Décidément, on peut dire que la Bretagne et Nicolas Sarkozy, c'est une histoire d'amour. Il y a peu de temps, l'écrivain Yasmina Reza relatait des propos tenu par le Président français où il disait "Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte !". La Bretagne et les Bretons s'en étaient largement émus. Aujourd'hui, en visite au Guilvinec où il rencontrait les pêcheurs en grève, le Président français a fait preuve encore une fois de peu de tact.
Immédiatement hué par les pêcheurs bretons lui reprochant sa récente augmentation de 140 %, Nicolas Sarkozy a rétorqué -dernière un imposant cordon de sécurité- "toi, si tu as quelque chose à dire, tu n'as qu'à venir ici!"
Les Bretons souhaitent du concret et non du sensationnel ou du tutoiement déplacé de la part d'une personne à de telles fonctions. Ils réclament le respect pour la Bretagne, pour ceux qui font vivre son économie ou font vivre sa culture.
Cette visite serait-elle encore la preuve que le pouvoir ultra-présidentiel n'est pas la solution aux problèmes de le Bretagne ? L'autonomie permettrait certainement plus de marges de manoeuvre en temps de crise, mais les Bretons, qui défendent si ardemment leurs intérêts y sont-ils prêts ?