Dans le cadre de l'élection partielle qui verra en octobre prochain le renouvellement du conseiller général du canton de Rezé-Sud/Bouaye en Loire-Atlantique, le rassemblement BREIZH DA ZONT présentera un candidat Thomas Baudoux, jeune intérimaire de 22 ans.
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Les principaux thèmes de campagne développés par Thomas Baudoux principalement axés autour des question de la Réunification de la Bretagne, de l'autonomie, de l'écologie et du social sont détaillés dans le tract ci-joint.
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Dans le cadre de cette campagne Thomas Baudoux appelle à un rassemblement devant la mairie de Rezé le samedi 25 septembre à 11 h afin d'exiger la pose d'un drapeau breton à côté du drapeau européen.
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- BONJOUR, THOMAS BAUDOUX VOUS VOUS PRÉSENTEZ AU NOM DE BREIZH DA ZONT SUR LE CANTON DE REZE-SUD/BOUAYE, POUVEZ-VOUS NOUS DIRE UN PEU QUI VOUS ÊTES EN QUELQUES MOTS...
Eh bien je m'appelle Thomas Baudoux, j'ai 22 ans, j'ai passé 2 ans en fac de géographie à Nantes et aujourd'hui je suis intérimaire. Je suis originaire du Sud-Loire ou plutôt du midi breton où mes grands-parents étaient maraîchers.
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- ÊTES-VOUS MEMBRE D'UNE FORMATI0N POLITIQUE QUELCONQUE ?
Non aucunement. J'ai choisi de me présenter sous l'étiquette Breizh Da Zont car j'avais suivi les 2 campagnes des cantonales précédentes sur le pays nantais (à Couëron et Nort-sur-Erdre. Ndlr) et la charte qui constitue le lien entre les candidats BDZ me plaisait car elle correspond à ce que je suis c'est à dire écologiste, socialement progressiste et surtout clairement nationaliste breton décomplexé.
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- POURQUOI VOUS PRÉSENTEZ-VOUS ET QUELS SONT LES POINTS PRINCIPAUX DE VOTRE CAMPAGNE ?
- Pour moi c'est l'occasion de proposer une alternative bretonne à la population de ce canton très hétérogène. Je prétend en effet m'inscrire dans une réalité sociale, culturelle et économique de par le fait que j'habite et que je vis ici, je suis ce qu'on pourrais appeler un "breton moyen", je connais, je vis les problèmes du quotidien, j'entends donc apporter au gens du canton des solutions concrètes et locales hors des préoccupations des états-majors parisiens qui polluent bien souvent les débats des élections locales.
Mon combat est donc identitaire, écologique et social. Tout d'abord je souhaite remettre à plat la politique de l'urbanisme et du logement dans le canton. Si je suis élu j'entends par exemple clairement mettre un frein à la bétonnisation de notre environnement, à la construction d'immeubles et de lotissements coûteux, impersonnels et défigurant le paysage. Aujourd'hui il existe des solutions alternatives sur le modèle Salva-Terra (immeuble construit avec des matériaux naturels) ou sur le modèle des lotissements écologiques de Romillé et de Hédé dans le pays de Rennes, il est donc possible de construire différemment avec des préoccupations écologiques, économiques et identitaires, en respectant une certaine "authenticité culturelle de la construction" (je pense notamment au retour des constructions de maison en terre partout en Haute-Bretagne) malheureusement les élus du pays nantais paraissent totalement ignorer le sujet. De surcroît, il faut absolument développer les énergies renouvelables et mettre le canton en position pilote quant au retraitement écologique de l'eau, ceci sous-entend moins de pollution et une "énergie verte" plus accessible pour les bas revenus. D'autre part, on constate sur le sud-loire un afflux continu d'une nouvelle population de cadres sup' parisiens, ce qui entraîne une hausse de l'immobilier et l'impossibilité pour les locaux de trouver des logements corrects à des prix décents. Attention, pas d'ambiguïté il ne s'agit d'exclure personne, il s'agit de permettre aux gens du Sud-Loire et particulièrement aux jeunes qui le veulent de vivre et travailler dans le pays que leurs ancêtres ont façonné.
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- ON LE VOIT CETTE QUESTION DU LOGEMENT EST P0UR VOUS lMPORTANTE
- Oui tout à fait, les Bretons (Bretons d'origine et Bretons de coeur bien entendu) ne peuvent même plus se loger chez eux, c'est une situation générale des Côtes d'Armor au pays de Retz et c'est inquiétant, allons nous, nous les jeunes bretons, être obligé de nous exiler comme toujours parce que certains cadres sup' du XVle ont subitement envie de "déstresser" et de "découvrir la province" attirés en cela par la fameuse politique Ayrault de « l'effet Côte Ouest » ? La loi Gayssot impose aux communes 20% de logements HLM, c'est une bonne chose ceci étant, les bretons ont le droit d'avoir des logements à bas prix mais ont aussi le droit d'avoir des logements porteurs d'un certain "cachet" esthétique et identitaire, la pollution visuelle des immeubles laids et de certains lotissements de pavillonneurs, ça suffit ! Au delà de cette question importante je ferais également campagne pour les transports en commun gratuit (comme cela existe d'ailleurs déjà à Vitré) et le maintien des lignes SNCF en Sud-Loire, de la même manière, je m'appliquerai à développer l'internationalisation de la Loire-Atlantique et particulièrement du Sud-Loire en matière de transports ferroviaires et maritimes qui sont, de surcroît, moins polluant et ce afin que nos entreprises, notamment, aient les moyens de vendre et d'exporter leurs produits. ll est grand temps que Nantes soit reliés directement aux grandes capitales européennes par train sans avoir à obligatoirement passer par Paris. La question du développement du cabotage est également essentielle.
Au niveau plus local je demanderai notamment une aide accrue au milieu associatif et notamment à la Barakasson de Rezé qui est un formidable pôle de cohésion sociale pour les jeunes de toutes origines dans le quartier du Château. Il faut absolument que chaque personne, jeune ou moins jeune, puissent avoir les moyens financiers pour développer différents projets culturels, et ce dans sa commune d'origine.
D'un point de vue social, si je suis élu je me battrai afin que le département refuse d'appliquer le RMA qui est un instrument anti-social et agisse activement pour un relèvement des minimas sociaux, d'autre part, le conseil général doit permettre aux entreprises artisanales et petites PME d'avoir une vraie possibilité de développement et ceci en payant moins d'impôts locaux. Soyons clair, les entreprises artisanales, créatrices d'emplois et richesses sociales et les ménages moyens payent trop d'impôts directs ou indirects et les grosses entreprises et multinationales pas assez !
J'entends également, si je suis élu, demander un audit sur les frais de fonctionnement du Conseil Général, il serait en effet grand temps de se pencher sur les dépenses "petits fours-voitures de fonction" qui coûtent anormalement cher au contribuable.
Au niveau institutionnel, mon crédo est clair : « Celui qui vit ici doit pouvoir décider de l'avenir d'ici » et ce que l'on soit breton, français ou étranger hors-France, or cette idée est loin d'être évidente au sein de l'État français où les décisions importantes au niveau local sont prises par les préfets, personnages non-élus et nommés directement par Paris, beau contre-exemple de démocratie !
C'est d'ailleurs pourquoi je m'engage, si je suis élu, à tout faire pour que le débat sur le retour de la Loire-Atlantique en Bretagne et la mise en place d'un parlement breton souverain prenne enfin une tournure plus concrète. Il est temps que la Bretagne rattrape son retard en matière de pouvoir politique local ! De nombreux états comme la Slovénie ou la Lituanie sont des membres indépendants de l'Union Européenne alors que leur personnalité nationales ne sont pas plus fortes que celle de la Bretagne et que leur population est numériquement égale ou inférieure à la nôtre. De leur côté, la Catalogne-Sud, l'Écosse ou le Pays Basque sont quasiment indépendant et posent très clairement la question de leur autodétermination au sein de l'Europe et nous en sommes encore de notre côté à gérer des collectivités locales aux pouvoirs et aux budgets insignifiants ou à jeter l'argent du contribuable par les fenêtres pour payer la propagande des ineptes "Pays de la Loire". Le peuple breton doit pouvoir décider de son destin national en toute souveraineté !
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- VOUS SEMBLEZ TRÈS REMONTÉ CONTRE LES PAYS DE LA LOIRE
La séparation de la Loire-Atlantique d'avec le reste de la Bretagne et la création de cette pseudo-région des "Pays de la Loire" date du régime de Vichy (sous le nom de "région administrative d'Angers" à l'époque), depuis, tous les gouvernements français de gauche ou de droite ont entérinés cette erreur, il est grand temps que ça cesse sachant de surcroît que les Pays de la Loire nous coûtent énormément d'argent en budget publicitaire. Eh oui les PdL sont par exemple la seule "région" à faire de la réclame pour se faire connaître À L'INTÉRIEUR même de ses limites administratives, le Conseil général 44 devrait tirer la sonnette d'alarme, hélas les actuels conseillers généraux sont membres des mêmes partis parisiens que ceux siégeant au conseil régional PdL où cette question du budget "communication" est taboue. Aujourd'hui soyons clairs, il existe une véritable entreprise de "débretonnisation" de la Loire-Atlantique (et cela est particulièrement caricatural en Pays de Retz et Vignoble) afin de faire de Nantes-Saint-Nazaire la capitale d'un futur et fumeux "Grand-Ouest", les pseudo "pays de la Loire" sont aujourd'hui l'instrument principal de cette débretonnisation tant culturelle qu'humaine, c'est pourquoi je m'efforcerai, si je suis élu, d'obtenir la mise en place d'une signalisation routière en gallo et en breton dans le département ainsi qu'une aide accrue à l'implantation d'écoles bilingues breton-français dans le canton et enfin il est bien entendu temps de donner la possibilité aux enfants de Loire-Atlantique (qui est, rappelons-le, en HAUTE-BRETAGNE) d'avoir des cours de gallo dans les écoles, collèges, lycées et fac comme cela se passe ailleurs en Haute-Bretagne, c'est-à-dire dans les parties gallèses des Côtes d'Armor, du Morbihan ainsi qu'en Ille-et-Vilaine.
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- VOUS ÊTES TRÈS CRITIQUES ENVERS LES FORMATIONS POLITIQUES FRANÇAISES, APPELLEREZ-VOUS NÉANMOINS À VOTER POUR UN DE LEURS CANDIDATS AU SECOND TOUR AU CAS OÙ ?
Sûrement pas ! Si je ne suis pas au second tour, je resterais logique avec moi-même et je n'appellerais à voter pour aucun candidat issu d'un parti français. L'avenir de la Bretagne en général et du Sud-Loire en particulier n'a pas être lié à des histoires de tractations de couloir.
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INTERVIEW DU COMITÉ DE COORDINATION BREIZH DA ZONT
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1/ BONJOUR, POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER BREIZH DA ZONT ?
Breizh Da Zont est une entente de candidats née à l'occasion des élections cantonales de mars 2004. Cette entente est basée sur une charte de valeurs que l'on peut qualifier grosso-modo de nationalistes bretonnes, progressistes et écologistes.
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2/ LES ÉLECTIONS DE MARS SONT PASSÉES, CETTE ENTENTE N'EST DONC PAS PONCTUELLE.
Non, Breizh Da Zont a vocation, à court-terme, à se transformer en une sorte de "label électoral", la candidature de Thomas Baudoux s'inscrit donc dans une continuité par rapport à la dynamique lancée en mars.
Cette candidature est également l'occasion de travailler sur les partielles qui sont des élections plus facilement dégagées des enjeux français. C'est en effet, par la même, l'occasion pour des nationalistes de mettre l'accent sur des problèmes locaux en subissant un peu moins la pollution des habituelles batailles du style "pour ou contre l'actuel gouvernement en place".
Le fait que cette élection ait lieu en Sud-Loire est également pour nous un symbole fort étant donné la débretonnisation massive que subissent le Vignoble et le Pays de Retz.
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3/ BREIZH DA ZONT A-T-IL VOCATION À SE TRANSFORMER EN MOUVEMENT OU EN PARTI POLITIQUE ?
La démarche Breizh Da Zont a avant tout à faire ses preuves, il est facile pour tout un chacun de regrouper 20 personnes, de proclamer la naissance d'une N-ième chapelle et de créer un site internet plein de promesses dans la foulée. Il est par contre autrement plus difficile de passer la barre des 5% à une élection quelconque et ce en affichant un programme clairement nationaliste et une attitude intransigeante envers les partis français.
Breizh Da Zont a avant tout pour objet de durer dans le temps et de créer, en conséquence, une systématique d'engagement des nationalistes dans les élections locales ensuite nous verrons, nous vous rappelons que la prochaine échéance majeure aura lieu en 2007 ou 2008, nous avons donc du travail pour les 4 années à venir.
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4/ VOUS VOUS PROJETEZ DÉJÀ À SI LONG TERME ?
Bien sûr, une politique électorale digne de ce nom se construit sur, au minimum, 15 ans. Ce qui fait notre faiblesse à nous, militants politiques bretons, c'est de considérer que au vu de la formidable vitalité du mouvement culturel et parce que "nous avons raison" nous devrions faire "naturellement" un score à deux chiffres à chaque scrutin. Et à cela s'ajoute bien sûr la croyance comme quoi les très coûteuses régionales seraient pour nous une élection quasi-obligatoire.
La philosophie de Breizh Da Zont est totalement différente, nous pensons au contraire que nous devons accepter l'idée de progresser % par % à chaque élection et ce même en commençant au plus bas. Pour ce faire nous devons nous engager à nous présenter régulièrement en menant des campagnes actives ce qui sous-entend que seules les élections locales nous sont pour l'instant permises d'un point de vue financier, en clair nous préférons dépenser dix mille euros pour un panachage de cantonales, de municipales dans des petites localités et éventuellement de législatives et ce afin d'implanter des gens localement que de dépenser 200.000 euros pour des régionales et les 3 % qui vont avec, reflet de la faiblesse du projet nationaliste d'un strict point de vue électoral.
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5/ C'EST-À-DIRE ? POUR VOUS LES IDÉES NATIONALISTES SONT MARGINALES EN BRETAGNE ?
Entendons nous bien, avec un président de la République élu avec 20 % des votants (seul le premier tour est "parlant" au niveau des convictions réelles de la population) et une abstention record endémique aucune famille politique n'est aujourd'hui vraiment représentative de plus de 10 % de la population réelle, nous sommes dans une société éclatée politiquement et socialement en une multitude de groupes et nous ne pensons pas que les idées nationalistes bretonnes, révolutionnaires en soit puisque basées sur un changement institutionnel majeur, soient finalement plus marginales que d'autres.
J'ai suffisamment distribué de tracts dans les rues et par le fait entendu les remarques des gens pour savoir qu'il existe une "flamme nationale" bretonne qui est loin d'être éteinte, disons les choses clairement nous ne sommes pas en Normandie ou en Bourgogne (qui ont pourtant comptés des courants nationalistes dans l'histoire récente) le projet d'une Bretagne au minimum largement autonome voir indépendante et intégrée dans la communauté européenne est, nous en sommes persuadés, partagé par une part importante de la population bretonne, quand nous disons "part importante", nous entendons entre 5 et 15 % ce qui au regard de la situation des grands courants de pensées actuels, est largement encourageant.
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6/ ENTRE 5 ET 10 % ?
Tout à fait et nous affirmons également que ce sentiment, cette idée est un capital politique beaucoup plus solide que ce qui amène les gens à voter pour les différentes formations d'extrême-gauche ou pour le Front National, en effet, la plupart de ces formations sont liées à des courants de pensée très forts et "rupturistes" (par rapport à l'UMPS du moins) or malgré leurs scores électoraux flatteurs, il est évident qu'il n'y a pas 10 % de la population foncièrement attachée à la dictature du prolétariat ou à une régime autoritaire à la mode "vieille France". Les formations politiques hors-cadre UMPS et satellites sont des formations ayant une audience liée d'une part à une réaction contre "le système" (le fameux "vote protestataire") et par ailleurs attachée à un ou deux aspects du programme du candidat, nous pensons à la "dénonciation de l'immigration" pour le FN et au "faisons payer les riches" pour l'extrême-gauche électorale. Quand le vote ne traduit to
ut simplement pas un.engouement pour la personnalité attachante, "grande gueule" ou autre d'un candidat pourtant sensé représenter un projet politique voir un projet de société, c'est dans cette logique d'ailleurs que LO fait paradoxalement ses plus gros scores parmi les bobos et la "nouvelle bourgeoisie" post-soixant-huitarde nostalgique qu'elle est sensée exproprier si elle arrive au pouvoir.
En clair malgré l'aspect "révolutionnaire" des scores de certains partis "hors-establishment", ces chiffres traduisent avant tout des motivations liées aux marges des univers et des programmes de ces formations.
Le "vote breton" peut être lui totalement autre car lié à la revendication-cadre, à l'essence même de notre identité politique : le changement institutionnel (large autonomie ou indépendance suivant les analyses), ce qui me paraît plus flatteur et plus prometteur à long-terme. Maintenant, il s'agit engager un dynamique d'ancrage du vote nationaliste dans le paysage politique breton.
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7/ ET COMMENT COMPTEZ-VOUS VOUS Y PRENDRE ?
Tout d'abord en s'assumant pleinement en tant que nationaliste. Cet aspect n'est nullement symbolique, il est fondamental et permet dans la population bretonne de "libérer la parole" (ce que Le Coadic appelle "le fruit défendu"), combien de breton pensent "indépendance" ou "autonomie" mais se taisent par conformisme social et parce qu'en France toute revendication séparatiste sent obligatoirement le souffre. Passer par les circonvolutions verbales pseudo-pédagogiques du "fédéralisme" ou du "régionalisme" en espérant ainsi constituer des chevaux de Troie est une erreur politique majeure.
Des formations politiques bretonnes se sont engagées depuis longtemps dans cette voie "décomplexée" avec des fortunes diverses c'est vrai mais au moins elles l'ont fait et cela permet à des gens comme nous de pouvoir aborder par voie électorale la question de l'Indépendance ou de l'Autonomie sans passer pour des zazous,comme nous le disions précédemment nous ne pensons pas que cela soit vrai en Bourgogne, en Normandie ou même en Occitanie.
Au delà de ce premier point, il convient de définir un projet politique crédible notamment en s'affranchissant de l'idée que la Bretagne c'est la France en plus petit, explication: aujourd'hui, même si cet état de fait change petit à petit, peu de gens "naissent nationalistes", en clair les idées bretonnes sont pour beaucoup l'aboutissement d'un cheminement politique commencé dans un parti français ou dans une mouvance proche de formations françaises qui développent des schémas de pensée ou des grilles idéologiques adaptées aux réalités françaises et non bretonnes. Penser que l'on peut passer d'une structure politique française à une structure politique bretonne en rajoutant juste à son capital idéologique la question de la réunification, des langues et de l'indépendance, saupoudré d'un peu de préoccupation agricole et maritime c'est comme parler breton avec une grammaire française. Breizh Da Zont de ce côté là n'inventera rien de foncièrement nouveau nous le savons bien, par contre la volonté d'aller vers une "pensée nationaliste" peut permettre de s'affranchir de certaines inhibitions idéologiques sous prétexte qu'elles seraient par trop liées à la chapelle droitiste ou gauchiste d'en face.
En dernier lieu, il est pour nous fondamental que les campagnes électorales de Breizh Da Zont soient actives et vitalistes. Il va s'en dire que présenter un candidat isolé et gadget ne nous intéresse pas. Les campagnes de mars 2004 ont été faites avec des bouts de ficelles mais elles ont été actives et, dans le cas présent, si nous avons accepté la proposition de Thomas Baudoux c'est qu'il y avait dans son secteur le potentiel humain et matériel pour mener une campagne digne de ce nom.
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8/ VOUS INSPIREZ VOUS D'EXPÉRIENCES PASSÉES ?
Oui, les expériences des listes Forum Breizh à Vannes en 2001 et Gwengamp Mod All à Guingamp quelques années plus tôt sont pour nous la confirmation que cette démarche peut produire des scores intéressants.
En fait nous n'abordons pas la dynamique Breizh Da Zont par l'habituelle critique négative des formations nationalistes existantes, Breizh Da Zont occupe une place laissée vacante et ne s'inscrit en porte-à-faux avec personne puisqu'aucune dynamique nationaliste en matière électorale n'existe en Bretagne, bien au contraire nous considérons le travail de "conscientisation" du peuple breton mené par les organisations nationalistes passées et présentes comme un héritage précieux, même si par ailleurs nous pouvons avoir avec elles des divergences politiques majeures.
D'ailleurs beaucoup de ceux qui ont participé aux campagnes de Mars étaient membres de formations nationalistes et on parfaitement réussi à travailler ensemble, un seul exemple : au Cap-Sizun, la candidate était "non-encartée", le mandataire financier était UDB, l'équipe de campagne majoritairement Emgann et le webmaster du site était à Argad ar Yaouankiz.
Tout ce petit monde a parfaitement travaillé ensemble car les choses étaient claires dès le départ : la candidature était nationaliste, progressiste et n'appelait en aucune manière à voter pour un candidat proche ou membre d'un parti français.
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9/ BREIZH DA ZONT EST TOUT DE MÊME UNE NOUVELLE DONNE DANS LE PAYSAGE POLITIQUE BRETON
Nous verrons si nous pouvons tirer une telle conclusion une fois que nous aurons concrètement passé certaines étapes et fait nos preuves car j'imagine que ce genre de démarche n'est pas la première dans la longue histoire de la lutte de libération nationale bretonne.
En fait au regard de ce qui se passe dans les autres nations en lutte, l'existence de Breizh Da Zont n'a en somme rien d'original, c'est l'absence d'outil comme celui-là de nos jours en Bretagne qui est exceptionnel.
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BREIZH DA ZONT Pays Nantais
Contact: 06 86 87 45 28 / breizhdazont [at] aol.com