Loránt Vincze à Flensbourg. Conférence de presse retransmise en direct sur Facebook.
- Dépêche -
La FUEN annonce la large victoire de l'Initiative citoyenne européenne Minority SafePack
Ce matin, le président de la FUEN, Loránt Vincze, a annoncé à Flensbourg, une ville du nord du Schleswig-Holstein en Allemagne, la victoire de l'Initiative citoyenne européenne en faveur des droits des minorités nationales et des minorités linguistiques
Par Philippe Argouarch pour ABP le 4/04/18 11:19
Ce matin, le président de la Federal Union of European Nationalities (FUEN, en français : l'UFCE), Loránt Vincze, a annoncé à Flensbourg, une ville du nord du Schleswig-Holstein en Allemagne, la victoire de l'Initiative citoyenne européenne en faveur des droits des minorités nationales et des minorités linguistiques avec 1 million 215 mille 879 signatures (1 215 879). 11 pays sur les neuf nécessaires ont dépassé les quotas qui avaient été définis pour valider l'ensemble du projet ( voir notre article ).
Ces résultats vont être envoyés cette semaine aux différents gouvernements européens pour validation. Fin juin, ces validations seront présentées à la Commission européenne à Bruxelles. La Parlement européen s'emparera alors du projet de loi avec l'obligation de voter l'initiative qui définira, dans toute la Communauté européenne, les droits des minorités nationales et linguistiques et les devoirs des Etats à leur égard. Le vote est requis pour octobre 2018 mais reste dépendant de l'agenda du Parlement selon les dires de Loránt Vincze.
Aux yeux de cette nette victoire, Loránt Vincze, a remercié tous les bénévoles, la presse, et le million de signataires, déclarant qu'on assistait à "la naissance d'un véritable mouvement européen en faveur des droits des minorités".
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Je ne vous cache pas ma satisfaction en espérant que la législation votée soit claire au sujet des minorités linguistiques en Europe et validée . Mais aussi qu'elle soit obligatoire et respectée par chacun des pays sans restriction car il en va de la crédibilité de L'UE qui écoute peu les peuples souvent au profit des plus forts et des plus riches . La démocratie reprendrait des couleurs et peut-etre pourrions -nous avoir plus confiance dans l'avenir . Je le souhaite .... A voir désormais dans les faits si le Droit peut s'imposer , se construire et la Liberté se développer avec une force tranquille ! Ken emberr Xavier
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yvon ollivier Le Mercredi 4 avril 2018 13:21
Attention aux faux espoirs. si c'était aussi simple... La commission n'a aucune obligation de suivre et d'initier la procédure législative. Elle reste soumise à l'intérêt supérieur des grands Etats membres, qui n'en veulent pas. Et les arguments juridiques ne lui manqueront pas pour botter en touche, à commencer par la question de la compétence de l'Union européenne. L'ICE est un bon moyen pour conscientiser, mais elle risque d'accoucher d'une souris. En tout cas, elle ne saurait remplacer le rapport de force politique au sein des Etats nations pour faire bouger les choses. Et là, force est de constater que nous ne sommes pas très bon....
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Emilie Le Berre Le Mercredi 4 avril 2018 17:22
Si rien ne se passe au niveau de l'unoin européenne après cette pétition je lui tourne définitivement le dos. Trop de manques se sont accumulés ces dernières années, il sera temps de passer à autre chose plutôt que de perdre son temps avec ce machin.
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spered dieub Le Mercredi 4 avril 2018 17:59
Yvon Olivier vous le dites maintenant ,si cela avait été avant la date butoir, vos propos auraient pu décourager plus d'un d'y souscrire .
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Philippe Metchnikoff Le Mercredi 4 avril 2018 18:07
C'est une bonne nouvelle en espérant que la commission européenne ait le pouvoir et la volonté de contraindre les états récalcitrant.
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Burban xavier Le Mercredi 4 avril 2018 19:20
Nous savons que la Commission Européenne ne nous est pas favorable , nous connaissons le risque "de déception" , mais il est temps de se rendre compte qu'il y a de moins en moins d'europhiles !" Les prochaines élections européennes" montreront les limites de ce discours et de la réalité du corps électoral désenchanté . Là, c'est très risqué de faire valoir uniquement des arguments juridiques pour ignorer les peuples et leur désir ... En résumé , l'Europe techno a tort de persévérer dans cette attitude comme le montre encore la participation aux scrutins démocratiques sans cesse plus faible depuis des décennies ... La légitimité se trouve amoindrie pour les institutions en place !
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Fañch Ar Vilin Le Mercredi 4 avril 2018 20:42
D’accord avec Yvon Ollivier. J’ai signé cette pétition sans grande conviction sachant que la France trouvera de toute façon le moyen de ne pas appliquer ce qui pourrait encore sauver les langues parlées sur son territoire. De toute évidence il y a peu de monde à croire encore à la volonté de l’Union Européenne de défendre les droits des minorités (cf. l’affaire catalane) et encore moins à croire en l’Etat Français pour les appliquer. D’où le peu d’enthousiasme constaté dans l’Hexagone pour cette initiative.
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Lucien Le Mahre Le Jeudi 5 avril 2018 10:46
J'ai moi-même signé la pétition plutôt par habitude en me disant, légèrement désabusé : Allez, une de plus ! On verra si elle ne finit pas elle aussi en queue de poisson ! Vus les faibles pourcentages de participation chez nous, je crois bien ne pas avoir été le seul à hésiter. Mais la pétition est valide, grâce en particulier aux petits pays d'Europe centrale bousculés par l'Histoire et je m'en réjouis, tout en partageant par ailleurs la méfiance d'Yvon Ollivier. Combien de dépassements de ligne blanche la France n'a-t'elle pas commis sans qu'elle bouge d'un iota, alors même que les instances européennes ou internationales dont elle est membre la sommaient d'obtempérer ? Derniers en date : la disparition de l'Alsace, par l'UE et l'annexion de Mayotte, par l'ONU. Mais restons positifs : il fallait tenter et la première étape est franchie ! Pendant ce temps, nous apprenons par ABP que nos discrets homologues alsaciens d'Unser Land ont été reçus par le préfet Marx de la région Grand Est, afin de lui remettre un travail de 250 pages soutenant la création d'une "Collectivité Alsacienne à statut particulier" apparemment inspiré par l'exemple Corse. Outre le "retour officiel d'un périmètre territorial" autoritairement rayé de la carte en 2014, ils demandent le transfèrement des compétences suivantes : - Enseignement et culture (avec j'espère influence sur le contenu et non seulement le contenant) - Gestion du Droit local - Aménagement du territoire - Transports routiers et ferroviaires - Coopération transfrontalière La Région B4 possède déjà une partie de ces compétences, mais voilà sans surprise voie où nous devrions avancer nous aussi en Bretagne, avec demande de Statut particulier, de réunification, de nouvelles compétences et un budget digne des démocraties européennes fédéralisées qui nous entourent. Or n'ayant que des partis peu ou prou jacobins, nos élus, nationaux et régionaux tout d'abord (je ne parle pas des maires) à part quelques personnalités méritantes mais noyées dans la masse, ne proposent aucune évolution en ce sens et nous sommes semble-t'il en panne de "challengers nationalitaires". De quoi enrager car nous avons absolument tout ce qu'il faut et au-delà, beaucoup plus que Corses et Alsaciens, qui tendent à nous prouver malgré tout que la volonté des hommes est plus efficace que le potentiel du territoire.
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kris braz Le Vendredi 6 avril 2018 08:54
Bravo pour ce succès. Très mitigé sur l'hexagone hélas, vu l'implication très tardive des "réseaux minoritaires".
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Yann Kerne Le Vendredi 6 avril 2018 09:15
Espérons que cela fera bouger les lignes!! Mais n'y croyez pas trop car si il y a quequechose de décidé au niveau européen cela restera innappliqué en France. La France s'est toujours arrangée pour que rien ne l'oblige en matière de droits linguistiques des minorités nationales ( Bretons, Basques, Corses etc....)
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Loïc. L Le Vendredi 6 avril 2018 18:34
Si des États refusent d'appliquer ce qui pourrait sortir de cette action, cela leur ajoutera un comportement supplémentaire de mauvaise fois et d'oppression (relative). Ce qui pourrait faire basculer un verdict lors d'un jugement international (européen ou de la Haye). Mais bon... Si l'Europe n'en ressort rien (par pression des États nations par ex), elle prouvera son incapacité à réaliser ses initiatives de démocratie, et qu'elle n'a donc pas d'utilité pour la démocratie. Je ne pense pas que cela pourrait continuer ainsi. Peut-être... Et si l'initiative aboutit à quelque chose de correct, ouf, tant mieux. Je l'espère...
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Boned ruz Le Vendredi 6 avril 2018 22:21
à Yvon Ollivier : Hélas je pense comme vous...Il faudrait un collectif d'élus et de juristes tel que cela a été réalisé ( sans problème il me semble ) pour sauver la carte judiciaire de Bretagne ...La langue Bretonne mérite une véritable défense juridique et politique...La Bretagne tient debout grâce à sa langue. Le jour où la langue tombe, l'esprit fantasmé ou réel de la Bretagne tombera et, avec elle, le refuge affectif qu'elle offre aux bretonnants comme au non bretonnants...c'est-à-dire un espace de liberté intellectuelle qui s'oppose à la pensée unique, à l'uniformisation... à la bêtise... Hep brezhoneg, Demokratelezh ebet!
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Lucien Le Mahre Le Samedi 7 avril 2018 09:49
Compte tenu donc du fait que la Commission de Bruxelles, représentante des Etats-Nations de l'UE (dont une France "du passé de nos composantes faisons table rase") est curieusement "en droit" de donner ou non son feu vert préalable à la mise en discussion au Parlement de Strasbourg d'une loi en faveur des langues minoritaires, nous avons du souci à nous faire. Nous observerons donc avec la plus grande attention la décision autoritaire de la Commission de soumettre ou non cette exigence démocratique à l'assemblée législative de l'UE et en cas de refus, nous le ferons savoir le plus largement possible, en ajoutant à notre combat pour l'application des principes universels ce nouveau camouflet à la liste des entorses faites par les/des Etats-Nations aux Droits Universels des Peuples à l'usage normal de leurs langues.
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Christian depag Le Samedi 7 avril 2018 21:27
Qui êtes vous pour de telles prétentions? Breton de naissance, je ne veux pas parler breton, une langue qui m'est étrangère, pas plus le gallo. Je ne veux pas que l'on retourne à l'époque de ma grand mére ou l'on parlai breton quand on ne voulait pas qu'elle comprenne, étant du pays gallo
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Yann Kerne Le Dimanche 8 avril 2018 10:56
@Christian Vous ne voulez pas parler breton; c'est votre droit mais n'empêchez pas ceux qui ont envie de le faire sous prétexte d'une expérience malheureuse!!!! Cela me fait penser à des membres de ma famille qui ne voulaient plus parler breton parceque l'école l'interdisait; ils ne comprenaient pas pourquoi l'école en breton aujourd'hui alors que cinquante ans plus tôt elle luttait contre le breton. Ce sont des gens qui n'ont aucun recul sur les évènements. Pour eux la république française c'est bon , c'est bien; ils ne comprennent pas que cette bonne république voulait leur extirper le breton de la bouche pour le faire disparaître; c'est au-dessus de leur entendement. Ils ne comprenaient pas que ce n'était pas les mêmes à la barre. Christian, vous n'avez aucun recul sur les évènements!!!
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Lucien Le Mahre Le Lundi 9 avril 2018 10:55
@Christian depag Qui sommes-nous, demandez-vous ? Simplement des Bretons qui souhaitent que les Droits fondamentaux dus à tout peuple, toute nationalité, toute nation, leurs soient pleinement appliqués. Ni plus ni moins. Et pas seulement au compte-goutte, en particulier s'agissant ici des langues ... Y-a-t'il là de quoi faire fuir à toutes jambes le démocrate qui se cache immanquablement en vous ? Votre mouvement de recul à l'idée de cette perspective pourtant naturelle est d'ailleurs classique et traduit généralement soit une méconnaissance du sujet, soit une capitulation en rase-campagne d'une part de soi-même, puisque vous déclarez être Breton. Les réponses ne sont pas compliquées et n'ont rien de secret. D'abord, ce qui est souhaité, c'est la "co-officialité du breton et du français" et non le monolinguisme breton. Donc, en Bretagne, vous serez toujours en mesure de vivre normalement en français. Ce qui change, c'est que les brittophones auront progressivement eux aussi - simple justice - cette même possibilité. Secondo, il ne s'agit pas de décréter que tout le monde doive s'exprimer en breton du jour au lendemain, épouvantail que l'on brandit toujours à dessein comme jadis le spectre de la Grande Peste. Une ré-appropriation du breton (et/ou du gallo) par la population, sous-entend que ces langues soient enseignées dans toutes les écoles de façon obligatoire, en un processus qui demandera clairement une génération, sinon deux , pour pouvoir être parfaitement au point. Vous ne serez donc pas personnellement concerné et ce, à double titre : par la co-officialité français/breton et par votre âge même si le changement s'appliquait demain matin, ce qui n'est malheureusement pas le cas. Pas plus que les cheminots en place n'ont à craindre un changement de statut pour eux-mêmes, les nouvelles conditions ne s'appliqueront pleinement qu'aux nouvelles générations de Bretons. Et je le répète, même alors, le bilinguisme breton /français sera toujours respecté étant une nécessité incontournable pour les petits pays dont la langue autochtone est limitée à ses propres frontières et où une langue plus répandue s'impose dès que l'on sort de son périmètre. (Néerlandais, danois, norvégien ou suédois doublés de l'anglais dès la maternelle ou le primaire par exemple).