Saint-Brieuc le 2 décembre 2013
L'Assemblée Nationale vient de voter une loi concernant la reconnaissance du vote blanc. Même si cela ne correspond pas à la demande formulée depuis 1989, par l'Association citoyenne « non partisane » Blanc c'est exprimé lors de sa création, à savoir « donner qualité de suffrage exprimé à cette expression démocratique, » de nombreux citoyens peuvent s'en féliciter.
En ces temps où le ridicule ne tue plus, les députés ont voté une loi identique à très peu de chose près à celle déjà votée, après la « grande frousse du 21 avril 2002» par une trentaine de leurs collègues le 30 janvier 2003. Cette loi, jamais été inscrite en deuxième lecture au Sénat, est restée lettre morte.
Les parlementaires qui ne prennent conscience du danger que lorsque le péril est imminent ou présent, ont pris en partie, leurs responsabilités.
Ainsi le Code électoral retiendra maintenant que : « Les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal. Ils n'entrent pas en compte pour la détermination des suffrages exprimés, mais il en est fait spécialement mention dans les résultats des scrutins » On revient à ce qui existait avant 1852...
Une nouveauté « une enveloppe, ne contenant aucun bulletin, considérée auparavant comme bulletin nul est maintenant assimilée à un bulletin blanc... »
A noter qu'il n'y aura pas de bulletins blancs de mis à la disposition des électeurs dans les bureaux de vote. Cela au motif, pour les parlementaires, prenant soudain conscience de l'état déliquescent dans lequel ils ont mis les finances publiques, que le coût en eût été trop dispendieux...
Il faut noter, humour, que la date d'entrée en vigueur de la loi a été fixée au... 1er avril 2014.
Lorsque l'on connaît l'immobilisme des parlementaires et leurs difficultés à réformer tout ce qui pourrait être de nature à toucher à leur statut et à démontrer leur manque de crédibilité et de légitimité, force est de constater que la loi votée, pour imparfaite qu'elle soit est une petite avancée pour le respect qui doit être porté à l'expression démocratique qu'est le vote blanc.
En espérant que la navette parlementaire, comme en 200, telle Discovery, ne se crashe pas une nouvelle fois.
Il reste toutefois aux parlementaires, concernant cette loi, un petit effort à faire : réformer la loi de 1995 de financement public des partis politiques. Cela pour, logiquement et pour rester cohérents, déterminer que la répartition budgétaire, pour la première fraction, au contraire de ce qui se passe aujourd'hui et ce qui est prévu par la loi « doit se faire proportionnellement au nombre de voix obtenues au premier tour de l'élection législative sur les Inscrits et non sur les suffrages exprimés ! »
Cette loi votée par les deux partis majoritaires leur a en effet permis de bénéficier, ensemble depuis 2007 et pour la durée de la mandature « d'un trop perçu » de... :118.135.020 €uros ! Source : (voir le site)
Cela vaut toujours actuellement, sur le principe... de manière inverse quant au plus gros bénéficiaire.
L'association ne sachant pas faire une critique sans, dans le même temps, présenter des propositions, nombreuses sont celles présentées qui appartiennent toujours au « Chantier en cours » ...:
- loi contre le cumul des mandats et des fonctions - création d'un statut de l'élu
- réforme de la pyramide institutionnelle
- loi sur l'inéligibilité à vie des élus impliqués dans des «affaires de gestion de fonds publics, de corruption» avec prise d'intérêt direct ou indirect
–loi interdisant pour les deux Chambres de voter des lois d'amnisties - loi sur les conditions d'éligibilité des hauts fonctionnaires...
Ceci ayant vocation à redonner force et vigueur à la Démocratie et à l'une de ses expressions qu'est le vote.
Cela pour que les citoyens puissent voir la classe politique recouvrer la confiance perdue.
Elle qui met trop souvent en pratique la forte pensée de Léo Campion : « Il ne faut jamais remettre au lendemain, ce que l'on peut faire le surlendemain... »
Voir : (voir le site)