L'usine élévatoire de Saint-Nazaire, en friche depuis 1993, va être transformée en un ronflant centre d'interprétation et de valorisation de l'Estuaire de la Loire (CIVEL) par la région des Pays de Loire. Aux frais des habitants de Loire-Atlantique et sans rapport avec le passé de ce bâtiment.
Le bâtiment a été construit en 1907 près du vieux Saint-Nazaire, derrière le vieux Saint-Nazaire, près du centre de santé des Armées. Pendant la guerre, une position de DCA a été construite à proximité ainsi qu'une batterie couvrant l'entrée du port. Son embrasure se trouve au raz des quais derrière l'usine. L'ensemble du vieux Saint-Nazaire, typique petit bourg breton perché sur un rocher, a été, contrairement à la vulgate qui prétend qu'il a été détruit en 1943 pour punir ses habitants d'avoir soutenu de toutes leurs forces l'opération Chariot et la retraite des commandos brittaniques, complètement arasé à la Reconstruction pour effacer l'histoire antérieure à la guerre. Au contraire, ce quartier, couvert par les batteries de Flak lourde de l'avant-port et légère installées sur le toit de la base sous-marine a été le moins touché de Saint-Nazaire qui a payé un lourd tribut aux bombardements avant de devenir en 1944 Flak City grâce au FL250 aujourd'hui menacé de destruction ( voir notre article ) .
L'usine servait à maintenir le niveau des bassins de Saint-Nazaire, notamment celui de Penhoët, les pompes fonctionnaient au charbon, d'où la haute cheminée, sorte de signal pour le port ; sa fonction n'avait donc rien à voir avec l'estuaire de Loire. Mais cela n'empêche pas l’entité administrative contestée des Pays de Loire de continuer de faire sa propagande aux frais des habitants de la Loire-Atlantique qu'elle opprime et pressure sans fin ni cesse : après la solidaire du Chocolat ( voir notre article ) , le guide vert ( voir notre article ) , le pseudo fil d'information et vrai fil à la patte pour des médias assez saucissonnés sans cela ( voir notre article ) et tout récemment la promotions des vacances en diversivie avec l'appui de ces mêmes médias ( voir notre article ) , on ne peut que craindre une transformation coûteuse au mépris du site industriel et du patrimoine nazairien et breton.
La Région de Pays de Loire voulait utiliser pour ce projet, mais aussi pour deux autres centres d'interprétation, l'un en Vendée sur les sites dévastés par Xynthia (Litoralis) et l'autre, toujours en Vendée à la Roche-sur-Yon (fief de Jacques Auxiette, actuel président de l'entité administrative), le centre Beautour, l'enveloppe de 8.5 millions d'€ générée par les compensations perçues au titre du procès Erika. Sans doute ces sommes auraient été plus utiles ailleurs. Mais on sait d'ores et déjà que cette somme importante va être dépassée… et qui paiera ? La Loire-Atlantique paiera Comme d'habitude.