Les services de l’éducation nationale ont récemment refusé l’ouverture d’une classe d’enseignement bilingue à l’école publique René-Guy Cadou à Châteaubriant en Loire-Atlantique. Ce projet, porté par des parents d’élèves, est pourtant soutenu par la municipalité et par plusieurs parlementaires. 15 élèves sont même pré-inscrits pour la rentrée de septembre.
Les conditions sont donc réunies pour le développement de l’enseignement de la langue bretonne à Châteaubriant. Il est en effet indispensable qu’un enseignement du breton dans les écoles soit proposé au niveau de l’ensemble des communes de Bretagne et il est tout à fait légitime qu’une telle filière puisse exister dans une commune de 12 000 habitants. C’est sans compter sur l’entrave des services de l’Etat qui font obstacle à l’enseignement du breton et tentent ainsi de faire disparaître la langue bretonne.
Au-delà d’un projet d’enseignement pour 15 enfants, cette situation relève d’un enjeu fondamentalement démocratique. Comment peut-on accepter que l’ouverture d’une classe soit refusée avec 15 élèves alors que ce seuil est la règle dans d’autres académies et que des projets similaires voient le jour de l’autre côté de la frontière administrative de la région Bretagne ? Ce blocage démontre tout à fait les problématiques concrètes auxquelles sont confrontés les Bretons de Loire-Atlantique. Cette situation résulte du refus de la part de l’Etat de la réunification administrative de la Bretagne, malgré la volonté de la grande majorité du peuple breton.
La langue bretonne doit être enseignée dans les écoles lorsqu’une demande sociale existe, en Loire-Atlantique comme sur l’ensemble de la Bretagne.
Le projet de Châteaubriant n’est pas le seul à avoir été refusé en Loire-Atlantique cette année. Il en est de même à Guérande. Si jamais la situation de refus de la part de l’académie de Nantes persistait, le collectif Ai’ta ! dénoncerait alors une discrimination linguistique. On refuserait aux habitants de Loire–Atlantique un égal accès au breton, pour la seule raison qu’ils demeurent en Loire-Atlantique, hors de la région Bretagne administrative. Ce serait une situation inacceptable dans un état démocratique en Europe de l’ouest.
Plus qu’une simple filière à Châteaubriant, cette actualité met en lumière le grave danger d’extinction de la langue bretonne en Loire-Atlantique, et de sa place dans la vie quotidienne des bretons de Loire-Atlantique.
Nous appelons donc l’ensemble du mouvement culturel breton à participer et à soutenir une manifestation le :
Samedi 31 mars à 15h30 devant la mairie de Châteaubriant