Paul Nizan avait écrit en 1932 un réquisitoire sévère contre les chiens de garde qui protégeaient les bourgeois au pouvoir. Ce film qui suit la parution du livre du même titre démontre puissamment que rien n'a vraiment changé : les médias sont liés au pouvoir d'une façon terrifiante.
Derrière chaque groupe de presse on trouve les plus gros financiers français : Pinault, Lagardère, Bouygues ... Les journalistes se retrouvent le mercredi dans le même club que les politiques les plus influents du moment. On change de rédaction comme on change de sponsor. Une idée dérange ? L'EPR fuit ? On n'en parle pas à TF1, dirigé par Bouygues, le géant du béton.
Le film est extrêmement documenté et se sert d'images d'archives sur près de 50 ans de télévision et de radio. Des journalistes cotés qui font des " ménages " (des interventions dans des conférences pour des industriels ou des commerciaux qui peuvent être facturées jusqu'à 70.000 euros la journée), aux spécialistes de l'économie qui disent la même chose et sont toujours invités depuis trente ans sur les mêmes plateaux télévisés, le spectateur, citoyen qui voudrait d'un média libre de dire ce qu'il pense, tombe de haut.
Comment faire confiance à une presse qui a si fort à faire avec le monde des affaires et qui pour certains sont subventionnés à hauteur de 15 % par l’État et qui de surcroît s'abreuve essentiellement à l'AFP ?
Programmé demain et mardi à Quimperlé au cinéma La Bobine à 20 h 30