L'équipe de France joue le championnat du monde de basket sans ses Américains Tony Parker et Yoakim Noah, mais avec son Armoricain Fabien Causeur.
1,93 m sous la toise pour ce Finistérien qui a appris qu'il faisait partie des 17 sélectionnés pour la préparation du Mondial en Turquie (28 août-12 septembre), le jour de ses 23 ans. « Un beau cadeau même si j'ai déjà été gâté avec le titre de champion de France » , confie le joueur de Cholet avec qui il a remporté le trophée de la ligne nationale de basket-ball en mai dernier. Une première pour un Breton ! Au terme de la finale victorieuse, Fabien Causeur a déployé son beau gwenn ha du à Bercy. Ce basketteur a fait ses premières armes à Brest au PLR club (devenu depuis BB29), au STB Le Havre de 2004 à 2009 puis la saison dernière à Cholet.
Du Madison Square Garden au mondial en Turquie
Et il évolue cet été en équipe de France. Il a mouillé le maillot pour gagner sa place parmi les douze. « L'intégration s'est bien passée » , trouve ce bleu parmi les Bleus. « Ça fait bizarre de voir tous ces grands joueurs à l'entraînement. C'est surtout impressionnant quand tu t'aventures dans la raquette » , reconnaissait Fabien Causeur en début de stage. Il a honoré sa première sélection le 7 août contre la Tunisie avec une victoire, avant de traverser l'Atlantique pour de nouveaux matchs amicaux. Il est ainsi entré contre le Canada à Toronto et a marqué ses trois premiers points. Polyvalent sur les postes d'arrière et de meneur extérieur, il a foulé, trois jours plus tard, le parquet du prestigieux Madison Square Garden à New York. En tribune, Tony Parker et Joakim Noah assistaient à la rencontre perdue face au Team USA. En Turquie, la sélection tricolore devra se passer de ses vedettes retenues par leurs clubs.
Premier Breton champion de pro A
Entre le 28 août et le 2 septembre, la France enchaîne cinq matchs, face à l'Espagne, au Liban, au Canada, à la Lituanie et à la Nouvelle-Zélande. L'équipe, sans un seul trentenaire, peut-elle faire aussi bien que la 5e place obtenue au Mondial de 2006, en l'absence déjà de Parker ? On verra. « En équipe de France, c'est moi qui porte les sacs » , lance-t-il humblement. Si je veux avoir un rôle, ce sera celui de 12e homme. Je dois être là sur le terrain et en dehors. » Soyons sûrs que le Breton sera prêt. À l'automne, il retrouvera la salle de la Meilleraie et les salles des clubs de Pro A, pour défendre le titre de champion de France sous les couleurs de Cholet. Fabien Causeur attend bien sûr avec impatience d'affronter en Euroligue la crème des clubs du basket continental continent : « J'espère qu'on n'ira pas y faire de la figuration. »