Loi sur les langues régionales : un sursaut est encore possible
Après l’examen en commission des affaires culturelles le 5 février, la proposition de loi sur les langues régionales que je portais a été adoptée mais avec seulement trois articles : deux sur le patrimoine et un qui sécurise la signalétique bilingue.
La loi a été vidée de sa substance en ce qui concerne l’enseignement où tous les articles ont été rejetés. Ils proposaient de généraliser sur certains territoires la proposition d’enseignement de la langue régionale, de sécuriser les expériences d’immersion dans l’enseignement public et de financer les écoles associatives telles que Diwan.
C’est pourtant bien par ce biais que l’on parviendra à assurer ou non la transmission de nos langues à travers les générations.
Sur Fañch, l’ambiguïté demeure. Mon article a été supprimé par la majorité et l’annonce du décret par la ministre demeure floue. Quand va-t-il paraître ? En attendant, les familles seront-elles poursuivies ? Que se passera-t-il en cas d’avis défavorable du Conseil d’Etat ? Des clarifications sont nécessaires et l’intégration des signes diacritiques des langues régionales dans la loi reste le moyen le plus sûr juridiquement.
Il est encore possible de rectifier le tir en vue de la séance publique dans l’hémicycle, jeudi 13 février prochain, et d’adopter un texte ambitieux à la hauteur des enjeux pour la sauvegarde de nos langues en péril.
Je vous propose de retrouver dans cette vidéo un extrait de ma présentation du texte, appelant à l’urgence de légiférer en la matière.Ce communiqué est paru sur Le blog de Paul Molac