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- Communiqué de presse -
L'ouest invisible. Quand les universités bretonnes loupent le coche
Le pôle universitaire \"ouest\" ou \"Bretagne Loire\" vient d'être recalé sur les investissements d'avenir. Cet échec mène concrètement à une perte de 16,5 millions d'Euros par an pour la recherche
Par comité de rédaction pour Construire la Bretagne le 5/05/15 14:53

Le pôle universitaire "ouest" ou "Bretagne Loire" vient d'être recalé sur les investissements d'avenir. Cet échec mène concrètement à une perte de 16,5 millions d'Euros par an pour la recherche scientifique.

Pourquoi cet échec ? Ce n'est visiblement pas la qualité de la recherche qui est en cause. Le jury international souligne à l'inverse la "force scientifique" du pôle. Il retient la qualité des actions de "transdisciplinarité et l'innovation". La qualité scientifique des chercheurs n'est pas remise en cause et c'est au contraire un point fort du dossier.

Alors, dira-t-on, où est le problème ? Une seule phrase du rapport d'évaluation, cité aujourd'hui par Ouest-France, résume l'ensemble. Le jury international a estimé que "le modèle proposé n'est pas propice à la construction d'une entité mondiale avec une grande visibilité internationale. Malgré l'excellente capacité scientifique, la taille de la zone géographique couverte par le projet couplé à la complexité institutionnelle proposée, n'est pas propice à la transformation".

Comment en serait-il autrement ? Avec un magma courant du Mans à Brest, une appellation ridicule tour à tour "Bretagne Loire ou Ouest", comment être lisible ? Avec 1 006 kilomètres, la Loire traverse la France. Le terme également de Ouest, fut-il "Grand", est aussi totalement indéterminé et désastreux pour une image internationale exigée par le jury. Chacun est à "l'ouest" d'un autre. Pour les chercheurs canadiens ou californiens, l'ouest c'est l'Asie.

Avec des erreurs stratégiques et de marketing territorial aussi manifestes, la recherche bretonne va perdre chaque année les sommes considérables évoquées (16,5 millions d'Euros) au moment précis où des innovations clé concernant les sciences du vivant, les biotechnologies, l'univers du numérique etc. n'ont besoin que de quelques deniers pour être finalisées. Les porteurs du "projet Idex pour les universités de l'Ouest" portent donc une immense responsabilité. Par leur refus dogmatique de la Bretagne, ils privent les chercheurs de ressources indispensables. Une appellation "Bretagne" eut évidemment été reconnue, impossible même à refuser, en raison de la force de notre identité, de la notoriété du pays et d'une "patte" scientifique incontournable liée à l'originalité même du pays (le premier pôle européen et la moitié des chercheurs français travaillant sur la mer, les performances de la recherche sur le numérique et le T.I.C par exemple…). Quand va-t-on cesser ces découpages fumeux et illisibles ? Manque de "visibilité" nous dit le jury. A force de méconnaître et de nier la Bretagne, des personnes coupables d'erreurs marketing aussi monumentales envoient la recherche bretonne dans le mur et lui font tout simplement perdre de manière annuelle des millions d'Euros.

Le Comité de Rédaction de construirelabretagne.org

Voir aussi sur le même sujet : construire la Bretagne, université
Construire la Bretagne Pour des régions citoyennes La Bretagne reconstituée avec ses 5 départements et le développement de coopérations avec les régions voisines, sont au c½ur de notre préoccupation. (voir le site)
[ Voir tous les articles de Construire la Bretagne]
Vos 10 commentaires
Yvon Bordiec Le Mardi 5 mai 2015 19:33
Sans doute est-ce le dernier des soucis de ceux qui ont pondu cette université Bretagne Loire.
Leur volonté est sans doute de commencer à construire cette région dont les bretons ne veulent pas et peu importe si cela paupérise la recherche bretonne.
Qu'en disent les présidents des universités bretonnes de Rennes , Nantes, Brest?
Il serait intéressant de connaître leur réaction et de la publier.
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M.Prigent Le Mercredi 6 mai 2015 04:59
Résultat logique et lamentable d'une usine à gaz universitaire bidon non identifiée dont seuls "nos" génies parisiens de l'aménagement du territoire ont le secret.
Tout est bon pour tuer la Bretagne.
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Louis Le Bars Le Mercredi 6 mai 2015 08:37
" Qu'en disent les présidents des universités bretonnes de Rennes , Nantes, Brest? "
Ils se tairont, et s'en accomoderont.
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F.Bouder Le Mercredi 6 mai 2015 22:06
En gros pour que le système fonctionne il faut compter une Université pour un million d'habitants (par exemple il y en a 5 aux Danemark, 13-18 aux Pays-Bas selon le mode de calcul etc). Donc il en faudrait disons 4-5 pour la Bretagne. Et de préférence indépendantes les unes des autres pour permettre une gestion efficace. Le système ne fonctionne pas car pourqu'il fonctionne il faudrait admettre le principe d'autonomie et de concurrence par l'excellence. Impensable tant que les Bretons seront dans l'Hexagone. A nous de voir.
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M.Prigent Le Jeudi 7 mai 2015 05:21
En effet, on ne perçoit aucune réaction des présidents d'université, ni même des chercheurs ou syndicats, et encore moins des élus régionaux ou autres lesquels, de plus en plus donnent l'impression de ne servir à rien !
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Yann LeBleiz Le Jeudi 7 mai 2015 12:01
"En effet, on ne perçoit aucune réaction des présidents d'université, ni même des chercheurs ou syndicats, et encore moins des élus régionaux...!"
Ca semble logique..! Il suffit de pense à comment se fait la carrière de tout ce joli monde???
D'ailleurs Républicainement parlant, n'est-ce pas ridicule d'avoir des universités en Bretagne, alors que les universités comme la Sorbonne s'exportent dans le monde comme à Dubaï...?!
Preuve s'il en fallait que connaissances, développement scientifique et économie ne peuvent pas rythmer avec Bretagne..!
Qui cela gène?
Vous verrez, les parents vont eux-mêmes convaincre leurs enfants de quitter la Bretagne pour faire leurs études à Paris...! (si tu veux un avenir...!)
Tout le monde sera content même l'étudiant qui partira pour la grande ville...!
Ses parents pourront dire fièrement : Mon fils/ma fille fait ses études à PARIS...!
Certes, après quelques années notre jeune breton, parti pour la civilisation, fera le bilan de sa vie :
La piaule de 7m², avoir été la dernière roue de la charrette de sa prestigieuse université parisienne de proche banlieue, la difficulté extrême de revenir en Bretagne pour travailler, les joies de la vie en banlieue, de la location à prix d'or, des embrouillages matin et soir, de l'impossibilité financière d'acheter à 35 ans un appart de 40m²...!
Il se souviendra du temps ou il était enfant : ses weekends à la côte, surf, randonnée, copains, culture, histoire, qualité de vie,...!
Ses enfants à lui n'auront pas de jardin pour courir!
Ce jour-là, il demandera des comptes à qui?
A ses parents, aux professeurs, à l'université de Bretagne, aux CR B4, au CG44.... à la République???
A mon avis : à personne, il se taira...
Et le tour sera joué pour l'unité de l'indivisible République!
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Michel Sénant Le Jeudi 7 mai 2015 12:21
Puisse ce retoquage par un jury international faire comprendre au milieu universitaire breton toute l'importance de la notion d'identité régionale, facteur de cohésion et de visibilité extérieure. Etre tapé au portefeuille sans pouvoir se retourner contre l'Etat français, voilà une bonne occasion d'y réfléchir.
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M.Prigent Le Vendredi 8 mai 2015 03:25
16,5 M¤, c'est quand même, à minima 300 emplois qui passent sous le nez de la Bretagne !
Merci qui ?
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Louis Le Bars Le Vendredi 8 mai 2015 16:12
Comme on pouvait s'y attendre. La réaction est "circulez y a rien à voir". Ils vont nous expliquer que, en fait, c'est parce qu'on a pas été assez loin dans la connerie que ça ne fonctionne pas, et qu'il faudra en remettre une louche...
C
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M.Prigent Le Samedi 9 mai 2015 03:52
"Une Université Bretagne Loire construite sur le modèle FEDERAL".
En entendant le mot "Fédéral" le jury international a du croire à un gag venant d'un pays aussi centralisé que la France pour lequel ce mot tabou est à la rigueur toléré pour les "Fédérations" sportives.
Et pourquoi pas une France Fédérale tant qu'on y est !
Ce pays n'en fini pas de nous étonner.
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