Ce propos relevé par Yasmina Reza dans son ouvrage consacré à Nicolas Sarkozy « L'aube, le soir ou la nuit », lors du passage du candidat à la présidence française au Cross Corsen de Plouarzel, confirme le peu de place réservé à la Bretagne et aux Bretons dans la république sarkoziste et dans la pensée du « super-président ».
Cette sortie sonne aussi la fin des illusions pour ceux, en Bretagne, qui croyaient à la nouveauté du personnage : en « se foutant des Bretons », M. Sarkozy n'est en fait que le digne héritier de ces hommes et de ces femmes politiques français que la Bretagne dérange ; rappelons pour mémoire, par exemple, Charles Pasqua qui considérait que « les Bretons votaient comme des cochons »……
De cette anecdote, le Parti Breton ne tire qu'une seule conclusion : les Bretons n'ont strictement rien à attendre du gouvernement central durant le mandat de M. Sarkozy qui, en quelque sorte, représente l'aboutissement du système institutionnel français par son hyper-centralisation présidentielle.
Pour le Parti Breton, la Bretagne doit prioritairement travailler à la mise en place de ses propres institutions, parlement et gouvernement, afin de suivre la voie dynamique prise par nos voisins européens et d'en finir avec cette subordination à un pouvoir central hypertrophié et imbu de ses prérogatives.
Pour le Parti Breton, le président, Gérard Olliéric
– Extrait des propos rapportés dans le livre : « Qu’est-ce qu’on va foutre dans un centre opérationnel sinistre à regarder un radar ? Qui a eu cette idée de demeuré ?... Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte ! (...) Derniers jours de campagne dans une salle à voir une carte ! Grand sens politique vraiment !... ».