Le Comité Emgann de Rennes regrette le choix de la municipalité rennaise de confier, à nouveau, la production et la distribution de l’eau à la Générale des Eaux.
Le choix d’une régie municipale de l’eau apparaît pourtant comme la solution de progrès : face à la dérive tarifaire du service (augmentation du prix de 40 % en 10 ans), face à la dégradation régulière de la qualité de l’eau, face à la logique de profit des exploitants privés (affaires Vivendi).
Emgann s’étonne donc du choix de la municipalité socialiste, prétendue soucieuse de défendre le service public.
Il y avait là l’amorce de la mise sur pied d’un vrai service public de l’eau sur l’ensemble du pays de Rennes (beaucoup de syndicats suburbains dépendent de Rennes pour l’approvisionnement en eau), puis sur la Bretagne, confrontée au problème de l’eau (pollutions et plan Bretagne Eau Pure).
Après Nantes (municipalité socialiste !), Rennes aurait été la 2e ville à rejoindre ce service public de l’eau, placé sous l’égide d’un Conseil Régional autrement plus audacieux sur la politique de l’environnement.
De plus, cette régie publique aurait permis la création d’emplois, publics ou assimilés, moins précaires que ceux de Véolia, confrontée aux éternels problèmes de redéploiements ou restructurations.
La municipalité de Rennes porte la responsabilité d’avoir laissé passer une réelle opportunité plutôt que de s’être débarrassé des contraintes de gestion à profit. Les Rennais en paieront donc la facture pendant quinze années supplémentaires... Mais ces élus devront bien rendre des comptes dès 2007.
Pour Emgann
LIonel HENRY
porte parole