Si Macron avait été de Gaulle, il aurait pu déclarer à Barcelone en octobre 2017 ce que le général avait déclaré le 24 juillet 1967 à Montréal.
“Je vais vous confier un secret que vous ne répéterez pas. Ce soir ici, et tout le long de ma route vers Barcelone, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. Et tout le long de ma route, outre cela, j’ai constaté quel immense effort de progrès, de développement et par conséquent d’affranchissement vous accomplissez. Vous accomplissez ici, et c’est à Barcelone qu’il faut que je le dise, parce que s’il y a au monde une ville exemplaire par ses réussites modernes, c’est la vôtre. J’emporte de cette réunion inouïe de Barcelone un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend ce qui se passe ici, et je puis vous dire qu’elle en vaudra mieux. Vive Barcelone ! Vive la Catalogne! Vive la Catalogne libre !”
On s’étonnera aujourd’hui que l’actuel Président français clairement fait savoir qu'il désapprouvait toute proclamation d'indépendance des Catalans en déclarant son attachement à l'unité constitutionnelle de l'Espagne. Tout le contraire de De Gaulle qui était nettement plus audacieux et ne s’embarrassait pas de l’unité du Canada.
Deux poids, deux mesures. C’est vrai que le Québec parlait français et qu’on aurait peut-être voulu en faire un département français.
Alors que la France de De Gaulle entendait aider les Canadiens français à atteindre les buts libérateurs qu’eux-mêmes s’étaient fixés, le France de Macron et nombre de Français effarouchés n’ont pas cette même position à l’égard des Catalans et des peuples européens luttant pour leur liberté.