Même si la loi anti fake news proposée par le gouvernement Macron a été massivement rejetée par le Sénat et est revenue à l'Assemblée nationale, sa clause sur la responsabilité des fournisseurs d'accès à l'internet vient d'être appliquée pour la première fois. Cette loi, comme la loi anti-terroriste, permet de prescrire aux hébergeurs ou, à défaut, aux fournisseurs d'accès à internet toutes mesures aux fins de faire cesser la diffusion d'un site web, par le biais d'un service de communication au public en ligne. Pour la première fois en France, un fournisseur d'accès à internet pourrait être poursuivi en justice si après injonction de bloquer un site, il ne le fait pas.
C'est ce qui vient de se passer pour le site web democratieparticipative.biz un nouveau site d'extrême droite anti-noir, anti-arabe, anti-musulman, homophobe et raciste. Le propriétaire de ce site serait Boris Le lay, un Breton exilé au Japon, qui anime aussi le site web déréférencé breizatao.com. Boris Le Lay a été condamné à maintes reprises pour propos anti-sémites, pour propos racistes, incitations à la haine et propos diffamatoires (voir le site) et (voir le site)
Malgré toutes ces condamnations, ou plutôt à cause de ces condamnations, Boris Le Lay est perçu par les plus ultras de l'extrême droite française comme une victime et un héros de la liberté de parole. Une de ses dernières vidéos sur youtube au sujet de la présidence Macron a été vue par 260 000 personnes. Sa page Facebook a 124 000 fans.
Sur le site Démocratie Participative dont le vocabulaire utilisé et le ton ne peuvent être retranscrits ici, car contraires aux lois en vigueur, Boris Le Lay y anime une émission radio dont les pauses musicales sont des marches allemandes de la Seconde Guerre Mondiale, pas moins que ça. Évidemment, mais seulement pour M. Le Lay, les nazis étaient de grands champions de la "démocratie participative" !
Selon BFM (voir le site) , le procureur de Paris a émis une procédure d'urgence. A partir du 8 novembre, et après avoir jugé du "trouble manifestement illicite" causé par le site, les neuf opérateurs télécom assignés en référé auront quinze jours pour le bloquer, sous astreinte de 10 000 euros par jour de retard. Parmi eux les quatre principaux : SFR, Bouygues Telecom, Orange et Free.