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Sénat français : de l'eau au moulin de l'enseignement bilingue en langues régionales
Un rapport d'information sur L'enseignement des langues étrangères en France (sous-titré " Pour que vivent les langues… : l'enseignement des langues étrangères" vient d'être publié la semaine dernière par la commission des Affaires Culturelles du Sénat français. A plusieurs reprises, il apporte de l'eau au moulin de l'enseignement bilingue en
Par pour ABP le 19/11/03 10:59

Un rapport d'information sur L'enseignement des langues étrangères en France (sous-titré " Pour que vivent les langues… : l'enseignement des langues étrangères" vient d'être publié la semaine dernière par la commission des Affaires Culturelles du Sénat français. A plusieurs reprises, il apporte de l'eau au moulin de l'enseignement bilingue en langues régionales, et en particulier de Diwan. Ce rapport affirme d'entrée qu' "une langue est tout autant un outil de communication que le vecteur d'une identité et d'une culture" et que "l'enseignement des langues vivantes ne saurait passer à côté du défi de la diversification, pour que vivent les langues, toutes les langues, régionales, minoritaires ou les plus parlées..." Il consacre une partie du rapport aux "expériences locales : valoriser les ressources disponibles, la clé du succès" que nous reprodusions ci-dessous. "L'enseignement des langues et cultures régionales fait partie intégrante de l'objectif de diversification des langues enseignées : la circulaire n° 2001-166 du 5 septembre 2001 inscrit les langues régionales dans le plan de développement et de diversification des langues de l'école maternelle au supérieur ; elles peuvent être étudiées par les élèves au même titre que les langues étrangères. En outre, dans le cadre du programme de développement de cet enseignement, un conseil académique des langues régionales, instance consultative auprès du recteur, chargé de la promotion et de diffusion de l'enseignement des langues régionales a été créé par décret58(*). L'enseignement des langues et cultures régionales est orienté depuis de nombreuses années vers des méthodes d'apprentissage plus intensif, que se soit sous la forme d'un enseignement bilingue à parité horaire, ou, de la méthode dite de l'immersion, développée par des réseaux associatifs (Diwan, Seaska, Calandretas...). Ainsi, l'arrêté du 31 juillet 2001 relatif à l'enseignement bilingue précise qu'il doit devenir le mode privilégié d'apprentissage des langues régionales, à côté des méthodes d'enseignement par immersion susceptibles d'être proposées aux familles. Toutefois, par décision du Conseil d'Etat, les dispositions autorisant l'enseignement par immersion ont été annulées, reconnues contraire au principe selon lequel le français doit être utilisé comme langue d'enseignement. Ce mode d'enseignement reste donc réservé au secteur associatif, les établissements le délivrant ne pouvant intégrer l'enseignement public. Néanmoins, l'enseignement bilingue à parité horaire en langues régionales, permettant un apprentissage parallèle des deux langues, pour conforter l'apprentissage du français, bénéficie d'un cadre réglementaire renforcé, organisé par l'arrêté du 12 mai 2003. Il peut être mis en place dans les académies dans lesquelles un conseil académique des langues régionales a été créé, au sein des écoles et sections « langues régionales » des collèges et lycées. Il est précisé qu'aucune discipline ne peut être dispensée exclusivement en langue régionale. La scolarité peut faire l'objet d'une validation sur les diplômes du brevet ou du baccalauréat. De tels dispositifs bilingues gagneraient à être étendus. La connaissance de la langue et de la culture du pays voisin peut s'avérer payante sur le plan professionnel, mais doit aussi contribuer à resserrer les liens entre les peuples européens, dans une Europe où la notion de frontière ne fait plus ici sens." Rapport d'information N°63 de Jacques LEGENDRE (commission des affaires culturelles) : (voir le site) Ronan LE FLECHER

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