Pour réussir la réunification de la Bretagne il faut être deux et donc il faut que le Conseil régional de Bretagne poursuive un dialogue constructif et permanent avec les élus de Loire-Atlantique, en particulier avec le Conseil général.
En voulant édicter unilatéralement et publiquement la méthode d'action à venir, les élus UMP du Conseil régional par un projet de résolution voulaient rompre le consensus offensif qui existe entre les deux collectivités et entre le Président Patrick Mareschal et moi-même.
Ainsi Monsieur de Legge, en poussant des cris d'orfraie parce que j'ai refusé de rompre cette unité, s'est comporté comme un procédurier sans élégance. Peut être faut-il mettre ces écarts sur le compte de la fébrilité d'un nouveau converti à une cause qu'il a longuement ignorée. Ce serait un moindre mal. Je crains malheureusement qu'il ne s'agisse d'une opération purement politicienne qui n'a qu'un objectif : rompre la dynamique engagée entre les deux collectivités en évitant que l'UMP assume ses responsabilités face à la crise.
Dans ce cas, ce serait plus qu'une faute, en français cela s'appelle du sabotage.
Cette perturbation regrettable n'entame en rien la volonté du Conseil régional de Bretagne d'avancer vers la réunification dans le respect de nos partenariats et des processus démocratiques.
Jean Yves Le Drian