Un père au centre de rétention, une famille détruite

Le père de Meddjina (4 ans) au Centre de rétention, une famille détruite. Rassemblement de soutien mercredi 17 septembre à 14 heures devant la préfecture à Beauregard (Rennes) à l'appel du Collectif de soutien de l'école Quineleu

Le père de Meddjina (4 ans) au Centre de rétention, une famille détruite.

Rassemblement de soutien mercredi 17 septembre à 14 heures devant la préfecture à Beauregard à l'appel du Collectif de soutien de l'école Quineleu.

NON Meddjina et ses parents ne doivent pas être reconduits à HaÏti. Peut-on imaginer l'avenir de cette enfant de 4 ans en Haïti ? Un pays qu'elle ne connaît pas, un des plus pauvres du monde, où les violences politiques perdurent depuis des décennies. Bien plus, Haïti vient d'être ravagé par 4 cyclones en 3 semaines qui ont fait plusieurs centaines de morts et plus de 75.000 sans abri et où tout manque, eau potable et nourriture, selon Médecins du Monde.

M. D. le papa de Meddjina, a été contrôlé ce matin dans la rue et placé immédiatement au centre de rétention de Saint Jacques de la Lande.

Originaire d'Haïti, M. D. vit sur le territoire français depuis 1990 : il a travaillé d'abord en Guadeloupe où il a été régularisé, puis est venu en France en 2002 : la préfecture a refusé de lui renouveler son titre de séjour en 2003. Sa femme, restée en Haïti, y a subi des violences, elle a fui en France en 2004 et elle a demandé l'asile. Elle est encore menacée en Haïti où les émeutes et la famine sont le quotidien des habitants. Meddjina est née à Rennes en 2004. Elle est scolarisée à l'école Quineleu depuis l'an passé.

Dès le refus de l'asile, la préfecture leur a signifié un refus de séjour et l'obligation de quitter le territoire. Tous les recours ont échoué, ainsi que toutes les démarches pour obtenir leur régularisation : 300 signatures de parents d'élèves exprimant leur soutien, des interventions en préfecture. Rien n'y a fait, pas même une promesse d'embauche obtenue cet été par M. D.. Pourtant cette famille parle parfaitement le français, s'implique dans la vie associative rennaise.

Meddjina doit rester en France, ses parents doivent être régularisés.