« Gwenn » était une émission d’actualité culturelle bretonne diffusée jusqu’à récemment sur Radio-Fidélité, une radio catholique de Loire-Atlantique.
Créée en septembre 2006, à la demande du directeur, l'émission était animée par une équipe de 5 bénévoles. Diverses facettes de la Bretagne actuelle étaient abordées (musique, culture, société, économie, langue bretonne…) par rubrique de 2 à 7 mn. L’émission, d’un format de 30 mn, était diffusée toutes les semaines le mercredi à 16 heures et rediffusée le samedi à 11 h 30.
La radio était satisfaite de cette émission et ne manquait pas d'en faire la promotion. Aucun auditeur ne s’était plaint de cette présence bretonne sur l’antenne chrétienne.
Fin janvier, le directeur qui avait recruté l’équipe démissionne et la radio reçoit, pour la première fois en 20 ans d’existence, 5.000 € de la région des Pays de la Loire.
D'après nos sources, c'est à partir de cette période que certaines parties des émissions vont être censurées :
On nous rapporte que l'émission du 31 janvier dernier devait inclure un sujet sur les panneaux de signalétiques routières bilingues breton-français, attaqués par Marine Le Pen, ainsi qu’un autre sujet sur le courrier-réponse de Patrick Pellen (élu UDB du conseil municipal de Nantes) adressé à Michel Chauty, qui venait de prendre position contre la réunification.
D'autre part, l'émission du 14 février dernier devait inclure (d'après les mêmes sources) un sujet sur les animations culturelles qui se sont déroulées lors du week-end d’inauguration du château des Ducs de Bretagne.
Aurait aussi été censuré un résumé du débat-public organisé par Bretagne Réunie le 10 février dernier, dont une citation des propos tenus par Patrick Mareschal, président du Conseil général de Loire-Atlantique.
D'après Julian Bonnet, animateur principal et producteur de « Gwenn », "la mission première de l’émission était l’information bretonne. La nouvelle direction de Radio-Fidélité souhaitait voir le format de l’émission évoluer vers une émission de folklore, sans langue bretonne ni évocation de l’actualité quelle qu’elle soit".
L’équipe à refusé la proposition de la direction et à mis la clef sous la porte.
Philippe Argouarch