Le parti indépendantiste flamand "Nieuw-Vlaamse Alliantie" NV-A, allié des Chrétiens démocrates (CDV) refuse ce qu'il appelle un "compromis à la belge".
En effet, lors des dernières négociations pour sortir de la crise en Belgique, le maintien de l'état fédéral belge a été évoqué. Il souhaite au contraire l'émergence d'une confédération, tremplin vers l'indépendance. De plus la question de la fiscalité est au coeur du problème. En effet, les Flamands ne souhaitent plus payer pour une Belgique du sud qui s'enlise dans une grave crise économique, son tissu économique se basant sur l'industrie, les Flamands ayant misé sur les services, vecteur de croissance. Dans ce sens, un groupe de chefs d'entreprises flamandes s'est récemment prononcé pour l'indépendance.
La crise belge a des sources plus profondes que la simple revendication indépendantiste. Elle se base sur deux facteurs clés. L'étouffement de la langue flamande par l'élite francophone pendant plusieurs décennies et aujourd'hui, la réussite économique flamande qui creuse le fossé entre deux communautés de plus en plus éloignées culturellement.
L'Europe pourrait voir naître un nouveau conflit si des solutions ne sont pas trouvées rapidement. Des indépendantistes wallons pensent que la solution de la scission pacifique est la plus sage. Leurs homologues flamands les rejoignent au moins sur ce point.