Une des caractéristiques de cette pandémie est que des malades atteints du COVID-19 ont des troubles respiratoires nécessitant une hospitalisation dans une chambre de réanimation pourvue d’un respirateur artificiel assez coûteux.
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement prend des décisions, non pas sur le nombre de cas, ni sur le nombre d’hospitalisations, ni même sur le nombre de morts, mais uniquement sur le nombre de malades en réanimation. Tout simplement parce que c’est là que se trouve le goulot de la bouteille, le seuil critique à ne pas atteindre puisque, selon une déclaration du Ministre de la santé en septembre dernier, la France ne dispose que de 6000 lits de réanimation. C’est aussi là le pire cauchemar du gouvernement dans le contexte d’une opinion politique qui souvent se décide sur des images et celles-là seraient pour lui une catastrophe : des malades entassés et mourant dans des couloirs d’hôpitaux.
Au 23 octobre 2020, la France recensait 14 985 hospitalisations en cours pour cause de COVID-19 dont 2 432 en réanimation source . On est encore loin du chiffre fatidique des 6000 mais il est certain qu’un confinement général pourrait déboucher vers les 5000 lits de réanimation occupés. Cette date peut, elle-même, être prédite en extrapolant la courbe de progression comme l’ a fait ABP (voir le graphique).
Si au mois de mars, on recensait 270 lits de réanimation sur les 5 départements bretons, aujourd’hui en comptant le privé (50 lits) et les chambres pouvant être reconverties, on peut estimer le nombre de lits de réanimation en Bretagne historique à environ 500 grand maximum.
Au 23 octobre 2020, pour l’ensemble de la Bretagne, il y a 30 + 14 en Loire-Atlantique, soit 44 personnes en réanimation suite au Covid-19, dont 15 en Ille-et-Vilaine. Donc moins de 10% d’occupation. On est encore loin du seuil d’alerte ! Les détails pour chaque département sont accessibles ici .Ce site est mis à jour quotidiennement.
Il est évident que la Bretagne n’a nul besoin d’être reconfinée pour le moment. On espère seulement que le gouvernement fera preuve de raison et s’en tiendra cette fois à des reconfinements par région ou mieux par département.