La Région Bretagne vient de faire connaître le nouveau logo qui l'identifie. On peut féliciter et remercier le Président Le Drian, les élus du Conseil Régional de toutes formations et les services qui ont travaillé sur ce projet, de nous avoir débarrassés du "carreau de salle de bain" (pour reprendre l'appellation de nombreux Conseillers régionaux de Gauche comme de Droite...)et d'avoir su conjuguer la tradition et la modernité en réintégrant l'Hermine, notamment. Qu'il existe une "possibilité de décliner [le] logotype en breton" (texte d'accompagnement) constitue également une perspective excellente qui devrait pouvoir être réalisée au même titre que les quatre versions en français, vote unanime de l'Assemblée régionale sur la politique linguistique oblige... On me pardonnera cette incise personnelle mais, présidant la section Relations internationales et interceltiques de l'ICB-SUAV, ma satisfaction n'est pas mince lorsque je lis que "le mot Bretagne, composé au bord du carré, symbolise l'ouverture vers l'extérieur". Mais, pour les mêmes raisons, je ne comprends pas qu'il n'en soit pas de même pour le mot Breizh : il ne peut s'agir que d'un oubli qui peut être très facilement réparé, quitte à allonger un peu à droite la patte du H...Je n'ose pas penser que notre pays (Bro) en breton serait moins ouvert vers l'extérieur qu'en français ! Je connais bien trop d'exemples qui prouvent l'inverse... Enfin, je ne comprends pas que le document "Bretagne Carte d'identité" (36 pp. dans lesquelles figurent diverses données)publié seulement en mai dernier, n'ait pas attendu l'adoption de ce nouveau logo, ce qui nous aurait évité de devoir subir le "carreau de salle de bain" sur plusieurs de ses pages, y compris la première et surtout la quatrième de couverture, où il flotte bizarrement. Cela invite au passage à penser que le logo de la collectivité Région Bretagne ne rendra pas caduc le drapeau gwenn-ha-du de la communauté, aujourd'hui adopté par l'ensemble des Bretons, de naissance, d'adoption, de coeur, etc. Au contraire, on peut penser que les élus politiques se rapprochent ainsi de la population, comme quoi l'enjeu de la communication, de la visibilité/lisibilité, ne concerne pas que l'extérieur. Quoi qu'il en soit, les deux réserves évoquées plus haut pouvant être rapidement levées s'il ne s'agit que de questions techniques à régler, je redis la satisfaction de nombreux Bretons à voir réalisée une promesse significative du candidat Le Drian, aujourd'hui Président d'une collectivité appelée à rassembler, au-delà des sensibilités particulières si celles-ci ne sont contraires ni aux intérêts de la Bretagne ni aux exigences de la démocratie, autour d'un nouveau projet, d'une communauté de destin solidaire du monde dans laquelle elle tient sa place et qui regarde sans complexe le présent et l'avenir. Alan Monnier, Kevrenn Darempredoù etrekeltiek hag etrebroadel, Skol-Uhel Ar Vro.