kévin Izorce du Modem, reprend les affirmations que Natur-Action martelle depuis longtemps: "il n'y a pas d'espaces verts dans le centre ville. Dire qu'on plante plus d'arbres qu'on en coupe n'est pas un argument. Dix arbres plantés le long d'une rue ne valent pas deux arbres dans un square".
Notons enfin que M. Garnier s'est éclipsé rapidement, ne prenant pas part au débat entre les candidats, les associations et les nazairiens présents.