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Atteint depuis 2001 de polymyosite (maladie du système musculaire entraînant la paralysie des muscles) il avait entamé en 2002 avec l'A.V.E.N. un combat acharné pour que l'armée reconnaisse sa responsabilité sur son état de santé. C'était le premier vétéran militaire engagé à avoir obtenu une pension d'invalidé à 70 % reconnu par le tribunal de Tours en 2005. C'était sans compter sur le négationnisme de la dangerosité des essais nucléaires du ministère de la Défense qui systématiquement fait appel ou se pourvoit en cassation.
En effet, présent sur la base atomique de Reggan (Sahara), il avait été contaminé en déchargeant, à mains nues et en short, de la terre venant du sol irradié des tirs ratés souterrains à In Eker (près de Tamanrasset) lors des tirs Béryl, Émeraude, Améthyste, Rubis et Opale. Il avait été témoin d'accidents et subi des contaminations venant aussi des vents de sable des points d'explosion laissés à l'air libre qui, sans nul doute, ont dû provoquer ses maladies. Sa dernière maladie apparue depuis peu était un lymphome (maladie du sang).
Comme pour toutes les personnes présentes sur les lieux d'explosions aucun suivi médical n'a eu lieu. Mais de procès en procès, d'appels en expertises, si l'affaire Mézières est toujours en cours, André n'est plus. Dans la dernière période, il était très affecté par ses turpitudes juridiques qui ont sans doute constitué un élément aggravant de sa santé.
Honte aux coupables !
L'obstination forcenée des commis de l'État et de l'État lui-même, à nier l'évidence, tant au niveau de la défense que de la santé, démontre cette volonté farouche de gagner du temps. Plus il y aura de morts, moins il y aura de victimes à indemniser.
André Mézières, serviteur de la France et acteur de la grandeur de la nation, s'est éteint, comme beaucoup d'autres, sacrifié sur le dogme mensonger des essais propres sans conséquence sur la santé. César, qu'as-tu fait de tes légions ?
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