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- Communiqué de presse -
Recours citoyen devant le Comité des Droits de l'Homme de l'ONU
Après l’Appel de Nantes lancé le 12 juin 2003, les membres du collectif de citoyens pour la défense des droits de l'homme en Loire-Atlantique vous font part d'une grande première nationale, la saisine officielle par près de 2.000 personnes du Comité des Droits de l'Homme de l'ONU
Par Jean Lastennet pour Le collectif de citoyens pour la défense des droits de l’homme le 25/02/04 18:00

Après l’Appel de Nantes lancé le 12 juin 2003, les membres du collectif de citoyens pour la défense des droits de l'homme en Loire-Atlantique (1) vous font part d'une grande première nationale, la saisine officielle par près de 2.000 personnes du Comité des Droits de l'Homme de l'ONU afin de voir sanctionner le refus de l'État français d'initier le processus de réunification de la Bretagne et le mettre en demeure d'agir à cette fin dans les meilleurs délais.

En effet, ils constatent :

- que les pouvoirs publics persistent toujours à nier l’aspiration citoyenne à la réunification de la Bretagne en maintenant un découpage territorial arbitraire au détriment de la réalité historique, culturelle et de la volonté des citoyens que l’on refuse de consulter directement dans le cadre d'un référendum.

- le recours de certains au projet illusoire d’une autre construction territoriale tout aussi arbitraire, dénommée « grand ouest » , afin de désorienter les esprits et de retarder l’inéluctable réunification de la Bretagne, alors que :

- L’idée « grand-ouest » est un leurre qui heurte le principe de réalité politique. Construction abstraite destinée à rayer la Bretagne de l’Histoire, celle-ci la rejettera toujours comme l’ont souligné ses élus à maintes reprises, et avec la même force qui anime les citoyens de Loire-Atlantique dans leur rejet de la région des Pays de la Loire (entre 65 et 80 % selon les sondages malgré la propagande officielle).

- Toute délimitation territoriale arbitraire conçue au mépris de la réalité historique et culturelle, à l’image de la région des Pays de la Loire ou du grand-ouest, est clairement proscrite par de multiples normes protectrices de droit international ( Charte européenne d’autonomie locale, charte communautaire de régionalisation, résolution du parlement européen de 1981 etc. )

- La réunification de la Bretagne dans le cadre d’une étroite coopération inter-régionale, est la seule réponse au problème breton comme à l’indispensable ré-aménagement de l’ouest français

- Le statu quo recherché autorise la poursuite des pratiques attentatoires aux libertés fondamentales en Loire-Atlantique conduisant à la disparition du sentiment d’appartenance identitaire bretonne au profit d’une construction territoriale et identitaire artificielle.

Le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU jugera sur pièce (cf. dossier de presse du 12 juin 2003 ci-joint) :

- L’absence de soutien à la culture bretonne et l’occultation de cette identité marquante du département de Loire-Atlantique par les pouvoirs publics impliqués dans un processus coûteux de débretonnisation.

- La suppression du breton à l’université de Nantes.

- Le refus de mettre en place un enseignement de la langue gallèse.

- La suppression de l’unique émission en langue bretonne « Red an amzer »

- Le refus d’attribuer un canal hertzien à la chaîne privée TV Breizh (ce que l’on accorde pourtant aux Corses ! )

- La région des Pays de la Loire trahit la mission de préservation des cultures que lui attribue la loi (ART L.4211-1 du C.G.C.L) en occultant la réalité bretonne pour consacrer les deniers publics à la promotion d’une construction identitaire artificielle « ligérienne » pourtant rejetée massivement par la population.

Les prochaines élections régionales qui se tiendront dans le cadre d’une construction territoriale rejetée par la population et dont la création est à l’origine directe des atteintes aux libertés individuelles dénoncées, sont manifestement dépourvues de légitimité.

Enfin, les citoyens regrettent qu’à une époque marquée par la crise de la conscience universaliste française soulignée encore par le débat actuel sur la laïcité, les pouvoirs publics choisissent de persévérer dans l’arbitraire et l’injustice.

Lorsque la République trahit son idéal de neutralité et d’universalisme, ce sont le lien de citoyenneté et le pacte social qui se retrouvent vidés de leur sens. Le citoyen de Loire-Atlantique, confronté chaque jour à une représentation de la société et du pouvoir qui ne répond pas à sa soif de reconnaissance, se sent exclu du pacte républicain.

Cette conception archaïque et discriminatoire de la citoyenneté que l’on nous impose va à l’encontre du principe démocratique, des aspirations du citoyen moderne et porte en germe la fin de l’unité républicaine. Car si l’unité naît de la diversité, elle n’est jamais le produit de la contrainte.

Signé Le collectif de citoyens pour la défense des droits de l’homme en Loire-Atlantique.

(1) Cet appel, expression du désarroi des citoyens de Loire-Atlantique face aux atteintes aux droits de l’homme commises à leur préjudice, s’inscrit dans le cadre du Collectif breton pour la démocratie et les droits de l’homme (Galv Karaes)

Pour s'associer au recours : site internet : recours.citoyen.free.f