L’entreprise morbihannaise d’une cinquantaine de personnes, qui œuvre pour les plus grands noms de l’industrie française et internationale (EADS, France Telecom ou EMITECH, LG en Corée du Sud, Toyota en Belgique, SAAB en Suède, Thalès aux Pays Bas...), réalise plus de 50% de son chiffre d’affaires à l’export. Devenue en 20 ans, l’un des six acteurs mondiaux significatifs de son secteur, elle a invité ses clients et partenaires à La Trinité-sur-Mer . L’occasion de faire un bilan sur vingt ans d’innovations, mais aussi sur les perspectives d’avenir ….
Unique et seul fabricant français de chambres anéchoïdes et de cages de Faraday, SIEPEL est créée en 1986 par quatre techniciens visionnaires qui se lancent dans le développement, la conception, fabrication et installation de cages de Faraday à la Trinité-sur-Mer. Un marché de niche prometteur notamment avec la montée en puissance de l’électronique professionnelle et grand public. Le marché est à l’époque essentiellement lié à la Défense. En 1992, SIEPEL rachète la marque et le savoir-faire d’HYFRAL, filiale d’Alstom spécialisée dans la fabrication de matériaux absorbants électromagnétiques. Ce rachat est un véritable tournant pour la petite PME : ce savoir-faire ajouté au sien va lui permettre d’aborder le marché de la CEM (Compatibilité Electromagnétique) et de la mesure d’antennes grâce à la maîtrise de deux métiers complémentaires : les cages de Faraday et les absorbants électromagnétiques. Une initiative hautement stratégique : à cette date s’ouvre le marché de la CEM en Europe par le biais des normes européennes imposées aux pays membres qui provoquent une forte demande en France dans un premier temps, puis à l’étranger.
Aujourd’hui le cœur de métier de SIEPEL est d’apporter son savoir-faire technologique aux laboratoires d’essais et entreprises chargés de vérifier la conformité aux normes de compatibilité électromagnétique (CEM) ou de réaliser des mesures d’antennes et de systèmes de télécommunication (téléphones, satellites, etc…). Pour cela, elle conçoit, fabrique et installe des cages de Faraday, chambres anéchoïdes,…, principalement pour l’industrie automobile, les telecoms, l’aéronautique, le spatial, la Défense, les laboratoires d’essais… Chaque projet est totalement spécifique. Le travail de conception, d’adaptation technologique et souvent d’innovation, nécessite d’importantes phases d’études et de contrôles de faisabilité.
Grâce à une veille technologique permanente et à une anticipation des besoins des industriels, en vingt ans SIEPEL a toujours su proposer des produits et services innovants aux plus grands noms de l’industrie mondiale ainsi qu’à de nombreux gouvernements : ministère de la Défense et ministère des Affaires Etrangères français, ministère de la Communication et des Technologies de l’information en Inde, ministère de l’Industrie en Turquie, …Comment expliquer un tel succès ? « Essentiellement grâce à la politique d’innovation, à la recherche et au développement de produits ainsi qu’ à la très haute qualification de nos collaborateurs, déclare Christophe Cordès président de SIEPEL. Depuis quatre ans, du fait de marchés de plus en plus pointus nous avons dû accroître nos compétences en embauchant des jeunes diplômés (de Bac +2 à +5), tant de profil technique que commercial ».
Autre atout de SIEPEL, sa très forte implication dans l’innovation grâce à un département Recherche et Développement qui met constamment au point de nouveaux procédés dont cette année, la création d’un logiciel de prédiction de comportements d’une chambre anéchoïde. Parallèlement, une politique de dépôt de brevets a été mise en place dès les premières années de création de la société.
Le département de RetD, renforcé récemment par l’arrivée d’un ingénieur doctorant en partenariat avec l’ENST Brest, participe activement à des communications scientifiques et techniques en France et à l’étranger.
A propos de SIEPEL : SAS indépendante au capital de 1 million d’euros, SIEPEL compte 50 collaborateurs pour une surface de production de 5000 m2. Son CA s’est monté à 5,2 millions d’euros en 2005 pour un résultat net de l’ordre de 4 %. En parallèle du marché national sur lequel SIEPEL est le leader incontesté, l’entreprise développe fortement sa présence sur les marchés d’exportation, en particulier sur l’Europe et l’Asie où elle réalise plus de 50% de son CA grâce un réseau d’une trentaine de distributeurs partenaires à l’étranger. L’obtention récente de marchés importants en Corée, Chine ou en Inde démontre que SIEPEL est devenu un acteur incontournable au niveau international. L’objectif à court terme est de porter la part du CA à l’export de 50 à 70 %.
Pour en savoir plus…. Qu’est-ce qu’une cage de Faraday ?
Il s’agit d’une enceinte qui protége des nuisances électromagnétiques extérieures et permet de faire des mesures précises en électronique ou en électricité. Constituée d’une enveloppe continue d’un matériau conducteur, elle est étanche aux ondes électromagnétiques. Ainsi les ondes et les courants électriques circulent sur l’enveloppe, mais ne peuvent pénétrer. A l'inverse, si l'émetteur est dans une cage de Faraday, celle-ci empêche les ondes électromagnétiques de sortir, évitant les « interférences » . Qu’est-ce qu’une chambre anéchoïde ? C’est une salle d'expérimentation dont les murs et plafonds sont habillés de matériaux qui absorbent les ondes électromagnétiques et empêchent leur réverbération. Elle sert notamment à faire des mesures d’antennes (rayonnement, bande passante...) et permet également de mesurer les perturbations électromagnétiques d'appareils électriques et électroniques. Ces mesures sont nécessaires afin de vérifier les critères des normes CE. Pourquoi mesurer les perturbations électromagnétiques des appareils électriques ? Tous les appareils électriques branchés et en fonctionnement émettent un champ magnétique. Si plusieurs appareils sont en marche, le champ magnétique des uns peut entrer en contact avec celui des autres …. Pour schématiser, la radio risque de grésiller lorsque le téléphone sonne, la porte automatique du garage pourrait s’ouvrir dès que l’on branche l’aspirateur… Les voitures bourrées d’électronique n’en feraient qu’à leur tête et on imagine la suite pour les avions, les satellites, ordinateurs…