Nous n'avons pas eu de si belle occasion de montrer notre résolution et notre union depuis longtemps. Nous étions tous différents et inspirés par des revendications très diverses. Mais comme beaucoup, j'ai surtout vu ce qui nous unissait. Pas seulement à cause des bonnets rouges et des gwen ha du. Comment ne pas décevoir, ne pas délier cette belle unité ? La question est posée aux forces sociales et politiques en Bretagne. Ma conviction est qu'il ne faut surtout pas accepter le plat de lentilles qui va être proposé dans le pacte pour l'avenir ou ce qui en tiendra lieu. Ces recettes ne fonctionnent plus, elles ne sont pas à la bonne échelle. Le gouvernement n'a pas pris la mesure de ce qui se passe. Nous sommes gens responsables et ne voulons pas fermer la porte au dialogue, mais certainement pas sur les bases proposées par un préfet, fut-il de région. Certes la question sociale autour des restructurations sans précédent que subit notre économie est urgente et mérite des mesures appropriées de soutien immédiat, mais réduire Quimper à cette question démontrerait un autisme total.
Si la question des institutions, celle de la réunification et celle du partage du pouvoir ne sont pas posées comme préalables à la discussion qui pourrait s'ouvrir, hélas rien de nouveau n'émergera de Quimper. Si nous voulons reconstruire une société bretonne plus juste au service d'une économie dynamique et durable, il nous faut décider en Bretagne. C'est la seule façon de rendre espoir à un peuple en désarroi qui pourrait se laisser tenter par le raidissement violent ou l'extrémisme qui ne mène nulle part dont la Bretagne a été épargnée jusqu'alors. Notre parti est prêt à s'engager dans cette voie avec tous les démocrates bretons qui veulent servir la cause d'avenir d'une Bretagne belle, prospère et solidaire.