Communiqué de presse
Aux regards des difficultés que rencontre la filière bilingue publique (Paimpol, Lannion, Pabu, Saint Brieuc, Saint Etienne de Montluc, Nantes,Pont l’Abbé, Douarnenez…), Emgann-Mouvement de la gauche indépendantiste tient à faire connaître son point de vue.
1-Nous observons que le droit légitime et élémentaire des Bretons à scolariser leurs enfants en langue Bretonne est soumis à l’arbitraire des recteurs et inspecteurs ;d’académie qui fixent des critères numériques pour le moins fluctuants d’un département à un autre, selon les années, et parfois même au cours de la même année scolaire.
2-Nous souhaitons que les élus des communes concernées par les problèmes de carte scolaire se concertent de manière urgente pour dépasser les polémiques que peut susciter ce découpage. La langue Bretonne est notre bien collectif, sa présence dans l’enseignement de façon la plus large nécessite de dépasser les rivalités intercommunales.
3-Les problèmes rencontrés par la filière bilingue viennent s’ajouter à d’autres déjà nombreux qui assombrissent l’avenir de la langue Bretonne dans l’enseignement et la vie publique.
Nous faisons ici allusion à la suppression des deux postes au CAPES de langue Bretonne, à la suppression de cours de langue Bretonne dans de nombreux collèges et lycées de l’académie de Rennes, et à la situation toujours précaire de Diwan.
Nous constatons que le contrat moral qui lie les Bretons au nouveau conseil régional qui avait fixé comme objectif de scolariser en langue Bretonne à l’horizon 2009, 20 000 élèves semble bien difficile à atteindre dans ce contexte.
Nous pensons que l’ensemble des acteurs de la vie culturelle bretonne doit renouer avec des pratiques revendicatives larges et offensives seules à même de contrer les mauvais coups de l ‘administration française et de ses alliés. Seule la lutte paye !
Pour Emgann-MGI : Jan-Mai SALOMON
Le 07 septembre 2004.