Invités de l'espace Paroles au Festival, le directeur asturien et la femme de télévision Rozenn Milin ont parlé politique.
Un après-midi de chaleur écrasante, et des propos clairs et éblouissants d'évidence : les Bretons, comme les Asturiens ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour avancer.
Souvent trahis par la classe politique, ils ont créé, collecté, inventé des écoles alternatives, refait vivre leurs musiques, leurs danses...
Mais, alors que la Corse a une télévision nationale pour 300.000 habitants, payée par les contribuables français, les 4,5 millions de Bretons ne peuvent avoir que "les miettes des miettes", pour paraphraser Claude Alranq, avec quelques heures qui disparaissent souvent au moment des vacances, ou quand l'amour foot les remplace...
Rozenn ne tourne pas autour du pot : c'est avant tout une question de politique, d'une nation qui abolit les différences, installe le symbole partout dans les pays colonisés, il y a vingt ans encore, pour que les autochtones, les indigènes ne parlent plus leur langue maternelle avec des systèmes humiliants (bouts de verre cassés, tortue vivante...).
Lisardo, en kan ha diskan, parle de Franco, de la résistance, de l'initiative citoyenne qui va contre les pouvoirs centralisateurs qui abolissent les différences.
Un débat comme on aimerait en avoir plus souvent, avec des prolongements concrets.