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- Communiqué de presse -
Session plénière du Conseil Economique et Social du lundi 20 juin 2005
Lors de la dernière session du CESR, Alan Monnier, représentant Skol-Uhel Ar Vro (ICB) et Kuzul Sevenadurel Breizh (CCB) est intervenu à trois reprises : SOLIDARITE INTERNATIONALE : Président de la section Relations Internationales et Interceltiques de l'Institut Culturel de Bretagne, je tiens à exprimer ma satisfaction la plus
Alan Monnier pour SUAV-ICB le 28/06/05 10:10

Lors de la dernière session du CESR, Alan Monnier, représentant Skol-Uhel Ar Vro (ICB) et Kuzul Sevenadurel Breizh (CCB) est intervenu à trois reprises :

SOLIDARITE INTERNATIONALE :

Président de la section Relations Internationales et Interceltiques de l'Institut Culturel de Bretagne, je tiens à exprimer ma satisfaction la plus sincère considérant la politique volontariste de la Région Bretagne dans le domaine de la solidarité internationale.

Les assises de la solidarité internationale, organisées à Lorient samedi dernier, marquent encore une étape positive de l'engagement de la Bretagne dans le monde. La participation du CESR à ces Assises en a d'ailleurs été un élément remarqué. Que le Président et le Vice-Président de la Région, le Président et les Vices Présidents du CESR soient félicités, les premiers pour leur initiative, les seconds pour leur participation active.

Si cette première manifestation ne peut prétendre traiter de façon exhaustive un sujet aussi complexe, le fait d'avoir voulu l'aborder sous l'angle de la complémentarité entre collectivités et partenaires associatifs constitue en soi un bel exemple de démocratie participative.

Le succès de ces Assises, venant après d'autres rencontres récemment organisées par la Région dans d'autres secteurs (Territoire, etc.), il apparaît souhaitable que les Elus régionaux poursuivent cette politique de synergie avec le monde associatif, notamment dans le vaste champ de la Culture, domaine qui dans sa dimension interculturelle fait partie intégrante de la solidarité internationale.

Décision Modificative budgétaire (DM2, la dernière de l'année) :

Sur le plan de la politique linguistique (Programme 721), les avancées sont significatives en ce qui concerne les efforts notamment dans le domaine de l'enseignement ou la parution d’un hebdomadaire en langue bretonne il y a peu. Cela se révèle d'autant plus indispensable que, par ailleurs, pour conserver le principe de continuité éducative dans le service public, les parents d'élèves de la filière bilingue publique Div Yezh (Collège et Lycée Zola) ont dû solliciter une ordonnance du Tribunal administratif de Rennes. On signale également une situation critique à l'école Diwan de Quetsembert…

Sur le plan culturel en général, les choses sont plus contrastées : la culture bretonne - ce qui ne veut pas nécessairement dire une culture obsolète comme les travaux du CESR l'ont encore amplement démontré en leur temps - est traitée dans le cadre de la politique culturelle globale de la Région. Mais des difficultés sont déjà apparues, du fait que les sommes de 2004 ont souvent été reconduites (soit une diminution égale à l'inflation, or certaines sommes sont reconduites à l'identique depuis sept ans !). Celles-ci sont au besoin versées par moitié dans le cadre d'un premier versement et n'ont finalement été débloquées cette année qu'au cours du deuxième trimestre, ce qui a condamné beaucoup d'associations à se retrouver en réelle difficulté financière et à devoir payer des agios bancaires, cela n'arrangeant en rien leur situation, c'est-à-dire leur capacité à répondre à la demande de la population ou des collectivités. La situation de l'emploi, souvent précaire dans ce secteur comme l’évoquait le rapport ce matin, risque d'être mise à mal dans les mois qui viennent. Cependant, si certains projets culturels bretons sont en danger, dans le même temps mais sur d'autres projets, certaines subventions régionales ont pu croître de 100% en un an.

Aussi, la vie culturelle en Bretagne, loin d'être l'expression d'une singularité que lui reconnaissent plusieurs responsables de la Région dont le Directeur Général Adjoint et d'une pluralité dynamique et créative, risque-t-elle de subir une stagnation, notamment la création culturelle en breton dans le domaine audiovisuel ou de l'édition par exemple, ce qui aurait pour but d'être en contradiction flagrante avec le Plan de politique linguistique adopté à l'unanimité par l'Assemblée Régionale et également les orientations du budget primitif.

Il est temps, un an après le choix d'un programme par une majorité de Bretonnes et de Bretons, que la concertation s'intensifie entre, d'une part, Elus et Services compétents de la Région et, d'autre part, acteurs des secteurs associatif et professionnel. Il doit conduire à un état des lieux précis de la situation et à la définition d'une perspective concrète pour la Culture en Bretagne comme pour la Culture de Bretagne.

ATTRIBUTION DE LA MAITRISE D'OEUVRE POUR LE FRAC :

Ce projet s'inscrit dans les engagements pris par l'ancienne Majorité. Pour autant faut-il le poursuivre tel quel, c'est-à-dire sans le remettre à jour en fonction de données, contraintes ou priorités nouvelles ?

L'intérêt pour l'art contemporain est incontestable, et les deux structures que j'ai l'honneur de représenter sont heureuses de compter es qualités plusieurs artistes plasticiens de talent ou historiens de l'art incontestés. Pour autant, le coût global de ce projet est conséquent alors que les crédits de la Culture sont eux-mêmes limités, dans un budget de collectivité régionale infiniment réduit en comparaison de ce qu'il est dans un Land allemand ou au Pays de Galles par exemple.

En l'état, quelles recettes pourront venir équilibrer ces investissements ? Beaucoup d'argent a déjà été consacré au FRAC, avec, en comparaison, peu de retombées pour l'ensemble des personnes vivant en Bretagne. Pour une Geneviève Asse, parmi d'autres, dont le talent est reconnu et les œuvres sont raisonnablement exposées et exploitées pédagogiquement, combien de réalisations localisées à Kerguehennec pour un public limité, combien de visiteurs au centre de ressources de Chateaugiron ? En termes de diffusion, le partenariat avec le milieu scolaire ou associatif (artistes ou amateurs d'expositions) relève encore trop souvent du conceptuel voire de l'abstraction.

Autre aspect de ce bordereau, Rennes disposant déjà d'une concentration d'équipements culturels de renom car de très haute qualité, il faut se demander comment l'implantation d'un tel projet prendra en compte les liens avec le reste du territoire breton.

Enfin, on peut regretter qu'à part un cabinet dauphinois et un cabinet rennais, tous les cabinets d'architectes retenus comme candidats ou maîtres d'œuvre sont établis à Paris. Il n'y a dans ce constat nul ostracisme, mais s'il s'agit de célébrer la création contemporaine en Bretagne, souvenons-nous que des architectes y vivent et y exercent.

Alain Monier

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