Lettre ouverte aux journalistes, aux baliseurs de toutes sortes...
Ou " Remettons les pendules à l'heure et Montoir en Bretagne ".
La ville de Montoir n'existe pas en France. On n'a pas même pas besoin d'internet pour vérifier cela. Il suffit d'ouvrir un simple « Code postal » de La Poste.
Pourtant Montoir est citée 10 fois dans un article de deux pages de la revue mensuelle municipale nantaise de décembre 2010 (1).
Par contre la ville qui existe est Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique, code postal 44550. Il n'en est fait aucune mention, même une seule fois dans cet article de Nantes Passion...
Pour toutes le nom est entier sur les panneaux de ville. Alors pourquoi pas par écrit ?
– Fay-–de-–Bretagne ;
– La Meilleraye-–de-–Bretagne ;
– Le Temple-–de-–Bretagne ;
– Vigneux-–de-–Bretagne ;
– Sainte–-Reine–-de–-Bretagne ;
– et Montoir-–de-–Bretagne.
Avez-vous vu écrit quelque part le golf de Saint-Nom dans les Yvelines ? Et pourtant Saint-Nom-la-Bretèche (21 signes en 4 parties) est plus long que Montoir-de-Bretagne (19 signes en 3 parties).
Sans entrer dans une étude historique approfondie pour chacun de ces noms, notons que http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=23711 d'une étude de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) sur les cartes de Cassini, où il est écrit : 1793, Montoire ; 1801, Montoire et Montoir ; 1887, Montoir-de-Bretagne.
Du fait de ses activités industrielles, Montoir-–de–-Bretagne est la plus citée parmi celles-ci, et celle qui souffre le plus souvent de l'amputation de son nom, par écrit, comme ici, ou dans la presse quotidienne régionale, et par oral aux infos radio et télévision... Alors mesdames et messieurs, veuillez respecter son nom.
La mairie a mis des plaques « de ville » avec le nom entier, ce qui est la moindre des choses. Le magasin Super U fait de même... Voir photos.
Mais rares sont, sur les routes environnantes, les plaques de signalisation qui comportent le nom entier de la ville. On s'énerve les yeux devant les trop nombreux Montoir-de-“Beugne”, écrit Bgne. S'il y avait une vraie volonté, la place pour ce nom assez long serait trouvée, sur papier, sur les sites web de presse et sur les panneaux de routes...
Où que ce soit c'est devenu dérangeant et particulièrement ici, dans le magazine municipal, où d'ailleurs, dans les pages Agenda de chaque numéro, il est question de “château des ducs” trois fois sur quatre..., où la matière culturelle signalée ignore trop souvent celle de Bretagne, pourtant abondante. Hormis l'entreprise touristique du tourisme départemental qui a bien compris l'avantage financier d'attirer les visiteurs en Bretagne sud, seules des entreprises privées se permettent de ne pas être jacobinement correctes : des campings, des hôtels de la Loire-Atlantique sont ouvertement en Bretagne sud. La liste serait (trop) longue...
Même si la République ne reconnaît plus les armoiries ni les blasons, la mairie de Montoir-de-Bretagne a repris sur la plaque de ville le blason –qui comporte des hermines – « dessiné par Jimmy44 pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone » : “Taillé, au 1er d'azur à deux avions d'argent volant l'un sur l'autre, au 2e de gueules à la roue dentée d'or issant d'une champagne ondée d'argent, à la tige de roseau au naturel brochant sur le taillé, au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable”. Voir photos.
–(1) Nantes Passion, le magazine de l'information municipale, n° 209, p. 32 et 33. Dans l'article « Gijón Nantes / Saint-Nazaire, une autoroute en pleine mer », 10 fois Montoir dont une sur la carte. Article bien documenté par ailleurs, signé Ophélie Lemarié – qui toutefois aurait pu évoquer les manques de balisages du secteur... ( voir notre article )
–(2) Il y a en outre deux « Sillon de Bretagne », la ligne de crête du Massif armoricain au nord de la Loire, direction nord-ouest / sud-est, et l'immeuble HLM à Saint-Herblain sur la route de Vannes ainsi que le quartier, auxquels a été donné ce nom géologique. Tous ces Sillons-de-Bretagne sont aussi très souvent amputés dans la presse locale.