Christian Buson a demandé à l'ABP un droit de réponse, suite aux discours de la manifestation contre les marées vertes de Douarnenez (surtout ce qu'il appelle "la mise en cause injurieuse d'un scientifique") en septembre 2010. Contesté par de nombreux écologistes bretons comme étant un scientifique justifiant les lobbies agricoles (Doux, Bigard, Coopagri, Even,...), il souligne qu'il est un scientifique, ingénieur agronome, ancien de l'INRA qu'il a quitté pour travailler davantage sur l'environnement en créant sa propre société de droit privé à Liffré (35), où il emploie une cinquantaine de collaborateurs. Il est par ailleurs président d'une association loi 1901, , "l'Institut de l'environnement".
Il veut mettre en évidence le fait que le phénomène des algues vertes a été grossi, les agriculteurs injustement montrés du doigt. Le milieu marin n'a pas été suffisamment étudié, rien ne prouve selon lui le lien élevages/algues vertes. Les deux livres édités par son Institut portent des titres évocateurs : "Les nitrates et l'homme" (paru en 1996) et "Le cas des nitrates". Pourquoi boire de l'eau en bouteille en Bretagne alors qu'il y a plus de nitrates dans les radis que l'on va manger ? (les légumes contiennent 10 à 100 fois plus de nitrates que la limite fixée par erreur sur l'eau dite potable, de plus les légumes apportent près de 80% des nitrates que nous ingérons, selon lui). "Aujourd'hui les bienfaits accordés aux régimes à base de légumes sont expliqués par le rôle bénéfique des nitrates sur la santé"". Il n'y a aucun problème sanitaire, répète-t-il, citant d'autres scientifiques tels que Tubiana, Cabrol ou L'hirondel.
Dans la vidéo qui illustre cet article, on peut s'interroger sur cette théorie et demander un vrai débat citoyen sur ce sujet.
Comment peut-on affirmer que la quantité d'algues vertes échouées n'a rien à voir avec les élevages industriels alors que de nombreux scientifiques et des autorités européennes l'ont démontré ? Ou alors les média se trompent ? Les chercheurs aussi ?
Qui a intérêt en Bretagne à ce que les marées vertes continuent ? Et va-t-on continuer à soigner les conséquences, à ramasser les algues, à mesurer les taux d'hydrogène sulfuré (mortel) alors qu'on pourrait agir en amont ? Se tromperait-on collectivement, en refusant d'écouter les voix dissonantes ?